Sacrifices d'albâtre
sur Souffre Jour au format (36.5 Mo)
Contient : pont (21)(...) La visite de pareille merveille d'artisanat ne peut que surprendre, car rien ici n'est comme sur le navire d'un autre armateur. Dupont, parquet de bois dont les marqueteries content les hautes heures de la piraterie, les gaillards - avant et arrière - surgissent comme deux récifs aux couleurs chatoyantes, dorant sous le soleil couchant. (...)
Quelle joie que de nous voir tous lutter pour une vie exaltante » Carreau : gabier. Lourdaud tombant sur lepontcomme une masse. Trente ans, tête de mule, fidèle au capitaine et nul autre. Enfant recueilli après un naufrage près de Carillonde, élevé par la communauté de la Pudique. (...)
Peu doué pour le travail en mâture, se coince dans les haubans. Fils d'un marin renommé, Lige-mats. Confiné aux travaux depontet de rangement. « Je n'ai aucun problème avec les cordages, c'est plutôt eux qui m'en veulent ». (...)
De l'homme recueilli, on ne pourra apprendre, par bribes entrecoupées d'une respiration douloureuse, que les informations suivantes : Cornello : Je me nomme Ris-l'Albâtre... j'étais mousse sur le Sommenigre...la nuit dernière, nous voguions... dans la passe de Cendrevers lorsque... les flots se sont levés autour de nous et les varechs... ont envahi lepont. J'ai... essayé de me battre, mais la houle m'a propulsé dans une eau... rongeant ma chair... comme mille sangsues... j'ai nagé, nagé... puis creusé pour me cacher d'un soleil... mordant... Ris-l'Albâtre semble hagard, perdu, presque fou, et ponctue chaque phrase d'un petit rire rappelant celui des mouettes. (...)
Plusieurs membres sont pris d'un dépit et d'une angoisse des plus étranges - effet cumulé des rumeurs de malédiction et de la poudre d'Automne présente dans les fientes d'albâtres qui s'amoncellent sur lepont. Au matin du deuxième jour - si l'aventure n'a pas encore touché à son terme -, ragaillardi, Ris-l'Albâtre manifeste l'envie de prendre l'air, mais ses jambes encore faibles le lâchent, le laissant pantelant, ses bandages étirés révélant à tous - dont Haubanelle - le fameux coup-de-lance si reconnaissable sur son flanc. (...)
Il semble particulièrement songeur... D'autres membres de l'équipage semblent soumis à des modifications d'attitude, particulièrement ceux qui travaillent sur lepont. Tarentule est le premier touché par une forme de résignation, mais les vigies sont bientôt victimes du même syndrome. (...)
Seul un fin connaisseur des saisonins de l'Automne pourra identifier dans cette substance de la poudre d'Automne pixie - Elytre le peut... Plans morganins et imprévus : Eminence, Goélette a pensé chaque moment de son infiltration dans l'Alcadiale : elle dans les cales, espionnant lepontpar les yeux de ses albâtres jusqu'à saisir l'opportunité de rejoindre Albestre pour une intimité tant désirée. (...)
Tout autour n'est que détritus mêlés à de sombres restes d'algues. Le navire semble peiner à avancer, des morceaux de lui-même s'arrachant au passage. Sur lepont, la bataille fait rage entre l'équipage et de curieux soldats en toge blanche semblant tomber des nuages. (...)
Le vol d'oiseaux serviles se jette donc sauvagement au travers des voiles, sur les membres d'équipage et sur les ouvertures - portes, fenêtres, sabords... Ceuxci provoquent des dégâts considérables en s'écrasant, dans un spectacle surréaliste où plumes, sang et poudre d'Automne giclent en tous sens... Goélette attire de façon insurmontable Albestre vers ses appartements, qu'elle a elle-même rejoint dans la panique. Pour donner le change, elle produit sur lepontune illusion du capitaine luttant contre les albâtres - le fantôme vu dans le rêve d'Haubanelle. (...)
Le cauchemar d'Haubanelle se fait réalité, ce qui devrait suffire à pousser les Inspirés à rechercher Albestre, le vrai, et non le spectre qui rôde sur lepont. Néanmoins, pris entre des albâtres agressifs et Cornello - il est tout à fait possible que les deux combats aient lieu simultanément, si Cornello n'a pas été détruit avant l'intervention de Goélette -, ils devraient mettre un certain temps à atteindre les appartements du capitaine - et ne penseront peutêtre pas à le chercher là en premier. (...)
