Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : ventre (7)(...) Son cri d'angoisse nous a éveillés brutalement. Comme les autres, je me suis levé le coeur battant, l'épée à la main, la peur auventre, les yeux fouillant les brumes du matin désespérément pour comprendre ce qui se passait. Rien, à part Boeuf, qui criait et hurlait en frappant le sol de ses poings. (...)
La bête crache un staccato de cliquetis rageur et douloureux. Elle recule, et OEil Vert parvient à libérer une main de la gangue blanchâtre, lui laboure leventred'un coup de poignard en hurlant de rage : Un sang rouge et gluant se répand sur lui, et la chose s'enfuit dans un cliquetis rapide. (...)
Caillou a ouvert la bouche et levé la main, mais c'est Regard Vif qui a parlé en premier : - Allez petit, la justice, jusqu'au bout. J'ai croisé le regard dur de Regard Vif. Je me suis assis sur leventrede Sillon, bloqué ses bras avec mes jambes, et d'un coup sec, j'ai planté mon couteau dans son crâne, il est mort les yeux grand ouvert. (...)
Je lâche à nouveau celui avec lequel je lutte et dévie les coups de griffes. Je riposte vite cette fois-ci et je décoche un coup de pied dans leventrede l'un d'eux. Je sens des côtes pareilles à celle d'un ours céder sous la puissance du coup et le monstre est projeté dans les ténèbres illuminées par la lumière émanant de moi. (...)
En plein milieu du combat, une escouade de gardes surgit pour m'assaillir, comme une meute de chien de chasse pour la curée, convaincus de pouvoir avoir ma peau. Je me défoule sur eux. Les moins chanceux retapissent les murs, les autres s'enfuient,ventreà terre. Victoire sans objet, car la seconde d'après, le Seigneur des Hauts Vents revient à la charge, accompagné de ses foutues dagues infernales, de sa foudre et sa glace. (...)
La puissance du coup soulève toute la poussière des lieux. En vain. Puis l'acier vient mordre dans monventreet la souffrance explose rageusement. Je hurle de rage. - C'est fini, dit-il. Je t'ai laissé une chance, tu aurais pu partir, mais tu n'en as fait qu'à ta tête. (...)
Ma main jaillit comme un cobra, j'attrape son mollet, et lui brise la jambe d'un geste, il gémit autant de douleur que de terreur, et tente de s'échapper en rampant. Il me glisse presque entre les doigts, vif comme un poisson, mais je ne le lâche pas. La rage auventre, ruisselant de sang, je lui grimpe dessus. Ma voix est un grognement de bête. - Pourquoi ? Je frappe, son masque se brise, le sol s'affaisse sous nous. (...)