Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : maisons (4)(...) Certains dans ce village ne cultivent pas ces terres, ils y élèvent celles des bêtes qui ne sont pas trop féroces. Ils en tirent le lait et la viande qui améliore notre quotidien. Ce village n'est rien. Quelquesmaisonsde bois tressé pour les plus pauvres, de vieilles pierres pour les plus anciens, les plus riches et les plus travailleurs, des barrières de bois pour empêcher nos bêtes de se perdre dans la steppe sans fin qui s'étend au-delà. (...)
Le peu que j‘aperçoit des villages voisins n'améliore pas mon moral : champs surexploités, vaches maigres, enfants hâves, etmaisonssilencieuses. Seuls les nomades ont l'air de vaguement prospérer. Je parviens à nouveau à marcher sans aide plusieurs heures. (...)
Je me retrouve un instant sur le chemin de ronde, et glisse lentement dans le village endormi. Tassé dans un coin d'ombre, je vois du linge suspendu sur un fil entre deuxmaisons: des vêtements d'hommes, à peu près ma taille. Je n'hésite pas, je m'en saisis le plus silencieusement et rapidement possible. (...)
Mon estomac gargouille à leur approche, mais ils sont trop bruyants, et par un coup de chance pour nous tous, ils n'ont pas de chien. J'attends qu'ils s'en aillent tout en observant les différentesmaisonset leurs portes. Signe de richesses, quelques serrures en fer sont installées sur plusieurs portes, mais la plupart de ces dernières restent de simples planches de bois tendues en travers de l'encadrement. (...)