Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : marchands (2), libres(...) Je confiais mes parents à une vieille femme du village avant de partir, montant la vieille bourrique qui nous servait de cheval. Le chemin prit trois jours. Lesmarchandsde la guilde me donnèrent les médicaments d'un air apitoyé en échange de mon cheval. Quelque chose en moi dû les marquer, car ils me proposèrent de m'embaucher si mes parents décédaient malgré tout. (...)
Je me tourne vers la sang-dragon, la nudité n'a pas l'air de plus la gêner que moi. J'apprécie : plus d'une fois, nous avons vus desmarchandset des aristocrates en voyage rougir bêtement après avoir aperçu un homme ou une femme nue, et je n'ai pas envie de m'embarrasser de pudeur mal placée. (...)
Je franchis les collines grises et du sommet de ces dernières, je perçois une odeur humide portée par les vents venus du fond des mers, là où ils vont et viennent à leur guise,libresdu pouvoir du Seigneur des Hauts Vents et portés par leurs seules volontés. Dans le ciel, le soleil brille, puissant, majestueux. (...)