Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : demi (5)(...) Alors des arrangements sont pris, des serments prononcés entre nous, et nous supportons notre maître car il est le moins pire des maux qui errent à l'orée de nos existences. Ainsi nous vivons, cernés par des monstres, des morts, desdemi-dieux et les éléments. Le conseil des Anciens gère ces arrangements et s'assurent qu'ils sont respectés. (...)
Mes brûlures aux mains ne font mal mais je réprime un sourire à l'idée que j'organise une embuscade sur quelqu'un de plus puissant qu'undemi-dieu avec une épaule trouée et un caillou ! Soudain quelque chose me frappe. Je les entends discuter, plaisanter distinctement. (...)
Je m'avance pour saisir le pain trop rapidement, trop sûr de moi, mon pied s'entrave dans quelque chose, je manque de tomber, mes mains s'agrippent à un mur tout proche et m'évite la chute, mais le mal est fait : une bonnedemi-douzaine de cloche en bronze, du genre de celles que les riches fermiers mettent autour du cou des bêtes de leurs troupeaux, se mettent à sonner avec traîtrise et fracas. (...)
Les flèches sifflent dans ma direction, j'évite la plupart d'entre elle, les autres ricochent ou me manquent. Unedemi-douzaine de gardes dans la cour trouve le courage de se ruer sur moi, hurlant, hallebardes en avant, épées au clair. (...)
» Elle a peur et comment pourrait-il en être autrement ? : Je suis nimbé de sang et de lumière, le cadavre d'undemi-dieu à mes pieds. Je tente de la calmer, mais je suis trop heureux de la voir en vie, de voir que je n'ai pas juste répandu la mort tout autour de moi. (...)