Punjar, le joyau terni
sur Les Editions sans Détour au format (2.1 Mo)
Contient : dragons (20)(...) Les murs de la cité et les terres environnantes sont patrouillées par les Janissaires, une caste de guerriers féroces communément appelés «Dragons» - une référence directe à leurs armures d'écailles si particulières et à leur effrayante efficacité sur le champ de bataille. Ils étaient jadis une soldatesque d'esclaves mais aujourd'hui, lesDragonssont investis de titres héréditaires, propriétaires de vastes domaines et affranchis des lois du commun. Organisés en compagnies informelles, lesDragonstirent leur force d'une cavalerie lourde très disciplinée, appuyée par des archers montés et des lanciers. Les capitainesDragonset leurs guerriers ne sont pas autorisés à détenir des propriétés et des demeures dans l'enceinte de la cité. Par contre, ils possèdent tous des manoirs fortifiés en dehors des murs. Ironiquement, ce sont lesDragons, anciens asservis eux-mêmes, qui font tourner l'infâme marché aux esclaves et ils emploient une noria de serfs dans leurs champs. (...)
En fait, c'est presque un tiers des 75,000 âmes de la cité qui vivent hors de ses murs, sur des terres arides ou trop salées, travaillant dans des plantations soigneusement i r r igués afin de nour r i r la populat ion grandissante de Punjar. Dépendants desDragonspour leur sécurité, beaucoup sont les féaux d'un capitaine ou d'un autre. Si Punjar devait un jour être attaquée, ce sont ceux qui vivent hors de la cité qui seraient les premiers à tomber devant les envahisseurs, privant ses habitants d'une ressource vitale - un fait qui n'est pas étranger au seigneur Sains. Dernièrement, il a discrètement encouragé des capitainesDragonsà l'esprit rebelle à renforcer leurs manoirs pour en faire des citadelles à part entière. Une fois que ces forteresses seront achevées, les agents de Sains révéleront la duplicité des capitaines, confisqueront leurs domaines et les confieront à des officiers plus jeunes - inspirant ainsi une nouvelle génération de seigneurDragonsplus loyaux. Privée des abondantes ressources naturelles des terres du nord, l'économie de Punjar est basée sur trois industries également douteuses : * Le marché noir : ouvert et presque officiel, le marché noir de Punjar est un défi lancé à la face de l'empire de Crieste. (...)
Ensuite, elle suggère que tous les citoyens de la ville, du plus misérable des mendiants jusqu'aux redoutables maîtres des Assassins, sont notoirement mesquins, cupides et acerbes. Cette culture rapace et violente est le reflet de la nature même de la cité. Si lesDragonsprésident à la vie et à la mort de chacun hors des murs, ils sont profondément égoïstes et, dans la cité, leur influence ne s'étend guère au-delà de la portée de leur lame (ou de leurs flèches de guerre à l'empennage vermillon). (...)
Escalader les falaises jusqu'à la Boucane n'est pas une mince affaire - il faut grimper le long d'un filet pourri, fait de cordes épissées, de guenilles, de filins détrempés et de tripes de chat, le long des falaises puis des murs jusqu'aux créneaux. LesDragonsne font généralement pas attention aux passeurs qui grimpent les murs ; bien que des capitaines particulièrement espiègles aient parfois utilisé les grimpeurs (et les gamins qui les servent) comme cibles improvisées pour des exercices de tir. (...)
Considéré comme une fiotte et un précieux par les vétérans sous ses ordres, on s'accorde généralement sur le fait qu'il a été posté ici pour ne plus l'avoir dans les pattes. La vérité est, en fait, l'exact opposé : de mémoire, le Capitaine Jidair est le plus ambitieux desDragonsqu'on ait connu et ses pairs, effrayés, l'ont condamné à la Porte Peste dans l'espoir de stopper, ou au moins de retarder, sa montée en puissance. (...)