Grégorne Albestre : Je suis Grégorne Albestre, un grand homme de la noble piraterie boucanière. Grand, simplement, et fort. Large d'épaules, ma musculeuse silhouette aiguisée par la vie sur lepontse déplace en souplesse parmi mon équipage. Ma peau est tannée par le soleil et le sel de la haute mer. (...)
De taille respectable, mon port altier pallie une carrure un peu légère comparée à celles de mes comparses dupont. Je leur ressemble pourtant, et aime rester dans leur anonymat : un pirate parmi les autres, musclé sans excès, vêtu par le sens pratique avant tout, une dague au côté, un Danseur caché près de l'épaule gauche, me baladant sur lepont, le nez en l'air... Tenir en place me coûte beaucoup. Mes sourcils juste assez froncés et les ridules imprimées par le temps aux coins de mes yeux noirs et scrutateurs me donnent un air réfléchi. (...)
Grégorne Albestre : Allure : Je suis Grégorne Albestre, un grand homme de la noble piraterie boucanière. Grand, simplement, et fort. Large d'épaules, ma musculeuse silhouette aiguisée par la vie sur lepontse déplace en souplesse parmi mon équipage. Ma peau est tannée par le soleil et le sel de la haute mer. (...)
Du fond de mon vaisseau je ressens la peur, la douleur, la colère, l'impuissance et cette volonté inattendue émanant de Sin comme une prière à son Danseur : le temps que j'arrive sur lepont, je n'ai plus qu'à contempler, impuissant, mon ami s'annihiler pour ne pas vivre la mort de son compagnon, sauvant ainsi l'équipage et mon Alcadiale. (...)
J'aime ce rituel, le voir arriver comme une servante avec un grand kawa, lui le fier capitaine de mes rêves d'enfant ! Une fois lepontpassé en revue avec les autres officiers, je m'éclipse et divague quelques minutes dans l'Echevette pour atteindre mon orgue. (...)
Lorsque le second matin commence pour moi, je me montre très actif et essaie de participer à tout : calculs d'itinéraires, cabrioles dans les voiles, entraînements martiaux, contes au coin d'une activité manuelle, tout m'intéresse, rien ne m'ennuie ! Je passe mes journées entières à bricoler sur lepont, briquer, lustrer, enrouler, dérouler, grimper... Un régal, surtout quand le petit vent du large se lève et joue avec moi. (...)
De taille respectable, mon port altier pallie une carrure un peu légère comparée à celles de mes comparses dupont. Je leur ressemble pourtant, et aime rester dans leur anonymat : un pirate parmi les autres, musclé sans excès, vêtu par le sens pratique avant tout, une dague au côté, un Danseur caché près de l'épaule gauche, me baladant sur lepont, le nez en l'air... Tenir en place me coûte beaucoup. Mes sourcils juste assez froncés et les ridules imprimées par le temps aux coins de mes yeux noirs et scrutateurs me donnent un air réfléchi. (...)
Ils sont et resteront ma famille. Vie quotidienne : Je dors peu. Levé très tôt, avant le soleil quelquefois, je m'échauffe sur lepontavec l'équipage de nuit finissant son service. Ce n'est pas mon rôle, mais j'aime me sentir utile et m'intégrer à l'équipe autrement que par mon grade d'officier mystique. (...)
Tout autour n'est que détritus mêlés à de sombres restes d'algues. Le navire semble peiner à avancer, des morceaux de lui-même s'arrachant au passage. Sur lepont, la bataille fait rage entre l'équipage et de curieux soldats en toge blanche semblant tomber des nuages. (...)Sacrifices d'albâtre est un Drame du Souffre-Jour, une association dédiée au jeu de rôle Agone. Ce scénario de convention a été présenté lors des Chimériades 2007 (www.chimeriades.com). Préambules : Eminence... La mer de Rigello est le théâtre de petites frappes quotidiennes. Le destin de centaines de nobles âmes s'y joue chaque jour dans le chaos des coques éventrées, des mâtures en flamme, des chants amers et des rêves déçus, sous le regard avide des albâtres. Aujourd'hui, un ...