Quenya : la langue ancienne
sur Ambar Eldaron au format (214 Ko)
Contient : formes (28), formés(...) Cependant, les Valar eux-mêmes encouragèrent les Elfes à "faire de nouveaux mots de leur propre style, ou... de traduire la signification de noms en bellesformesEldarines" au lieu de conserver ou adapter des mots Valarins (WJ:405). Il est établi que les Noldor "étaient changeants en langage, parce qu'ils avaient un grand amour des mots, et cherchaient toujours à trouver des noms qui convenaient le mieux pour toutes les choses qu'ils connaissaient ou imaginaient" (Silm. (...)
Tolkien écrit que "pour autant que les hommes [mortels] le sachent -pour les étudiants Númenoréens, et certains d'entre eux ont survécu en Gondor au [troisième Age] - c'étaient lesformesutilisées en écriture". Mais il note ensuite: "Le Quenya comme langage parlé a changé jusqu'à un certain point parmi les Noldor avant qu'il ne cesse d'être une langue maternelle [ex. (...)
Les étudiants Númenoréens pourraient avoir utilisé une forme plus archaïque de Quenya parce qu'ils étaient en contact avec les Eldar d'Eressëa et Valinor, et pas seulement avec les Exilés Noldorins en Terre-du-Milieu. Aujourd'hui, beaucoup d'écrivains n'utilisent pas le Quenya Book, mais lesformesde Haut-Elfique Noldorin Exilé, le langage de la lamentation de Galadriel (SdA1/II ch. 8) Le Premier Age se termina par la Guerre de la Colère. (...)
D'innombrables révisions affectant à la fois la grammaire et le vocabulaire séparent le premier "Qenya" de la forme plus ou moins finale qui est exemplifiée dans le Seigneur des Anneaux, mais le style phonétique général était présent depuis le début. Davantage deformesdéveloppées de Quenya émergèrent dans les années trente, mais des révision mineures furent apportées même quand le SdA fut écrit, comme de changer la terminaison génitive de -n en -o. (...)
les prochains paragraphes) est une caractéristiques de la grammaire Quenya. Des noms se terminant par -l ou -n peuvent avoir desformeslocatives en -dë, ex. meneldë, cemendë commeformeslocatives de menel "ciel", cemen "terre" (VT43:13,17). Ce -dë descend apparemment du vieux -zë (lesformesmenelzë, cemenzë sont aussi attestées), et -zë serait venu de *-së, une variante plus courte de la terminaison -ssë. L'ablatif a la terminaison -llo, qui porte la signification "de", "hors de". (...)
(Selon toute vraisemblance, Tolkien imagina aussi d'autres temps, comme le plus-que-parfait - mais de tellesformesne sont pas exemplifiées dans notre matériel.) L'aoriste est la forme la plus simple à la fois dans sa signification que dans sa forme. (...)
Nous voyons aussi -i-devant toutes les terminaisons pronominales; en fait Tolkien cite très souvent les verbes primaires Quenya commeformesaoriste avec la terminaison -n "je" attachée (ex. carin "je fais" LR:362, tulin 'je viens', LR:395). (...)
Le français n'a pas de passé composé unitaire, mais emploie une circonlocution incluant les verbes "avoir/être" comme dans "il est venu". Le Quenya a un passé composé unitaire. Sa formation est quelque peu complexe. Toutes lesformesreçoivent la terminaison -ië (ou avec un sujet pluriel, -ier). La voyelle de la racine verbale est, si possible, allongée. (...)
utúvië 'a trouvé' (après avoir trouvé la pousse de l'Arbre Blanc, Aragorn s'exclame utúvienyes = 'je l'ai trouvée'). Dans quelques premièreformesdu Quenya, nous trouvons desformesde passé composé sans augments, par exemple lendië (plutôt que elendië) pour 'est parti' ou 'a voyagé' (la forme lendien dans SD:56 - incorporant le suffixe -n 'je' peut être interprété 'j'ai voyagé'). Occasionnellement, l'augment est omis dans des sources post-SdA aussi, ex. (...)
Bien qu'une forme de futur comme tiruvantes "ils le surveilleront" (tiruva "surveillera" + -nte "ils" +-s "le") puisse être utilisé pour exprimer un souhait en préfixant nai: le Serment de Cirion a tiruvantes pour "puissent-ils le garder" (UT:305, 317). D'autresformes: en plus des cinq temps (connus), le verbe Quenya peut aussi apparaître dans desformescomme l'infinitif, le gérondif et l'impératif. L'infinitif d'un verbe basique (ex. quet-"parler") montre la terminaison -ë, comme dans l'exemple polin quetë "je peux parler" (VT41:6). (...)
) Un impératif négatif peut être introduit par áva 'ne..pas!', ex. áva carë 'ne [le] fais pas!' (WJ:371). Il y a aussi quelquesformesimpératives attestées qui n'incluent pas la particule impérative indépendante, mais emploient la terminaison apparentée -a. (...)
' On ne sait pas comment Tolkien entendait que cette formation soit productive. Il se pourrait que les verbes basique aient pu avoir desformesimpératives alternatives avec la terminaison -a (distinctes du présent puisque la voyelle radicale n'est pas allongée). (...)
