Oedipe
sur Eastenwest
Contient : sociétés, écrans (5)(...) Le hangar de Ruston : Cette affaire a commencé de façon assez banale : le 3 janvier 2058, nous fûmes contactés par une petite entreprise ' familiale ' qui avait échappé à l'appétit vorace des grandes Corpo. Bakers & Son était une de ces innombrablessociétésde stockage qui avaient vu le jour avant les problèmes de ces dernières années. En échange d'un certain loyer, d'honnêtes citoyens pouvaient laisser des affaires dans des hangars de la boîte, et il était bien entendu que si les clients ne payaient plus, les affaires stockées revenaient de droit à Bakers, qui pouvait ensuite les revendre s'il le désirait. (...)
Le bureau de réception, destiné à impressionner les visiteurs, était aussi soigné qu'une pièce pouvait l'être : moquette épaisse, reproductions de tableaux de maîtres, bar fourni,écransd'ordinateurs diffusant des spots publicitaires Fuchy implantés dans les murs, derrière Callumine. (...)
Deux simples chaises de métal faisaient face à un bureau austère, derrière lequel un fauteuil en PVC ne dénotait pas. Sur le mur de côté, quatreécransvidéos montraient différentes pièces du bâtiment. Deux étaient fixes et montraient des infirmiers qui s'entretenaient avec des patients dans ce qui ressemblait fort à nos pièces d'interrogatoire, les deux autresécranspassaient d'une vue à l'autre, et je ne fus pas surpris de constater que mon visage scrutant lesécranss'y trouvait reflété : même le bureau du directeur était équipé d'une caméra ! - En quoi puis-je vous aider, inspecteur ? Je gardais le silence un moment (technique de base pour faire monter la tension) - Depuis combien de temps dirigez-vous cet établissement ? (...)
Et ce gamin de l'autre nuit, quel rapport ? Je commençais à être agacé d'avoir si peu de réponses, et mes yeux revinrent bientôt auxécrans. Dans l'une des cellules, l'infirmier avait laissé son patient seul. Celui-ci oscillait sur sa chaise, dans un état catatonique. (...)« Salut gars. J'espère que tu me reconnais sans que j'aie besoin d'écrire mon nom. Je me méfie depuis quelques temps, et je préfère qu'il n'apparaisse nulle part... J'ai reçu un message l'autre jour. Une de mes adresses figurait sur un fichier de la Lone Star (une affaire à laquelle j'ai été mêlé il y a quelques temps) et visiblement, l'auteur s'est servi de ce fichier pour l'envoi. J'ai pas compris tout ce qu'il y avait dedans, mais ça m'a paru suffisamment important pour que je ne le supprime pas ...