Quenya : la langue ancienne
sur Ambar Eldaron au format (214 Ko)
Contient : simple (11)(...) Un exemple tiré de Namárië est rámar aldaron, "ailes des arbres", une circonlocution poétique pour feuilles. La terminaison -on est ajoutés, pas à la forme la plussimpledu nom, mais au nominatif pluriel. Ainsi bien que "arbre" se dise alda, "des arbres" n'est pas **aldon, mais aldaron parce que le nominatif pluriel de "arbres" est aldar. (...)
Les nombres Quenya: les nombres sont le singulier, le pluriel, le pluriel partitif et le duel. Le singulier ne nécessite pas d'explications. Le plurielsimple, sans article défini (i « le/la » devant lui, se réfèrera souvent à la « race » entière désignée par le nom en question : Eldar n'est pas simplement « Elfes », dans un sens vague et indéterminé, mais plutôt « (tous) les Elfes », la race Elfique. (...)
(Selon toute vraisemblance, Tolkien imagina aussi d'autres temps, comme le plus-que-parfait - mais de telles formes ne sont pas exemplifiées dans notre matériel.) L'aoriste est la forme la plussimpleà la fois dans sa signification que dans sa forme. La signification basique du verbe n'est pas modifiée ou limitée en aucune façon. (...)
L'aoriste peut exprimer des vérités vraies, générales, comme quand les Elfes sont décrits comme i carir quettar 'ceux qui font les mots' (WJ:391). Cependant, il peut également être bien décrire une actionsimple, en cours, comme dans le cri de guerre entendu avant le Nirnaeth Arnoediad: Auta i lómë! 'La nuit est en train de passer! (...)
' Dans ce contexte la traduction "passe" ne dit pas explicitement si l'action est en cours (comme le présent Quenya le fait, voir ci-dessous). En parlant généralement, l'aoriste Quenya correspond apparemment ausimpleprésent et ne marque pas explicitement l'action comme étant en train de se dérouler (comme le présent Quenya, vois ci-dessous). (...)
D'où le verbe sil-"briller" a la forme présent síla 'est en train de briller'; le verbe mat' manger' a le présent máta 'est en train de manger' (ou avec des sujets pluriels sílar 'sont en train de briller', mátar 'sont en train de manger'). Quelques fois Tolkien traduit le présent Quenya au moyen du présentsimple, comme dans le fameux salut elen síla lúmenn' omentielvo = "une étoile brille sur l'instant de notre rencontre". (...)
La forme antáva comme futur de anta-"donner" (LR:63) est un exemple divergent; ici la terminaison plussimple-va est employée, combinée avec allongement de la voyelle finale de la racine verbale. Cependant, la forme antáva vient d'une source pré-SdA; Tolkien peut avoir révisé le langage plus tard. (...)
Le Quenya a aussi un infinitif étendu qui ajoute la terminaison -ta; quand elle est ajoutée à l'infinitif d'un verbe basique, sa terminaison -ë apparaît sous forme de -i-à la place: Tandis que l'infinitif le plussimpledu verbe car-"faire" est carë, son infinitif étendu est donc carita. L'infinitif étendu peut recevoir des terminaisons pronominales désignant l'objet de l'infinitif, ex. (...)
L'impératif peut être formé en plaçant la particule indépendante á devant une forme similaire au plussimpleinfinitif (ou aoriste sans terminaison). D'où, à partir de carë 'faire' on peut former la phrase impérative á carë 'Fais! (...)
Rarement, de tels pronoms indépendants sont eux-mêmes ajoutés aux noms comme sortes de terminaisons, ex. indo-ninya 'mon coeur' (LR:72) ou nous aurions attendu unsimple*indonya. L'exemple vient d'un poème et peut être une utilisation spéciale motivée par la mètrique concernée. (...)
De manière quelque peu confuse, Tolkien indique que le pronom -rya 'son, sa' pourrait aussi être utilisé pour 'leur' (au lieu de -lta) parce qu'il était associé à la terminaison pluriel -r. Au singulier, le r fut abandonné pour produire lasimpleterminaison -ya pour 'son, sa'. Mais cellesci était des caractéristiques de Quenya 'familier', distinctes de celles formellement 'correctes' - excepté que -ya en tant qu'alternative plus courte en -rya était fréquemment utilisée dans le cas de 'vielles formes avec dees racine consonantiques' comme macil 'épée' (VT49:17). (...)HISTOIRE INTERNE : Le Quenya ou Haut -Elfique est la principale langue de la branche Amanya de la famille des langages Elfiques. A Aman il y avait deux dialectes de Quenya, le Vanyarin et le Noldorin. Pour des raisons historiques, seul ce dernier était utilisé en Terre-du-Milieu. Le seul autre langage Eldarin parlé à Aman, le Télérin, pouvait aussi être considéré comme un dialecte du Quenya, mais il était habituellement considéré comme un langage séparé et n'est pas discuté ici (voir article ...