Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : aide (3), aidé(...) Aube Grise attire notre boeuf grâce à un vieux tour que sa mère lui a transmis, une chanson triste et sans fin chargée de pouvoir. Brin d'Herbe m'aideà pousser, mais c'est encore un gamin et il peine plus que moi encore. C'est un travail d'autant plus éprouvant que cette année est mauvaise pour les récoltes : il y a eut trop de pluie, trop de semences noyées et trop de chaleur. (...)
Il n'avait plus rien à dire, et de toute façon, après ça, plus personne dans le village ne l'aurait écouté. Les autres anciens l'ont vite compris. Je ne sais plus qui m'aaidéà me relever et m'a emmené chez moi. On m'a laissé la hutte de mes parents et leurs terres. Sillon avait une toute jeune soeur de cinq ans. (...)
Le peu que j‘aperçoit des villages voisins n'améliore pas mon moral : champs surexploités, vaches maigres, enfants hâves, et maisons silencieuses. Seuls les nomades ont l'air de vaguement prospérer. Je parviens à nouveau à marcher sansaideplusieurs heures. Je suis presque heureux de partir. Evidemment, presque heureux, c'est déjà trop. (...)
- Alors, tu as mis du temps à te mouvoir comme ça ? - Non, dit-elle. C'est le pouvoir élémentaire inscrit dans mon anima. - Ton quoi ? Elle m'aideà me hisser en me tendant la main, puis son regard se fixe vers la sortie. - Mon anima, dit-elle. (...)