Punjar, le joyau terni
sur Les Editions sans Détour au format (2.1 Mo)
Contient : bras (5)(...) Comme les marécages progressaient toujours plus loin, le cimetière est devenu de plus en plus sauvage. Des plantes grimpantes épaisses comme lebrass'accrochent partout, une mousse noire et putride couvre les pierres tombales tandis que les sentiers pavés, jadis larges et confortables, sont réduits à de minces pistes bordées de buissons épineux et de mare d'eau stagnante à l'odeur de décomposition avancée. (...)
Les réguliers du Souk n'entretiennent aucune illusion à propos de l'argent perdu mais encouragent les thugs qu'ils engagent à « extraire l'or du sang » des délinquants. Les locaux accueillent les étrangers àbrasouverts - les rues sont un chamarré de vêtements, de couleurs, de races, d'aspects. Le Souk ne tolère ni le racisme, ni la bigoterie ; ce n'est certes pas une marque de haute tenue morale mais simplement le pragmatisme de commerçants âpres au gain. (...)
Si la violence n'est pas encouragée, les marchands expérimentés ne manquent pourtant pas de contacts et de grosbrasen cas de coup dur. Quelquefois, les rivalités dégénèrent en véritables batailles rangées, les marchands laissant la place aux mercenaires et aux ruffians qu'ils ont engagé pour le sale boulot. (...)
Nulle bannière flottant dans le vent du large, nulle gargouille penchée sur les prisonniers, seulement des murs sinistres et de hautes tours, sentinelles stoïques veillant en silence sur l'horreur. Les prisonniers sont conduits à la citadelle par des barges, leur avant-brasmarqué au fer qui les désigne à jamais comme des enfants de la Sombrecage. Chaque détenu est ensuite entravé aux poignets et aux chevilles ; ceux que l'on suspecte de magie reçoivent des masques qui les empêchent de parler ; les guerriers et les voleurs sont forcés d'enfiler de douloureux gants de métal qui bloquent leurs pouces contre les paumes de leurs mains. (...)
Comme il est à la jonction entre le Pouce du Diable et le Quartier haut, c'est là que les nobles vont se débaucher ent re lesbrasde leur s maî t res ses . Malheureusement, de telles unions entre la noblesse et les petites gens finit rarement bien ; à l'aube, on retrouve souvent les corps de jeunes femmes - qu'elles se soient tuées d'un coup de lame empoisonnée, incapables de supporter la vie sans leur amant, ou plus simplement que ce dernier ait décidé de se débarrasser d'une trop encombrante compagnie. (...)Bienvenue à Punjar ... Où que l'on voyage à travers tout le monde connu, nulle cité n'est plus mal famée, plus décadente ou plus mortelle que Punjar. C'est une triste collection, posée sur le sable de la côte, de taudis labyrinthiques, de ruelles enchevêtrées, de murs lépreux et d'échoppes pleines de rats. Les quartiers surpeuplés de cette cité ont produit quelques-uns des pires malfrats et des plus horribles coquins qui ont jamais régné sur les innombrables trônes du nord. Noircie par le ...