Chapitre X – Les Quatre Piliers
sur Pénombre au format (51 Ko)
Durant les deux mois que durèrent cette mission, j'eus à plusieurs reprises des doutes au sujet du Champion d'Emeraude. Cela ne m'empêcha pas d'accomplir mon devoir et il s'avéra ensuite que nous n'avions pas les éléments essentiels de cette affaire. Et pourtant, il demeure des zones d'ombres. Dés le début, les choses semblèrent quelque peu... particulières. Le printemps puis l'été s'étaient succédé sans accroc particulier lorsque je fus convoqué par Doji Satsume-sama et dans son antichambre ...Contient : école (8)(...) Le printemps puis l'été s'étaient succédé sans accroc particulier lorsque je fus convoqué par Doji Satsume-sama et dans son antichambre, je fis la connaissance de deux personnes dont j'allais apprendre qu'elles devaient m'accompagner. Kakita Fujifusa-san était de notre prestigieuseécoleet se trouvait être cousin de Kakita Toshimoko-sensei. . Il émanait de lui cette impression de concentration totale que l'on trouve chez nombre de nos duellistes et il parlait peu. (...)
Il semblait d'abord aimable et portait des vêtements particulièrement luxueux. Même sans le mon de sonécole, ses affinités étaient faciles à deviner. Il aimait en effet se teindre les cheveux en rouge et utilisait une étrange substance qui leur permettait de rester dressés, vivante représentation d'un brasier. (...)
De par ses liens familiaux, Fujifusa-san était en effet souvent invité à la Cour du Fils du Ciel ou à celle de notre Champion. Il avait été finaliste du Championnat de Topaze un an avant moi bien que son adversaire de l'écoleMirumoto soit parvenu à le surpasser. Il avait également vaincu durant un Palais d'Hiver l'un des meilleurs bretteurs de la famille Matsu qui lui avait reproché le fait d'arborer un tessen aux couleurs du Scorpion dont on lui avait fait cadeau. (...)
Juste avant d'entrer au village, nous nous sommes brièvement arrêtés près d'un petit dojo. A ma grande surprise, il arborait le mon de notreécolealors que tous ses sensei résident normalement à l'Académie. Le vieil homme qui nous reçut près de la route pendant que ses élèves s'exerçaient aux techniques ancestrales qui m'étaient familières fut très aimable. (...)
Ainsi, pendant qu'il 'régnait' sur les terres autour de Tako Mura, il enseignait les techniques de sonécoleaux enfants des quelques familles de samurai des alentours. Lorsqu'un autre samurai parvenait à le vaincre, il prenait sa place et à son tour, il enseignait ses propres techniques d'écolelorsque de nouveaux élèves venaient le voir. A en croire l'âge de la marque gravée dans le bois au dessus du fronton du dojo, le vieux sensei avait exercé pendant plusieurs décennies ou alors il avait pris la place d'un autre membre de notreécole. Kakita Kaneda-sensei nous invita à profiter de l'hospitalité de 'son' château et nous prévint que le petit concours de poésie commencerait le soir même. (...)
La seule auberge était de piètre apparence et une scène s'y déroulait qui amena mes deux compagnons à se sentir obligés d'intervenir. Deux bushi de l'écoleDaidoji étaient en train de battre comme plâtre un heimin qui suppliait entre deux cris de douleur un courtisan obèse de payer pour ce qu'il avait consommé dans son établissement. (...)