L'Incident Johann
sur Les Alchimistes au format (334 Ko)
Écrit pour la convention des Alchimistes 2006 qui a pour thème « la résurrection », ce scénario devait forcément vous proposer de visiter l'envers d'un mythe en plongeant les joueurs dans une ambiance christique. Les personnages sont en effet appelés à juger un homme qui accomplit différents miracles, dont celui de rendre la vie à un mort, ce qui - théoriquement - fait de lui un nécromancien. Mais les personnages (et à l'arrière plan les joueurs et leur connaissance de l'histoire mythique de ...Contient : seigneur (20)(...) La partie « Note d'intention » est moins importante, et se contente d'expliquer dans quel état d'esprit j'ai écrit cette histoire. SYNOPSIS : Joachim Reuter est un leseigneurd'un petit domaine de montagne, et c'est un homme profondément bon avec ses gens. Mais la mort - et l'injustice qu'elle représente - l'obsède et l'ont conduit à étudier la nécromancie, pour lui l'égale de la médecine. (...)
Il ne reste plus qu'à Sigismund le corps du brigand s'il veut éviter de se dissoudre dans le néant. Johann revient alors en ville pour assister au mariage de Erna Reuter, la fille duseigneur, avec un paysan du coin, Hans Lieber. Mais durant la cérémonie, il avertit les personnages que la nuit suivante, il vaut mieux pour eux qu'ils « acceptent la mort de plein gré ». (...)
Histoire : Erna a grandi sous la garde un peu distante mais très aimante de son père. Mais en réalité, ce sont les villageois, soucieux d'épargner toute peine à leurseigneurqui ont élevé la petite fille avec la bénédiction du baron. Erna a ainsi acquis de solides connaissances rurales, ce qui ne pourra que lui servir à garder la proximité avec les ruraux lorsqu'elle sera amenée à reprendre la direction du domaine. (...)
Le baron n'ordonnait jamais rien, mais suggérait. Jochen comprenait toujours. Jochen apprit bientôt sur quoi portaient les études de sonseigneur. Mais loin de le choquer, il l'accepta comme une vérité première, une chose qu'on ne remet pas en cause. (...)
La réalité est bien différente : Sigismund n'était entré dans la prêtrise que par soif de pouvoir, n'étant pas d'assez noble extraction pour devenirseigneur. Puis, cultivant son pouvoir spirituel, il a lentement pris l'ascendant sur les « locaux », entrant souvent en conflit avec des nobles propriétaires de terres (qui seront ensuite dépeint dans les légendes comme des hommes mauvais que la lumière de Sigmar a vaincu), constituant une milice, frappant les clans voisins pour étendre la domination de son temple sur la région. (...)
En réalité, il ne suit Hartman que par opportunisme et n'est absolument pas convaincu par sa mission sacrée : il abandonnera Feuerfänger dès que la situation deviendra trop dangereuse. Friedrich, le bourreau : Le plus âgé de la troupe. Ancien bourreau chassé par sonseigneurcar il outrepassait ses fonctions, Friedrich est un spécialiste de la torture lente, un véritable artiste dans son genre. (...)
Là, dans la pénombre de la fin d'après-midi, les personnages auront l'occasion de rencontrer Erna, la fille duseigneur. Rien ne la distingue cependant d'une paysanne et d'ailleurs, elle est en train de mener par la bride un cheval auquel elle fait s'acquitter des tours dans la cour afin de le dresser à l'obéissance. (...)
INTERRUPTION EMBARRASSANTE : Lorsque vous le désirez, un homme entre dans le manoir malgré l'heure tardive. Il s'agit de Gustav Findlemeyer, l'aubergiste. Il glisse quelques mots à l'oreille de sonseigneurqui blêmit avant de se lever : « une chose grave vient de se produire, je dois m'absenter un instant ». Si l'un des joueurs propose de l'accompagner, l'aubergiste coupe la parole de sonseigneur(sic !) pour dire d'un ton qui en dit long « oui, vous devriez sans doute venir ». Son rictus est mauvais. (...)
