Le Premier Empereur
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Le Mythe de Cthulhu est intemporel. Suivant l'exemple des scénarios présentés dans le recueil « Etranges Epoques » et des scénarios Rome Antique de l'an dernier, voici un scénario se déroulant au cours de la dynastie T'ang, à la façon des enquêtes du juge Ti. Si vous avez besoin de conseils ou d'éclaircissements, n'hésitez pas à me contacter sur Internet (edubourg@club-internet.fr) ou par téléphone au 06 65 90 19 90. 1. Préambule Historique. Ce scénario se déroule ...Contient : impératrice (48)(...) Elle devait marquer si fortement le destin du peuple chinois que celui-ci aujourd'hui encore se glorifie de ce nom : « les Fils des Han ». La femme du fondateur de la dynastie (Lieou Pang) fut la terribleImpératriceLü, sur laquelle nous aurons l'occasion de revenir plus loin dans le scénario. Enfin, de 220 à 618, la Chine connaît de nombreuses jacqueries et est divisée en de multiples royaumes. (...)
Durant toutes ces années, il a vécu dans l'ombre et perfectionné ses techniques de sorcier, tout en laissant ses agents parcourir l'Empire du Milieu pour découvrir tout ce qui pourrait lui être utile. Il a entendu parler d'une légende concernant des toiles de l'ImpératriceLü (souvenez-vous, c'est la femme du premier Empereur Han), qui permettrait en toute théorie de se servir de l'armée du Premier Empereur, de le contrôler pour son avantage. Il tient pour certain, grâce à certains artefacts qu'il a découverts, de contrôler l'ImpératriceLü et le Premier Empereur (Qin Shi Huangdi). Ce contrôle lui permettrait d'invoquer une armée de morts-vivants, correspondant aux plus des 7000 soldats représentés dans la tombe (des sculptures en terre-cuite). (...)
C'est là que le Mythe prend toute son ampleur, avec une cérémonie sanglante se déroulant dans les souterrains du Monastère. L'ImpératriceLü est réincarnée, grâce au rassemblement des toiles sous l'action de l'ancien ministre Jing Ke. Heureusement, l'une des toiles est fausse (celle avec les ibis), ce qui empêche l'ImpératriceLü de récupérer tous ses pouvoirs maléfiques. Mais le péril sur l'Empire du Milieu n'est pas écarté pour autant, car le réveil du Premier Empereur, qui dispose de nombreuses légions, n'est pas exclu. (...)
Elle est toujours souriante, amicale, assez jeune (30 ans), en aucun cas condescendante. Elle est passionnée par l'art et a récemment acheté sur les marchés de Loyang le tableau de l'ImpératriceLü des Han (la femme de Liu Bang, le fondateur de la dynastie Han). Innocente et cordiale. (...)
Elle déteste Ma Liao (qui le lui rend bien), Tsong Li le poète et Tsao Ho-Sien, et serait prête à n'importe quoi pour les compromettre. Innocente mais intéressée. 2.3. Les toiles de l'ImpératriceLü. Elles sont au nombre de cinq et représentent toutes la même scène : une très grande et très belle dame richement vêtue (l'Impératriceelle-même, mais ce n'est pas indiqué) se tenant debout, devant un petit étang dont s'échappent des volatiles (un type de volatiles par tableau) : des canards, des oies, des ibis, des cormorans et des moineaux. En fait une de ces toiles est fausse (celle avec les ibis), elle a été peinte bien plus tard en s'inspirant des modèles existants. (...)
Tsong Li (Poète), Ami de Leang Yu qui lui en a parlé, Il a jadis lu un texte parlant d'un poème sur « l'Impératriceaux cinq visages » et se demande s'il n'y a pas un lien (ce qui est le cas). Tsao Ho Sien (Grand propriétaire foncier) Ami de Leang Yu qui lui en a parlé Intérêt sincère pour l'art. (...)
