Punjar, le joyau terni
sur Les Editions sans Détour au format (2.1 Mo)
Contient : souk (20)(...) Les rares qui gardent le pouvoir assez longtemps finissent rapidement par attirer à eux une nuée de sycophantes dans une parodie de cour royale, avec ses officiers dépravés, ses généraux despotiques et son fou du roi. L'habitant typique de la Boucane s'habille de haillons abandonnés, récupérés dans les poubelles duSouk. Ces miséreux possèdent rarement plus d'une ou deux pièces de cuivre rognées, bien que les plus chanceux aient parfois une petite cachette où, tels des écureuils, ils accumulent quelques poignées d'entre elles et même, parfois, une pièce d'argent. (...)
Les habitants des Communs s'habillent généralement d'étoffes rugueuses tissées à la maison ou de rebuts duSouk. La plupart portent des couteaux ou des poignards mais ce sont avant tout des outils et ils ne servent d'armes que dans la plus extrême des nécessités. (...)
Peu importes les histoires et les rumeurs murmurées, il est commun de voir de pâles lueurs danser entre les tombes lors des nuits de tempête. LeSouk: Désignant à la fois le quartier tout entier et l'immense bazar qui lui donne son nom, leSoukest l'esprit même de Punjar, le moteur de son économie ; il pulse, grouille, s'affaire à toutes heures du jour et de la nuit. Des marins vident les bateaux à la lumière de la lune ; les étals dégorgent de marchandises et des camelots à la voix enrouée se relaient pour les proposer au chaland ; les tavernes ne désemplissent pas. (...)
Il est difficile de ne pas se retrouver mêlé à une aventure d'une sorte ou d'une autre - les cris des larrons qui s'interpellent dans les ruelles obscures, les sourires de mystérieuses dames derrière leurs voilettes, le mouvement des capitaines-marchands qui doivent embarquer avant que ne résonne la prochaine sonnerie de la cloche du port qui rythme les marées. LeSoukest un mélange éclectique d'ancien et de moderne - les vieux hôtels particuliers en pierre de taille des armateurs du premier âge d'or de la cité côtoient des camps de tentes en pelure râpée hâtivement dressées au cours de la nuit. (...)
Entre les deux, des bâtiments de bois et de torchis s'élèvent en hauteur, sur deux ou quatre étages. S'il est moins dense que les Communs, leSoukvibre d'une telle énergie qu'il peut rendre tout autant claustrophobe que son voisin occidental. On dit que tout homme, femme ou enfant duSouka toujours quelque chose en tête, un projet, une manigance, un plan. Les résidents du quartier sont du genre entreprenant, doté d'un goût ardent pour la vie. (...)
Ceux qui manquent à y remédier ou qui s'embrouillent avec des usuriers finissent toujours du mauvais côté du manche. Les réguliers duSoukn'entretiennent aucune illusion à propos de l'argent perdu mais encouragent les thugs qu'ils engagent à « extraire l'or du sang » des délinquants. (...)
Les locaux accueillent les étrangers à bras ouverts - les rues sont un chamarré de vêtements, de couleurs, de races, d'aspects. LeSoukne tolère ni le racisme, ni la bigoterie ; ce n'est certes pas une marque de haute tenue morale mais simplement le pragmatisme de commerçants âpres au gain. (...)
Les seigneurs Drakéides, les Tieffelins au sang démoniaque ou les trafiquants gnomes se retrouvent tous dans leSoukpour boire, jouer, marchander jusqu'à la dernière des pièces de cuivre, comme si leur vie en dépendait. (...)
Voici une brève liste de lieux qui pourraient mériter l'attention des aventuriers : Le bazar de Porte Noire : situé à proximité de la porte qui mène aux Communs, le bazar de Porte Noire est clairement un marché de seconde zone. Ici, les négociants sont moins francs que leurs collègues duSouk, leurs biens de moins bonne qualité et, d'une manière générale, le chaland doit faire très attention. (...)
Les réguliers du bazar savent passer outre les gentes paroles d'un « noble » élégant cherchant une escorte tandis que les braves héros fonceront certainement pour aider une jeune fille en danger ! LeSouk(le grand marché) : à l'intersection de la rue de Guildes, de la rue de l'Or et de l'allée du Cuivre, grand marché duSoukest l'une des merveilles de la cité, jalousée par les provinces du Nord. Il s'avère que si vous ne pouvez trouver un objet sur leSoukde Punjar, vous ne pourrez sans doute l'acheter nulle part. Tous les jours de l'année, leSoukest un tumulte assourdissant d'aboyeurs déments, de mercenaires exotiques cherchant un emploi, de filou proposant des jeux d'argent et des loteries, de jongleurs, de ménestrels, de vagabonds mendiant une piécette, de colporteurs qui proposent de la petite bière et un assortiment douteux de « nourriture à emporter ». La concurrence pour les meilleures places est rude parmi les vendeurs ; les commerçants les plus anciens et les mieux établis dominent le marché. (...)
On peut le trouver, chaque jour, en réunion avec des capitaines et des marchands, négociant les meilleures marchandises et les meilleurs prix. Son réseau s'étendant à travers tout leSouk, Hrix a les moyens d'entraver toute concurrence - et il n'hésite devant aucune extrémité pour boucler un conflit. (...)
Les commerçants les plus vieux hésitent à traiter avec Dramas, de peur des représailles, mais les nouveauxvenus se sont rapidement tournés vers ses marchandises bon marché et son attrayant harem de démarcheurs. La caserne de la Veille Sud : en surplomb duSouket de la Grande Bourbe, les soldats de la Veille Sud sont notoirement corrompus. Les Dragons chevauchent régulièrement à travers le marché, bousculant ceux qui ne s'écartent pas assez vite et prélevant une « taxe de protection » auprès des marchands et des voyageurs. (...)
La cité flottante : ensemble hétéroclite de cabanes et de cahutes construites au-dessus de l'eau, la cité flottante est la version locale des taudis de la Boucane, un bidonville instable où l'on vit comme des bêtes sauvages. Les habitants de la cité flottante subsistent en récupérant les déchets duSouk, les épaves qui dérivent sur l'estuaire et en acceptant tous les travaux que les autres Punjarans refusent. (...)
Perché sur la bordure orientale de la cité, c'est une petite péninsule à une portée des villas nobiliaires et des quais duSouk; un éperon rocheux connu dans toute la cité pour ses délices étranges, les fortunes mal acquises qui s'y échangent et le danger que l'on y court ; un quartier renommé pour ses tavernes, ses guinguettes, ses cercles de jeu, ses receleurs et ses hôtels borgnes. (...)
Elam fait des incursions nocturnes dans les pires coins de Punjar, où il fréquente des maisons de mauvaise vie et des tavernes bruyantes, s'attirant régulièrement des ennuis - jamais assez ennuyeux, d'ailleurs, pour que l'argent ne suffise pas à tout arranger. Récemment, Elam a découvert une amulette à vendre chez un inquiétant prêteur sur gage duSouk. Le bijou est un héritage familial, supposé enfermé à l'abri dans la tombe de la famille, au coeur de la Cité des Morts. (...)Bienvenue à Punjar ... Où que l'on voyage à travers tout le monde connu, nulle cité n'est plus mal famée, plus décadente ou plus mortelle que Punjar. C'est une triste collection, posée sur le sable de la côte, de taudis labyrinthiques, de ruelles enchevêtrées, de murs lépreux et d'échoppes pleines de rats. Les quartiers surpeuplés de cette cité ont produit quelques-uns des pires malfrats et des plus horribles coquins qui ont jamais régné sur les innombrables trônes du nord. Noircie par le ...