Wlad Sokolov – la mue du serpent
sur La Lune Rousse au format (89 Ko)
Possession : Le réveil fût douloureux. La tête me tournait, mon corps lourd s'enfonçait dans mon matelas. D'une main tremblante, je lançai mes doigts glacés dans le vide et l'obscurité à la recherche de ma lampe de chevet. La lumière me fulgura le crâne comme un éclair. Je clignai des yeux, attendant de retrouver mon environnement dans tout son sinistre habituel. Mais je ne vis rien. Partout, le flou, le vide, et un sentiment de perdition glacée. Lentement, je pu voir, mais comme si je voyais ...Contient : bleu (2)(...) De nouveau mon coeur fit un bond, de nouveau il fût refréné et la douleur s'intensifia. Mes yeux avaient changé de couleurs. Ce n'était guère ce léger passage du vert aubleuen été, ou du gris au marron en hiver : ils étaient rouges, horriblement rouges ; des yeux de rat albinos qui me retournaient une vision déformée du monde. (...)
La fumée d'un feu follet s'élevait au-dessus de ma tête, flottant autour de moi sous la forme d'un nuagebleupâle que je dissipai d'un mouvement affolé de ma main tremblante. Le corps d'un homme entièrement nu gisait à mes pieds, à moitié enterré dans la terre meuble. (...)