Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : métallique (7)(...) OEil Vert cours aussi vite qu'un lièvre au milieu des hautes herbes, je l'entends gémir tout haut de peur tandis que la brume s'agite, bouillonnante autour de nous. Un cliquetis rapide,métallique, rythmé et presque mélodieux se fait entendre derrière nous, de plus en plus proche, de plus en plus distinct, et il fait de plus en plus froid. (...)
Le heaume et le crâne du premier sont pulvérisés, la cotte de maille du second explose dans un étrange carillonmétallique, leurs corps sont projetés dans les airs, retombent dans un sifflement suraigu non loin du Héraut. (...)
Nouvel instant de silence. Il ne dure pas plus que l'ancien. Tonnerre de cris, pluie de flèches, éclairmétallique, tout cela me tombe dessus. J'intercepte et dévie des flèches à main nue, deux m'atteignent, mais à chaque fois, le fleuve de pouvoir jaillit pour les intercepter comme un chien dressé, et elles ricochent ou se brisent sur ma peau. (...)
Je sens le vent et l'odeur de l'herbe. La Princesse Bleue revient vers nous, se laisse retomber lentement avec un bruitmétalliquesur le balcon naturel formé par quelques rochers au dessus de nous. Son aura bleue et blanche brillante l'annonçant avant toute chose. (...)
Immédiatement derrière moi, j'entends les sentinelles crier, déjà toutes proches. Il y a un tintementmétalliquelorsque l'une d'elles détache la laisse de son chien, puis le grondement rageur lorsque je l'entends se jeter sur moi. (...)
Sans réfléchir, je me redresse et bondit à une vitesse démentielle vers la porte du fond libérant tout le pouvoir possible dans une explosion de lumière humiliant celle de mon petit enfer personnel. C'est une porte de bois en chêne, épaisse de dix bon centimètre et renforcée d'une armaturemétallique: lorsque je libère le pouvoir à l'impact, elle explose comme du verre, projetant un millier d'échardes de bois et d'acier sur les gardes qui attendent ma mort dans le couloir. (...)
Le Père de la princesse bleu recule avec la grâce des vents dont il est le maître, et un scintillementmétalliqueet effilé s'échappe de sa main vers moi dans un sifflement. Je tends la main pour tenter de le dévier, en vain. (...)