Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : intérieur (8)(...) Je garde l'oeil sur le chariot, un instant, par-dessus le bruit du vent et le bavardage sans fin de Pigeon, j'entends quelque chose de vaguement mélodieux venant de l'intérieurdu chariot. Je m'approche et j'entends la voix triste de Brume qui porte une balade comme une mère porte son enfant mort-né. (...)
Du coin de l'oeil, j'aperçois Brume qui sort sa tête du chariot. Lorsqu'elle pose les yeux sur l'endroit, sa bouche reste ouverte, stupéfiée. - Reste à l'intérieur. Elle m'obéit et disparaît. Devant l'entrée, deux énormes dragons de pierre grise et de jade monte la garde à l'entrée, dressés comme des cobras sur le point d‘attaquer. (...)
L'une d'elle directement à l'arrière du crâne. Je suis toujours en vie. Sans savoir comment, je suis caché derrière le chariot. A l'intérieur, OEil Vert hurle, impuissant. J'entends un garde jurer, un autre rire. Soudain, je réalise que je vais mourir. (...)
La plaine s'étend encore autour de nous à perte de vue, et je sais à peine marcher. Je profite de l'air frais tandis que Mahe arrange l'intérieurde a yourte. La vue me coupe le souffle. J'observe le convoi : on dirait un énorme village en mouvement. (...)
- Viens, dis-je à Aewyll en lui tendant les bras. Elle s'approche et grimpe sur mon dos comme une enfant, son visage reflète mon propre sourireintérieur. Je me renfrogne, troublé. - Allons-y. Je grimpe, les doigts de mon corps alimenté de pouvoir ne ressentent pas le poids d'Aewyll, légère comme une plume. (...)
La cuisine est somptueusement équipée, je la balaie du regard lorsque tout à coup, mon pied glisse, comme si j'avais mis le pied sur de la glace et la chute m'entraîne à l'intérieurde la pièce. Je tente de me remettre debout, en vain, je suis aussi ridicule qu'un chien sur un lac gelé. (...)
J'aperçois un mécanisme sur la vitre, et un sourire sauvage traverse mon visage. Je bondis, m'accroche d'une main au rebordintérieurde la baie vitrée et de l'autre, ouvre la fenêtre géante. Le pouvoir court toujours dans mon corps et je dois faire très attention pour ne pas démolir la vitre malgré moi tandis que les bruits de pas se rapprochent rapidement. (...)
Violer le sanctuaire d'un Shaman est un tabou, mais j'en ai tellement violé depuis ces derniers temps que je m'en rappelle uniquement lorsque je suis à l'intérieuret qu'une ombre se précipite sur moi en hurlant, brandissant une épée de fer froid. Regard Vif. (...)