La triste troupe
sur Eastenwest
Contient : pris (4)(...) Pour le reste, naïf en diable, il croit et fait tout ce que ses amis lui disent. Dès les premiers jours Antolme l'a racheté etprissous sa protection, voyant en lui un écuyer dévoué et un jeune homme qui lui rappela son propre frère. (...)
Il continue de lui inculquer sa science du combat et des hommes, mais il faut bien s'y résoudre, Regnald est limité. Antolme préfère penser que son protégé a simplementprisl'habitude qu'on pense pour lui et continue patiemment ses leçons. Quelque peu désensibilisé par ses vingt ans de guerre Regnald n'a aucun mal à s'acquitter des basses besognes ; il lui est néanmoins toujours pénible de supporter le spectacle de la souffrance et ne participe que rarement aux jeux de ses compagnons de route. (...)
Il a l'insulte facile et redouble d'inventivité dans la torture, aiguillonné par les rires de ses amis. Il ne craint pas les coups, il en a déjà tantpris, mais redoute comme la peste d'être rejeté. Paradoxalement, c'est aussi le plus loyal envers la troupe. S'il venait à êtrepris, contrairement même à Antolme il préfèrerait se laisser torturer et mourir que de révéler la cachette de ses compagnons. (...)Plus vicieux qu'une horde de groins, plus torves et mieux entraînés qu'un groupe de bandits de grands chemins, avec encore moins d'honneur que des voleurs et plus de haine que des parias, ils hantent les campagnes en marge de ces conflits trop nombreux qui les embauchent et les débauchent aux grés des besoins. Déserteurs, impayés ou mécontents, les mercenaires se payent sur l'habitant. Ils pillent, violent, torturent et tuent pour le plaisir puis, lorsqu'il ne reste plus que l'ennui, par désœuvrement ...