D'autres verbes qui peuvent appartenir à cette catégorie incluent hyar-'partager', ser-'se reposer' et nir-'presser, pousser', puisque ils sont dérivés des racines SYAD, SED, NID (voir VT41:17 concernant ce dernier). Cependant, lesformespassé hyandë, sendë, nindë ne sont pas explicitement mentionnées dans le matériel publié. Une forme attestée qui appartiendrait à cette catégorie est lendë 'alla' comme passé du verbe 'aller, voyager'. (...)
léché bas', (couvert complètement, noyé par). Le verbe négatif um-'ne pas' de la même manière a comme passé úmë. Cependant, beaucoup de motsformésà partir de verbes de cette manière ne sont pas desformespassées, mais des noms abstraits. Par exemple, le mot sérë se connecte au verbe ser-'se reposer', mais sérë n'est pas le passé 'se reposait'; il signifie 'repos' comme nom. La formation du passé représenté par des mots comme lávë et úmë et donc ambiguë par sa forme, et il semble être plutôt inhabituel. (...)
La forme Sindarin onen 'je donnais', mentionnée dans un appendice du SdA correspondrait au Quenya ánen (la terminaison -n signifiant 'je'). Le verbe 'être': Les principalesformesde ce verbe sont ná 'est', nar ou nár 'sont', né « était » (variante nánë), nér « étaient », anaië « a été » et nauva 'sera' ; impératif na ou ná « sois! (...)
Relativement peu d'adjectifs se terminent par une consonne -typiquement n, comme dans firin firin, qualin 'mort' (deux différents mots pour « mort ») Les adjectifs s'accordent en nombre avec le nom qu'ils décrivent. Les adjectifs en -a ont desformesplurielles en -ë, les adjectifs en -ë ou se terminant par une consonne ont une forme plurielle en -i, et les adjectifs en -ëa ont leur forme plurielle en -ië: vanya vendë 'une belle jeune fille' > vanyë vendi 'de belles jeunes filles'. (...)
) Il peut être noté que dans quelques variantes antérieures de Quenya (ou 'Qenya'), les adjectifs habituellement avaient leursformesplurielles en -r; cf. LR:47, où raikar est utilisé comme forme plurielle de raika 'penché'. Tolkien révisa la grammaire plus tard. (...)
Le mot indépendant lil 'plus' d'une ancienne source peut peut-être être utilisée, bien que la source en question décrive une variante antérieure de 'Qenya' plutôt que lesformesde Quenya plus développées de Tolkien (Parma Eldalamberon #14, p. 80). La même source mentionne une forme combinée comparatif/superlatif en -lda, mais si ceci est toujours conceptuellement valide en Quenya de style SdA est discutable. (...)
Les pronoms Quenya distinguent trois nombres : le singulier (incluant une seule personne), le duel (incluant deux personnes) et le pluriel (incluant plus que deux personnes). La première personne desformesplurielles/duelles distinguent le « nous » inclusif du « nous » exclusif », selon que la personne à qui on s'adresse est incluse ou non. (...)
Quand ils sont accentués, beaucoup de ces pronoms ont de longues voyelles: ní, lyé, tyé, sé, sá etc. La voyelle cependant reste courte dans lesformesduelles en -t (VT49:51). Quand ils sont utilisés comme sujet d'un verbe, de tels pronoms independants seraient probablement plus emphatiques que les terminaisons. (...)
) On ne sait pas si la terminaison génitive -o peut être ajoutée aux pronoms indépendants courts. En réalité les pronoms possessifs semblent être dérivés desformesdatives en ajoutant la terminaison adjectivale -ya, ex. ninya 'mon, mien' de nin 'pour moi' ou menya 'notre' de men 'pour nous'. (...)
Mais cellesci était des caractéristiques de Quenya 'familier', distinctes de celles formellement 'correctes' - excepté que -ya en tant qu'alternative plus courte en -rya était fréquemment utilisée dans le cas de 'viellesformesavec dees racine consonantiques' comme macil 'épée' (VT49:17). 'Son épée' pourrait donc être *macilya plutôt que *macilerya. (...)
Il y a quelques indications que la terminaison -nya 'mon, ma' puisse toujours préférer le i comme voyelle de connexion, même au singulier, comme dans Anarinya 'mon Soleil' dans LR:72 (Anar 'Soleil'). D'où ex. *natinya 'ma chose'. Lesformesavec des terminaisons possessives sont infléchies comme des noms normaux Des exemples constuits : Nominatif parmanya 'mon livre' (pl. (...)
Dans la réalité externe, ces révisions ne reflètent par la compréhension imparfaite de Frodon de la grammaire Quenya, mais une des plus intéressantes révisions de Tolkien de la table des pronoms : Dans les années cinquante, quand le SdA fut publié, lesformesen -lm-étaient du pluriel inclusif 'nous/notre', correspondant au pluriel exclusif -mm-. (D'où une forme comme vammë 'nous ne voulons pas' est censé incorporer le pronom de la 'première [personne] pluriel exclusif' dans WJ:371, reproduisant un essai linguistique écrit dans les années cinquante. (...)HISTOIRE INTERNE : Le Quenya ou Haut -Elfique est la principale langue de la branche Amanya de la famille des langages Elfiques. A Aman il y avait deux dialectes de Quenya, le Vanyarin et le Noldorin. Pour des raisons historiques, seul ce dernier était utilisé en Terre-du-Milieu. Le seul autre langage Eldarin parlé à Aman, le Télérin, pouvait aussi être considéré comme un dialecte du Quenya, mais il était habituellement considéré comme un langage séparé et n'est pas discuté ici (voir article ...