Pour une raison inconnue, des voyous en tout genre se retrouvent ici jours et nuits, pour boire, jouer aux dés ou fomenter des coups. Il n'y a pas de meilleur endroit dans tout le quartier pour louer un scélérat - et malheur auxDragonset aux officiers du seigneur Sains qui mettent les pieds à la Vierge. La Vierge sans voix est tenue par un nommé Finris l'aveugle, un vieillard barbu à la stupéfiante capacité de jauger un client malgré son infirmité (ou, si on en croit certain, parce qu'il peut justement ignorer les apparences pour se concentrer sur la vérité de chacun). (...)
La Porte du Marais-Salant (ou Porte de la Bourbe) : marquant la limite occidentale du quartier et fermant la rue du même nom, la Porte de la Bourbe ouvre la cité sur un marécage profond et des marais-salants nauséabonds. LesDragonsassignés à la Bourbe sont habitués aux monstres des marais et ils gardent toujours à portée de main une baliste et quelques chaudrons d'huile bouillante. (...)
Si les pêcheurs ont une réponse, personne n'a daigné aller leur poser la question. Parfois, la moustache plongée dans leur choppe de bière, lesDragonsparlent à mots couverts de grands brasiers qui s'élèvent à la minuit sur les îles des marais et de sacrifices sanglants adressés à des puissances maudites. (...)
Quelquefois, les rivalités dégénèrent en véritables batailles rangées, les marchands laissant la place aux mercenaires et aux ruffians qu'ils ont engagé pour le sale boulot. Le Seigneur Sains et lesDragonsignorent la plupart de ces querelles, confiant dans le fait que les boutiquiers les plus retors l'emporteront. (...)
La caserne de la Veille Sud : en surplomb du Souk et de la Grande Bourbe, les soldats de la Veille Sud sont notoirement corrompus. LesDragonschevauchent régulièrement à travers le marché, bousculant ceux qui ne s'écartent pas assez vite et prélevant une « taxe de protection » auprès des marchands et des voyageurs. (...)
Sa charge de capitaine lui a permis de se vautrer dans ses appétits cruels et, chaque nuit, des cris résonnent en provenance de ses appartements, à la plus haute tour de la caserne. Les criminels pris par lesDragonsde la Veille Sud ne survivent jamais assez longtemps pour connaître le tribunal et la peur que la Dame Noire répand ne fait que renforcer l'influence de la garde sur le quartier. (...)
Pourtant, au fil du temps, les nécessités économiques forcèrent toutes ces nobles familles à vendre leurs domaines afin de mainteni r leur s t yle de vie. L'émergence desDragonsscella le destin des aristocrates et leurs dernières possessions furent données aux compagnies d'esclaves-soldats. (...)
Le Pouce du Diable accueille les races les plus exotiques de Punjar - les Tieffelins et les Drakéides n'attirent pas plus l'attention ici que n'importe qui d'autre. Si l'on ajoute à cela que lesDragonsne mettent jamais les pieds dans le quartier, cela en fait un bastion de la liberté et de l'indépendance. (...)
Les pouvoirs divins de Soeur Affliction lui ont permis, pour le moment, d'empêcher les maladies de ses suivants de se répandre - une mesure nécessaire pour éviter que lesDragonsne viennent annihiler ses efforts. Le quartier des temples : Au sommet du Grand Escalier - un obstacle pécuniaire autant qu'une épreuve de foi - s'étend une terre immaculée où de vrais temples s'élèvent au-dessus des rues du communs pour la plus grande gloire des dieux. (...)Bienvenue à Punjar ... Où que l'on voyage à travers tout le monde connu, nulle cité n'est plus mal famée, plus décadente ou plus mortelle que Punjar. C'est une triste collection, posée sur le sable de la côte, de taudis labyrinthiques, de ruelles enchevêtrées, de murs lépreux et d'échoppes pleines de rats. Les quartiers surpeuplés de cette cité ont produit quelques-uns des pires malfrats et des plus horribles coquins qui ont jamais régné sur les innombrables trônes du nord. Noircie par le ...