La campagne d'Arnor : 16 - Les Souvenirs de Fennas
Druninsur La Cour d'Obéron au format (23 Ko)
Note : ce scénario se joue le temps de l'arrêt de la caravane à proximité de Fennas Drunin. Les aventuriers ont tout au plus une après-midi et une soirée pour en apprendre plus sur le dramatique passé du village, avant de repartir le lendemain en direction des Monts Brumeux. Tout le long du scénario, un groupe de 6 à 8 brigands, hommes de main d'Ervath (voir Traquenard à Tharbad), suivra les personnages en tout temps, tendant embuscades et embûches partout sur leur passage. A vous d'imaginer ...Contient : alamis (16)(...) Une fois qu'il est en confiance, il montre ses trésors (avec amples commentaires et anecdotes savoureuses), il leur présente entre autres le texte suivant :Alamisétait une jeune fille d'une beauté rarement égalée. La belle orpheline était promise à Calemil le forgeron et celui-ci la protégeait et la chérissait par tous les moyens. (...)
Pourtant, leur bonheur ne fut jamais complet car Obergon, un puissant et riche fermier, fit en ces temps tout son possible pour avoir la main de la belle. Un des serviteurs d'Obergon était aussi amoureux d'Alamiset empêcha plusieurs fois que la belle soit enlevée contre son gré. La troisième fois, il ne dut son salut que d'extrême justesse, en fuyant son maître courroucé. (...)
Le vieil archiviste leur montrera certains de ses trésors : quelques poèmes épiques, des rapports de bataille, notes et journaux de bord, un tableau à moitié déchiré d'une femme aux traits parfaits est aussi suspendu au mur (Obergon possède l'autre moitié), et autres choses encore. Si les personnages le questionnent sur qui figure sur le tableau, il répondra qu'il s'agit d'Alamis, la femme qui, contre son gré, sema la discorde entre les villages voisins. Les villageois n'ont pas coutume de se rendre très souvent chez l'archiviste, qui est aussi guérisseur à ses heures perdues (il a plus de clientèle pour les soins que pour les souvenirs, ce qu'il déplore), mis à part Calemil, un homme au visage abattu et d'impressionnante stature, le dos légèrement courbé qui vit à chaque jour la perte de sa promise et qui croit fermement que celle-ci attend quelque chose de sa part. (...)
Le vieux forgeron : Forgeron de métier, la forge de Calemil maintenant est froide. C'est lui qui a pris le premier les armes pour avoir la main d'Alamis, puis il a alimenté la haine des villageois de Fennas Drunin et les a préparé à défendre la fille de tous,Alamisla belle orpheline. Il est maintenant âgé de 55 ans, et il cherche à se repentir de ses actes irréfléchis qui ont entraîné la perte de cette femme et ont causé de grands dégâts à la ville. (...)
Il sera par la suite d'une grande charité envers les personnages si ceux-ci compatissent avec lui. Aujourd'hui il ne pense qu'à retrouver l'autre moitié du tableau et par le même fait l'assassin d'Alamis, mais il tient ce renseignement plus que secret, car il sait où se trouve les deux sans toutefois agir (il n'a jamais cru à la culpabilité d'Ilsendul, car il sait à peu près tout sur les faits véritables). (...)
Un problème de communication : Si les personnages se montrent intéressés par cette histoire, ils pourront bien sûr en demander plus à Calemil ou à l'Archiviste sur les causes entourant le siège et les personnes impliquées. Il leur sera répondu simplement qu'Alamisétait d'une telle beauté que ses prétendants faisaient la queue, puis a éclaté une guerre froide qui a dégénéré jusqu'à englober les fermes et villages voisins. (...)
Par contre, si les personnages font part du vol du tissu à l'Archiviste, celui-ci rectifiera : il n'a jamais appartenu au stock de la Remise. Il appartenait en réalité à Ilsendul et a été retrouvé sur les lieux du meurtre d'Alamis. L'Etang des Petits Pommiers La plupart se réfèrent àAlamis, et un des passages relate un rendez-vous secret entreAlamiset Ilsendul à l'Etang des petits pommiers (ou Etang d'Eté), un étang au sud-est du village, appelé ainsi parce qu'il est entouré de petits pommiers. Pendant la saison chaude, l'étang s'évapore totalement laissant pousser quelques plantes dans cette terre fertile. Sur les lieux, les personnages ne pourront rien trouver sauf une épée rouillée, plantée devant une tombe, l'épitaphe disant : Adieu frère, adieu Obergon. (...)
Repose bien ici. En ces lieux peut-être seras-tu heureux car c'est la première fois que tu es si près d'Alamis. Il n'y a rien d'autre aux alentours, et Faldor qui se fait vieux souhaite retourner chez lui, le temps étant décidément trop froid pour lui. (...)
Dahirmon : (C'est Dahirmon qui enterra son frère, du moins en réalité un villageois défiguré car son frère est toujours vivant, et c'est Obergon lui-même qui, vêtu sous les traits d'Ilsendul, annonça sa mort avant d'assassinerAlamiset de s'enfuir, laissant pour Ilsendul la pendaison). Peut-être que les personnages seront tentés d'aller voir du côté de Dahirmon ; seuls quelques villageois, l'archiviste, l'aubergiste et les gardes de la ville connaissent vraiment l'endroit où il habite. (...)
Il pourra facilement défendre son point de vue ; il n'a jamais souhaité la mort de son frère, mais celui-ci ne voulait plus entendre raison et menaçait les villageois, alors lui et ses hommes sont intervenus pour arrêter toute cette folie. Dahirmon leur fera part également que la belleAlamissemblait attirée par Ilsendul et la population qui suivait pour la plupart les idées de Calemil ne l'accepta point. (...)
Elle fut contrainte à se marier avec Calemil et ne l'avait pas choisie comme l'histoire voulait bien le laisser croire. Par contre, il relatera d'autres tristes faits, Ilsendul fut celui qui assassinaAlamis. Faldor lui-même a entendu les cris de la pauvre orpheline et a tenté de la secourir, en vain. (...)
Retour aux sources - Faldor en sait plus qu'il le prétend... Si les personnages apprennent par l'Archiviste qu'ils se sont fait duper par Faldor (le tissu), le bon sens devrait les conseiller de repartir de suite chez le vieil homme... Alors, des personnages qui se montreront convaincants pourront soutirer beaucoup plus de la bouche de Faldor. Entre autres, Ilsendul ne fut pas l'assassin d'Alamis, mais c'est plutôt Obergon qui la tua, déguisé sous les traits du serviteur Ilsendul. Il mentit ce jour pour protéger son ami, en disant qu'il n'avait pas reconnu l'agresseur, en sachant que la perte d'Alamisaurait aussi été la fin, d'une manière ou d'une autre, de la vie d'Ilsendul. Malheureusement, il semble qu'il y ait eu un autre témoin à cette traîtrise, car Ilsendul a été pendu une fois le siège terminé. (...)