Le filou : il y a quelques temps, un homme a voulu escroquer l'aubergiste. Mais il a été démasqué et chassé par leseigneur. On raconte qu'il serait toujours au village, qu'il se vengerait. D'ailleurs, c'est lui qui a tué Hans Albert (partiellement vrai, cela fait bien sûr référence à la première apparition de Johann. (...)
Peut-être ont-ils également commencé à rétablir le dogme de leurs religions sur cette affaire, de manière plus ou moins subtile. Il faut de plus espérer que les personnages aient déjà commencé à exprimer leurs doutes auseigneurReuter car la pression montante est le déclencheur des événements suivants. PREPARATIFS DU MARIAGE : Durant toute cette journée, les personnages pourront suivre vaguement les préparatifs du mariage qui doit avoir lieu le lendemain. (...)
Ils ont ensuite demandé aux voisins, sans succès. Puis, ils ont tenté une recherche avec des torches, mais n'osaient pas réveiller leseigneur. Ce n'est que ce matin qu'ils ont accepté l'évidence : Klaus a sans doute eu un accident ou a été enlevé. (...)
Trop paniquée, la fillette n'a rien osé dire avant le lever du soleil : ses parents, résolument anti-Johann, lui ont en effet dit que Morr viendrait se venger et de manière absurde, la fillette a pensé que l'homme noir était leseigneurde la mort ! La réaction de Reuter est assez étrange pour qui s'en rendra compte : il semble prendre bien plus au sérieux le premier enlèvement alors que le second est bien plus manifeste. (...)
Reuter, quand à lui, a déjà décidé dans la nuit de remplacer son complice par un autre, plus compétent. Trop heureux de la coïncidence, leseigneurpropose à Johann de se mettre au vert pendant une journée, et de parfaire son rôle de sage en allant méditer dans le marais. (...)
DES DECISIONS PRISES : Les personnages seront sans doute surpris d'apprendre que Reuter a décidé d'autoriser Johann à participer à la cérémonie. Dans ses rares moments de disponibilité, leseigneurarguera de la sympathie que certains villageois gardent envers et contre tout au « prophète », que seule la parole de Räuber l'implique pour le moment, qu'il n'y a toujours pas de preuves directes de sa nécromancie... Mais tout cela sent énormément la mauvaise foi. (...)
On pourrait craindre pendant un temps un véritable lynchage, mais retentit alors un son qui arrête tout le monde. Reuter,seigneurdu domaine, est en larmes. Il sanglote de manière affreuse, gênante, bruyante. Ses plaintes font se dresser les cheveux sur la tête. (...)
La lumière est malsaine. Reuter est debout devant les villageois. Le corps de sa fille a été déposé devant l'arbre. Leseigneurse tourne vers les personnages : « Avez-vous quelque chose à dire avant que je ne rende justice » ? (...)
Le silence devrait à nouveau se faire à ce moment, la terreur se lit sur les visages des villageois. Ils savent qu'ils ont assisté à quelque chose d'hérétique, ils se rendent compte que leurseigneurest un nécromant. Et pourtant, en voyant Erna revivre, ils s'imaginent leur propre mort, les perspectives que la nécromancie ouvre. (...)
Hartman Feuerfänger : répurgateur attiré par l'hérésie nécromantique. Janosz : espion-assassin de Hartman. Joachim Reuter : baron,seigneurde Salmlaar. Jochen Still : serviteur âgé et muet du baron. Johann Scheintod : nécromant escroc. (...)
Le baron Reuter, dirigeant le domaine, a toutefois été intrigué (abusé ?) par l'attitude bienveillante de cet homme. Les villageois également, ce qui a provoqué chez ceSeigneurun doute, l'empêchant de rendre justice comme il y est autorisé. Reuter a saisi le Concile, préférant de manière compréhensible renvoyer la responsabilité de la décision devant des hommes sages. (...)