Kyuden Ikoma - La route de l'hiver
sur Pénombre au format (2.9 Mo)
Contient : prix (3)(...) Il fallait des gens solides pour rebâtir et si officiellement la paix était revenue depuis bientôt cinq ans, dans les faits tout restait à reconstruire. Les samurai étaient toujours riches mais moins nombreux qu'avant. Eux aussi avaient payé leprixfort car s'ils avaient été épargnés par la famine la plupart du temps, les hordes de l'Outremonde, l'épidémie et leurs propres rivalités avaient moissonné leurs rangs sans discrimination. (...)
Par pitié pour l'enfant qui parlait parfois pour son 'oncle ' lorsque ni les signes, ni les mimiques ne suffisaient, Takei avait logé l'étrange couple sans hausser lesprixou tricher sur ses prestations bien qu'il soit très loin de patauger dans les koku. Le vieil aubergiste n'avait jamais fait de mal à quiconque durant toute sa vie pour autant qu'il s'en souvienne et si ses bonnes actions passées lui avaient épargné la mort ou une interminable agonie causée par la maladie, alors un peu plus de piété ne ferait pas de mal, loin de là. (...)
Takei laissa un instant son fardeau de côté et attendit tranquillement pendant que le samurai allait chercher le vieil âne qu'il avait payé unprixexorbitant au brasseur de saké lorsqu'il était arrivé au village. L'enfant demeura debout près de lui et s'absorba dans la contemplation des montagnes qui barraient l'horizon. (...)Il commence à faire rudement faim songea le vieux Takei en posant sa brassée de bois mort sur le sol. Il se redressa en réprimant un gémissement tandis que la vieille douleur familière lui poignardait les reins. Mais il lui faudrait encore marcher un bon moment avant de pouvoir enfin se reposer et manger quelque chose de chaud. Le froid devenait de plus en plus mordant et les derniers feuillages d'automne disparaissaient rapidement des arbres de plus en plus dénudés. Il avait commencé à ...