Elle mentionne ainsi ses recherches difficiles, puis ses découvertes quasiment inespérées de toiles ou de vases que l'on croyait définitivement perdus, jusqu'à évoquer le clou de la soirée, une toile représentant uneimpératricede l'antiquité. Ses domestiques amèneront ainsi successivement, devant un public admiratif : * La toile du grand Empereur T'ai-Tsong (le fondateur des T'ang). (...)
Hou Tse-Hiang (l'armateur) : Il estime que tout bon Chinois doit s'intéresser à l'Art. Vu la stature de la dame sur le tableau, il pense qu'on peut avoir affaire à uneImpératrice, probablement de la dynastie Jin (là, il se trompe totalement). Leang Yu (l'orfèvre) : Il pense que la personne représente l'un de ses ancêtres, ce qui est tout à fait inexact. (...)
Tsong Li (le poète) : Il a jadis lu un commentaire sur un poème vantant « la beauté et le pouvoir de l'impératriceaux cinq visages ». Il se demande si le tableau ne représente pas l'Impératriceen question (ce qui est bien le cas). Il n'a jamais vu le poème en question, et il ne sait pas qui est la Dame représentée. (...)
Si le juge le désire, Tsong Li est prêt à faire des recherches sur ce poème. Il ne le retrouvera pas mais parviendra à découvrir que la Dame en question est l'impératriceLü (vous pouvez attendre jusqu'au repas du IIè acte avant de donner cette information). Tsao Ho-Sien (le propriétaire foncier): En tant que sincèrement passionné d'art, il est normal qu'il s'intéresse à cette toile. (...)
Alors que l'empereur Kao-tsong n'était que le prince héritier, il l'avait aperçu et aimé en silence. A son avènement, l'empereur fit de la favorite la nouvelleimpératricede Chine. Habile manipulatrice, empoisonneuse, elle resta la maîtresse absolue de l'empire durant 22 ans. * Wei ( ? à 710): Une autreimpératricequi essaya de se rendre la maîtresse absolue de l'empire, et qui fut la femme de l'empereur Zhongzong (le successeur de Wou Tsö-ti'en). * Lü (? à -180) :Impératrice, épouse du fondateur de la dynastie des Han (Liu Bang). Concernant Lü, toutes les informations importantes concernant la sanglanteimpératriceont été subtilisées. Le bibliothécaire se rappelle pourtant que cinq livres se rapportaient à l'époque des Hans et au règne de Lü. (...)
Qu'à cela ne tienne ! Le yamen contient une petite bibliothèque, et notamment quelques références sur l'ImpératriceLü. 'A la mort du fondateur de la dynastie Han (Liu Bang), son fils Lui devint le nouvel empereur. (...)
Mais ce dernier était plutôt d'un naturel affable. Il se révéla être un homme au caractère faible. Ce fut sa mère l'impératricedouairière Lü qui assuma la réalité du pouvoir. Elle se montra dure, inflexible et d'une ambition aveugle. (...)
L'information sur l'auteur du poème (vivant au temps des Han) permet d'identifier avec certitude le personnage de la toile comme étant la terribleimpératrice. Si les investigateurs ne pensent pas aux bibliothèques, alors ils rencontreront au cours du IIème acte le poète Tsong-Li qui leur livrera gracieusement cette information. (...)
Il peut être le guide des aventuriers au Monastère, mais gare aux dangers : il est capable en très peu de temps de mettre le feu à ce qu'il veut, profitant du moindre moment d'inattention de ses gardiens. Il ne sait rien quant aux toiles de l'ImpératriceLü. Alternative : Il peut révéler (mais seulement après la course des Bateaux Dragons) qu'une toile de l'Impératrice(celle avec les moineaux) se trouve dans le Monastère, certainement en possession de Miroir Fleuri. 4. (...)
