Le Château des Carpathes
sur Le Cyberespace de Jérôme Darmont au format (376 Ko)
Contient : théâtre (21), théatre(...) Ce fut lors de son dernier séjour à Naples, et dans les circonstances particulières qui vont être rapportées, qu'un sentiment d'une nature plus intime, d'une pénétration plus intensive, s'empara de son coeur. Il y avait à cette époque authéâtreSan-Carlo une célèbre cantatrice, dont la voix pure, la méthode achevée, le jeu dramatique, faisaient l'admiration des dilettanti. (...)
Jusqu'alors la Stilla n'avait jamais recherché les bravosi de l'étranger, et elle ne chantait pas d'autres musiques que la musique italienne, qui avait repris le premier rang dans l'art de la composition. Lethéâtrede Carignan à Turin, la Scala à Milan, le Fenice à Venise, lethéâtreAlfieri à Florence, lethéâtreApollo à Rome, San-Carlo à Naples, la possédaient tour à tour, et ses triomphes ne lui laissaient aucun regret de n'avoir pas encore paru sur les autres scènes de l'Europe.(...) Cependant, cette grande artiste qui reproduisait avec une telle perfection les accents de la tendresse, les sentiments les plus puissants de l'âme, jamais, disait-on, son coeur n'en avait ressenti les effets. Jamais elle n'avait aimé, jamais ses yeux n'avaient répondu aux mille regards qui l'enveloppaient sur la scène. (...)
En réalité, on ne lui connaissait qu'une passion : entendre la prima donna d'un si grand renom, qui occupait alors la première place dans l'art du chant. Si Franz de Télek ne vivait plus que pour la Stilla depuis le jour où il l'avait vue sur lethéâtrede Naples, il y avait six ans déjà que cet excentrique dilettante ne vivait plus que pour l'entendre, et il semblait que la voix de la cantatrice fût devenue nécessaire à sa vie comme l'air qu'il respirait. (...)
Jamais il n'avait cherché à la rencontrer ailleurs qu'à la scène, jamais il ne s'était présenté chez elle ni ne lui avait écrit. Mais, toutes les fois que la Stilla devait chanter, sur n'importe quelthéâtred'Italie, on voyait passer devant le contrôle un homme de taille élevée, enveloppé d'un long pardessus sombre, coiffé d'un large chapeau lui cachant la figure. (...)
Si cet original était toujours seul, lorsqu'il venait occuper sa loge aux représentations de la Stilla, s'il ne sortait jamais de chez lui que pour se rendre authéâtre, il ne faudrait pas en conclure qu'il vécût dans un isolement absolu. Non, un compagnon, non moins hétéroclite que lui, partageait son existence. (...)
Les choses en étaient là à l'époque où le jeune comte venait d'arriver à Naples. Depuis deux mois, lethéâtreSan-Carlo ne désemplissait pas, et le succès de la Stilla s'accroissait chaque soir. Jamais elle ne s'était montrée aussi admirable dans les divers rôles de son répertoire, mais elle n'avait provoqué de plus enthousiastes ovations. (...)
Ce fut alors qu'un bruit courut à Naples, un bruit auquel le public refusait de croire, mais qui finit par alarmer le monde des dilettanti. On disait que, la saison achevée, la Stilla allait renoncer authéâtre. Quoi! dans toute la possession de son talent, dans toute la plénitude de sa beauté, à l'apogée de sa carrière d'artiste, était-il possible qu'elle songeât à prendre sa retraite ? (...)
Il la suivrait partout où elle irait se faire entendre, et, pour se délivrer de cette obsédante importunité, le seul moyen était d'abandonner lethéâtre. Or, depuis deux mois déjà, avant que le bruit de retraite se fût répandu, Franz de Télek s'était décidé faire auprès de la cantatrice une démarche, dont les conséquences devaient amener, par malheur, la plus irréparable des catastrophes. (...)
Ce fut avec une entière foi dans ses sentiments qu'elle consentit à devenir la femme du comte dé Télek, et sans regret d'avoir à quitter la carrière dramatique. La nouvelle était donc vraie, la Stilla ne reparaîtrait plus sur aucunthéâtre, dès que la saison du SanCarlo aurait pris fin. Son mariage, dont on avait eu quelques soupçons, fut alors donné comme certain. (...)
