Punjar, le joyau terni
sur Les Editions sans Détour au format (2.1 Mo)
Contient : nobles (14)(...) L'essentiel est que les personnages sentent que Punjar est une cité vivante, où leurs actions - bonnes ou mauvaises - auront des conséquences, des répercussions et des récompenses. Desnobleséconduits reviendront laver l'affront dans le sang ; des boutiquiers escroqués ou volés engageront des thugs et des assassins pour assouvir leur vengeance ; un mendiant pouilleux, aidé quelques semaines plus tôt, fera la différence entre un cul-de-sac mortel et une fuite inespérée. (...)
Beaucoup pensent que cette absence de succession n'est qu'un plan de plus, une manière pour lui de se rendre indispensable aux habitants de la cité. Sains est entouré d'un conseil denobleset de divers maîtres de guilde. La table ne compte que treize sièges et, pour s'y asseoir, il faut payer. (...)
Si leurs frontières peuvent être invisibles, les traverser revient pourtant à changer de monde : le magnifique palais du Seigneur Immortel, que jalousent tous les souverains du nord, se tient à un jet de pierre des pires taudis de ce monde, où des hommes désespérés vendent leurs enfants efflanqués en échange de quelques pièces. Malgré le contraste saisissant entre la richesse insane de sesnobleset de ses marchands et la pauvreté abjecte de ses miséreux, une chose est vraie pour tout le monde à Punjar : que vous soyez empereur ou mendiant, le prix de toute vie peut être mesurée en espèce sonnante et trébuchante. (...)
A la nuit tombante, on trouve tout au Carré Turpide, pour peu qu'on y mettre le prix - épouvantables idoles de dieux insanes, composantes de sorts putrides, poisons mortels et bien plus encore... Ce marché noir est assez achalandé pour attirer desnoblesdes Hauts Quartiers et des Courtines (encore qu'ils arrivent masqués et escortés de multiples gardes du corps). (...)
L'Echelle de la Suie : s'étendant le long du mur septentrional de la Cité des Morts, l'Echelle de la Suie est fréquentée par lesnoblesqui viennent rendre hommage à leurs ancêtres. Suivies par des gardes du corps, des ecclésiastiques servant la famille, des pleureuses et des porteurs d'encens, ces processions peuvent s'étirer sur des dizaines de mètres. (...)
Si la tradition commença certainement comme un acte propitiatoire contre les esprits maléfiques, elle évolua (comme toutes choses en Punjar) en un étalage de richesse. Les famillesnoblesrivalisent de piété en plaçant le plus de chandelles possibles - le résultat est que chaque niche, appui de fenêtre, recoin de la rue reçoit des dizaines de bougies. (...)
Bien entendu, à Punjar, rien n'est réellement ce qu'il semble être et le vernis placide des hauts quartiers ne sert qu'à dissimuler des secrets anciens et des pactes maudits. Lesnoblesde Punjar peuvent faire remonter leur héritage aux fondateurs de la cité, quand leurs ancêtres n'étaient pas des dandys empoudrés mais des chefs de guerre qui régissaient de larges territoires d'une main de fer. Pourtant, au fil du temps, les nécessités économiques forcèrent toutes cesnoblesfamilles à vendre leurs domaines afin de mainteni r leur s t yle de vie. L'émergence des Dragons scella le destin des aristocrates et leurs dernières possessions furent données aux compagnies d'esclaves-soldats. Confrontés à leur disparition, lesnoblesprirent leur dernière ressource - leur lien au Seigneur Immortel - et l'offrirent à celle qui en avait le plus besoin : la Guilde des Voleurs. (...)
Plus inquiétant pour les aspirants-voleurs, chaque maison entretient un maître-voleur - ce dernier sert deux objectifs : s'assurer de la coopération desnobleset empêcher la concurrence de porter préjudice à « l'investissement ». Voici une liste incomplète des maisonsnoblesqui entretiennent une présence importante dans les hauts quartiers : Cainegont, Dev'shir, Drucaul, Farod, Indragi, Ororo, Sauronan, Rituzag, et Vagimmor. La citadelle de Sombrecage : La citadelle de Sombrecage s'élève hors des brumes marines à quelques distances de la terre, constant rappel pour tous ceux qui voudraient contester les volontés du Seigneur Immortel. (...)
Chaque nuit, le quartier est plein de marins en bordée, de seigneurs-marchands entourés de soudards et de prêtres-mages, de mercenaires avinés qui célèbrent leurs dernières victoires et de pauvres hères qui viennent dépenser un argent durement gagné. Lesnobleset leur suite sont des visiteurs réguliers, engoncés dans des capes anonymes et des masques qui dissimulent leurs identité. (...)
Le taillis de la Mortegrive : au sud de la grande rue, là où la péninsule rejoint le continent, le taillis est un ensemble de bois sombres et de chemins silencieux et abrités. Comme il est à la jonction entre le Pouce du Diable et le Quartier haut, c'est là que lesnoblesvont se débaucher ent re les bras de leur s maî t res ses . Malheureusement, de telles unions entre la noblesse et les petites gens finit rarement bien ; à l'aube, on retrouve souvent les corps de jeunes femmes - qu'elles se soient tuées d'un coup de lame empoisonnée, incapables de supporter la vie sans leur amant, ou plus simplement que ce dernier ait décidé de se débarrasser d'une trop encombrante compagnie. (...)
Néanmoins, peu après, un groupe de trois solides dockers disparut à son tour, sans laisser de traces - suivit par un petit trafiquant du Palais de l'Imprévu (une maison de jeu locale), un tavernier de la Brasserie de la Strige Grasse et une paire denoblesdames du Quartier haut. Le nombre de disparition sur un temps si bref et le manque d'indices causèrent un début de panique dans la population locale. (...)Bienvenue à Punjar ... Où que l'on voyage à travers tout le monde connu, nulle cité n'est plus mal famée, plus décadente ou plus mortelle que Punjar. C'est une triste collection, posée sur le sable de la côte, de taudis labyrinthiques, de ruelles enchevêtrées, de murs lépreux et d'échoppes pleines de rats. Les quartiers surpeuplés de cette cité ont produit quelques-uns des pires malfrats et des plus horribles coquins qui ont jamais régné sur les innombrables trônes du nord. Noircie par le ...