La victime est morte d'un coup de sabre dans le ventre (Jet de SAN - 0 /1 point perdu en cas de réussite/d'echec). Interrogé, Yi Pen avouera qu'il était le possesseur d'un tableau de l'Impératriceaux cinq visages, sur fond d'oie. La mort remonte à une heure tout au plus. Les gardes ont été alertés par le cri de leur maîtresse. (...)
En fait, les hommes en noir n'en voulait pas spécialement à Dame Yi Pen, mais elle avait le malheur de se trouver sur le chemin du tableau de l'Impératrice(cf. section 2.3 pour l'origine du tableau). Eventuellement, une petite servante cachée derrière un rideau, pourra leur confirmer que les hommes se sont enfouis avec la toile. (...)
Leang Yu ne s'apercevra de ce vol que plus tard (peut-être lorsque le juge lui demandera s'il possède un tableau de l'Impératrice, et de le voir le cas échéant). 4.7.3. Les révélations de Ho Tchong. Résumons la situation : les investigateurs savent à présent que cinq tableaux existent (ils auront fait la relation avec le poème de l'Impératriceaux cinq visages, du moins on l'espère). Trois d'entre eux ont été volés, et une innocente personne, Dame Yi Pen, a déjà péri. (...)
Après une dure négociation, il finira par révéler qu'il a eu entre ses mains un tableau semblable à ceux cherchés : uneImpératricesur fond d'ibis. Il l'a récemment vendu à un passant, qu'il a reconnu comme étant un fidèle serviteur de Miroir Fleuri. (...)
Au terme de cette partie, les aventuriers auront compris que quelqu'un essaie, pour des raisons encore inconnues, de rassembler les cinq toiles de l'Impératrice. S'ils ont fait suffisamment de recherches, ils seront qu'il s'agit de la redoutableImpératriceLü, et qu'aucun bien ne peut venir d'elle. En réalité, il y a une sixième toile, qui a été détruite dans le passé, avec des tigres en filigrane. La toile d'ibis est une fausse, tissée par l'impératriceWou Tsö-ti'en, en prenant pour modèle la toile de canard - les aventuriers découvriront cela lors de l'acte III. (...)
Ce sera peut-être l'occasion pour Tsong Li de discuter avec les investigateurs et de leur révéler, s'ils ne le savent déjà, que l'Impératricede la toile n'est autre que la tristement célèbre Lü. Le repas servi est assez simple, mais plutôt indigeste et étouffant : un poisson en pâte de soja, un poulet rôti façonné avec de la farine et de l'huile de sésame, un bol de riz gluant parsemé de raisins secs, du saké assez fade pour les invités, et du thé pour les moines. (...)
Mais hélas nul ne sut ce qui se passa, en cette époque trouble des Trois Royaumes où le pouvoir était aisé à prendre. Explication : ce poème fait référence au vol des cinq toiles de l'ImpératriceLü, et éventuellement à l'assassinat des propriétaires, et que réunir les cinq toiles permet d'obtenir un pouvoir envié, plus important que celui de l'Empereur (au point de fonder une nouvelle dynastie et de faire abdiquer l'ancien Empereur). (...)
Explication : la femme aux visages fuyants fait référence à la toile, la ‘'belle dame'' fait référence à l'impératriceLü. Quant au dernier ver, il s'agit de provocation, témoignant qu'il y a quelque chose de pas normal se passant au Monastère. (...)
Où l'Horreur commence. A partir de ce moment, toute une série d'incident vont se déclencher jusqu'à la résurrection de l'ImpératriceLü. Miroir Fleuri est tombé d'un escalier (auquel il manquait une balustrade) et a fait une chute mortelle dans un ravin. (...)
Les cinq toiles sont accrochées au mur du fond. Surgit alors de ces toiles le fantôme d'une superbe mais cruelle femme, l'ImpératriceLü elle-même. Ses mains se terminent par de gigantesques ongles ruisselant de sang. Elle se jette sur nos héros dans un ricanement glacial mais disparaît au dernier moment dans un tourbillon de tempête. (...)
