Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : étendues (2)(...) Le panorama a quelque chose de la fin du monde : les abords directs du Trône d'Orage fument encore de l'averse d'éclairs ; l'air est vif, comme pris d'une sourde colère, saturé d'électricité ; le vent souffle si fort qu'il m'assourdit presque : un baiser, une caresse, de sa part après ce que m'a fait subir le Seigneur du Trône d'Orage. A l'horizon, la plaine a changé de couleur, lesétenduesvertes et or des pâturages de l'été sont devenues de mornes et sombresétenduesbrunes de terre retournée, plongées dans l'obscurité de lourds nuages parcourus d'éclairs qui s'abattent au loin sur la plaine, sauf dans la direction d'ou je suis arrivé. Là, il n'y a plus de plaine, seulement une suite de collines, de vallées désertiques sur lesquelles planent encore de lourds nuages de poussière brune, emmenée par le vent. (...)