Cependant les jours s'écoulaient, l'émotion ne se calmait pas, et elle allait être portée au comble le soir où la Stilla ferait sa dernière apparition sur lethéâtre. C'était dans le superbe rôle d'Angélica, d'Orlando, ce chef-d'oeuvre du maestro Arconati, qu'elle devait adresser ses adieux au public. (...)
Pendant la représentation, le jeune comte s'était tenu au fond de la coulisse, impatient, énervé, fiévreux, à ne pouvoir se modérer, maudissant la longueur des scènes, s'irritant des retards que provoquaient les applaudissements et les rappels. Ah! qu'il lui tardait d'arracher à cethéâtrecelle qui allait devenir comtesse de Télek, et de l'emmener loin, bien loin, si loin, qu'elle ne serait plus qu'à lui, à lui seul ! (...)
On se souvient de quel désespoir avait été saisi le baron de Gortz, lorsque le bruit s'était répandu que la Stilla avait pris la résolution de quitter lethéâtrepour devenir comtesse de Télek. L'admirable talent de l'artiste, c'est-à-dire toutes ses satisfactions de dilettante, allaient lui manquer. (...)
Ainsi, la mise au point technique terminée, le baron de Gortz et Orfanik programmèrent deux représentations de la Stilla à Naples et à Viennes, à une semaine d'intervalle, afin d'obtenir l'indispensable présence du comte de Télek et attirer la curiosité de Ludwig II, grand amateur d'opéra. Chapitre 2 : Une soirée authéâtre. Naples le 31 octobre 1871 (la nuit de la Toussaint, 5 ans après la mort de la Stilla), nos personnages sont en villégiature dans le plus luxueux hôtel de la ville. (...)
Le petit salon ne cesse de parler de la représentation de la Stilla, cette fabuleuse cantatrice, qui sera en représentation ce soir authéâtreSan Carlo. Tout l'entourage des personnages voudraient obtenir une invitation, car il s'agit ce soir d'une des deux représentations de la Stilla après plusieurs années d'absence et toute la haute société napolitaine sera là ce soir. (...)
Car l'affaire est grave et, une dame est en extrême danger. C'est pourquoi je fais appel à vous. Je vous prie de bien vouloir me rencontrer ce soir auThéâtreSan Carlo. Puisse dieu m'accorder une seconde chance. Comte Franz de Télek. PJ : autant de place pour lethéâtrequ'il y a de personnages. Si les personnages se renseignent sur le porteur de la missive, le majordome leur décrira Rotzko. Gageons que les personnages se rendront authéâtredans leur plus beaux atours. La représentation sera bien évidemment exceptionnelle et les personnages seront sous le charme de la Stilla. (...)
Il leur expliquera que la Stilla est sa fiancée et qu'elle a disparu mystérieusement voilà cinq ans. Dés qu'il a appris son retour à Naples il s'est précipité authéâtre, mais elle n'a voulu ni le recevoir, ni répondre à ses messages. Il est persuadé qu'elle est prisonnière de quelqu'un, voir sous une influence magique ou quelque chose de ce style, et demande aux personnages de lui transmettre un message et d'obtenir des renseignements sur sa situation, afin de faire intervenir la police. (...)
Celle-ci est gardée par devant, par deux grands gaillards de type roumain qui refluent de manière ferme la horde des admirateurs napolitains. Par l'arrière duthéatre, les personnages pourront apercevoir d'autres roumains qui embarquent dans une automotive des caisses de matériels (l'automate de la Stilla). (...)
En 1871, l'idée lui vint d'écrire Dracula, pour lequel il entreprit de nombreuses recherches dans l'histoire et les traditions ésotériques. Publiée en 1897 et représentée authéâtrela même année, son oeuvre eu un certain succès. Bram Stocker est mort à Londres en 1912. Dans le monde de Falkenstein, Bram Stocker est reporter pour le Times et écrit une série d'article sur le surnaturelle en Hongrie. (...)Ce scénario est une hybridation entre le roman de Jules Vernes « Le Château des Carpates » et « The Steel soprano » un scénario Falkenstein tiré de la revue anglaise « White Wolf Inphobia ». L'association me semblait intéressante et j'espère qu'elle vous enchantera. Julian Pondaven - Août 2002. 1 Le château des Carpathes. Collection Librio - Le livre à 10 francs ou sur http://jv.gilead.org.il/bage/carpathes/ . Prologue : « La famille des comtes de Télek, l'une des plus anciennes ...