* Un poème à douze pieds vantant l'avènement proche du Premier Empereur : Le premier empereur Fils du Ciel est bien mort, Mais nul ne peut dire si c'est définitif. Avec l'impératriceHan aux cinq visages Leurs légions déferleront à nouveau sur les Han. Rien ne pourra désormais les arrêter, Car l'union terrible de l'ImpératriceAvec l'unique Premier inaugurera Une nouvelle ère Han dangereuse. 5.6. Conclusion. Que s'est-il donc passé ? Jing Ke, à la solde du « méprisable » An Lushan, a réussi à invoquer l'ImpératriceLü à l'aide des cinq toiles. Heureusement, une d'entre elles était fausse, ce qu'ils n'ont découvert que trop tard, et Lü n'a pas pu recouvrir tous ces pouvoirs. (...)
Ce dernier accueille avec chaleur les aventuriers, leur fournissant rafraîchissement et petite collation. L'ermite connaît les secrets de la toile de l'impératriceLü, il sait que l'impératriceest revenue à la vie et qu'elle s'apprête à rejoindre le premier empereur pour le ressusciter ou le réveiller, grâce aux toiles. Mais tous ignorent le lieu exact du tombeau de Qin Shi Huangdi, et c'est de là que provient la menace sur l'Empire du Milieu. (...)
La réunion des toiles en un seul endroit (le Monastère) et la cérémonie conduite par Miroir Fleuri, ont permis à l'impératriceLü de revenir à la vie. Le seul moyen de contrecarrer ses plans est d'empêcher, s'il n'est pas trop tard, le retour du Premier Empereur. (...)
Du côté chinois sont offerts quelques eunuques (à la grande satisfaction des Romains), une toile (d'une de nos anciennes impératrices), ainsi que parures, bijoux variés. La toile devrait attirer l'attention des aventuriers, car il s'agit d'une toile représentant l'impératriceLü, sur fond de tigres. L'Empereur se lève et invite alors l'ambassade à prendre une petite collation, avant la suite des festivités (tir à l'arc, course de char, théâtre, chasse), ce qui est hautement apprécié par l'Empereur (voir biographie en annexe). (...)
Par contre, le mystérieux inconnu qui les commande disparaîtra à nouveau, porteur de la toile des tigres de l'impératriceLü. L'aube arrivera bientôt, porteur de plus de questions que de réponses. Tous les témoins seront audités par le ministre Sima Qian lui-même (ce qui peut être l'occasion de lui poser quelques petites questions concernant leurs recherches), et qui présentera lui-même des excuses officielles aux Romains pour les dramatiques événements de la nuit. (...)
Après une arrivée fort impromptue, et une affectation dans les quartiers de l'ambassade, nos héros participent involontairement à un combat pour le contrôle d'une toile inconnue de l'Impératrice. Le combat se termine par une victoire marginale, l'extermination des acolytes, mais le principal commanditaire parvient néanmoins à s'échapper. (...)
La scène finale du scénario se déroule dans la chambre du sommeil, où repose le corps de Qin. Une centaine d'adorateurs sont présents tout autour d'un lit. An Lushan officie, assisté par l'impératriceLü et son fils An Qingxu. Sur le lit, est agenouillé Jing Kuang, qui est drogué et qui ne va pas tarder à être posséder par l'esprit du Premier Empereur. (...)
Chargé de faire régner l'ordre dans un canton, il se fait remarquer par son efficacité, et un notable lui donne sa fille en mariage (elle deviendra la redoutableimpératriceLü). Chargé de mener à la corvée des forçats, il se révolte et prend la tête de ceux ci pour faire chuter les Qin. L'impératriceLü survécut à sa mort, et gouverna l'empire au nom de ses fils jusqu'en -180. Houei-tsong (souverain des Song à partir de 1100 et jusqu'en 1127) : Il fut un des souverains les plus cultivés qu'ait possédé la Chine. (...)