Paris aux mains des Ventrues de Rome (2)
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Tumultes à Paris : Quelques années plus tard, les Toréadors de France ne purent empêcher le pape Alexandre II de donner son accord aux Normands pour l'assaut contre l'Angleterre. En 1066, les hommes de Guillaume débarquèrent à Pevensey et gagnèrent la bataille de Hastings. A Noël, Guillaume fut sacré roi d'Angleterre : les Ventrues de Garibald bénéficiaient d'un soutien inespéré dans leur lutte contre Alexandre et Saviarre. Les Brujahs de Quintilius firent à nouveau parler d'eux en investissant ...Contient : saviarre (73)(...) A Noël, Guillaume fut sacré roi d'Angleterre : les Ventrues de Garibald bénéficiaient d'un soutien inespéré dans leur lutte contre Alexandre etSaviarre. Les Brujahs de Quintilius firent à nouveau parler d'eux en investissant Paris. Pendant plusieurs mois, la ville fut particulièrement dangereuse pour les membres de la Cour. (...)
Retirés depuis plusieurs semaines, ils avaient accumulé suffisamment de forces et d'informations pour menacerSaviarreet Alexandre. C'est au cours d'un trajet souterrain entre les anciennes thermes romaines et les sous-sols du palais royal que l'assaut eut lieu. (...)
Goules et vampires luttèrent pendant plus d'une heure contre des caïnites inconnus pendant que Louis faisait irruption dans la salle de réception des thermes. Alexandre etSaviarrefurent repoussés jusqu'à leur refuge du palais et fuirent jusqu'au cimetière des Saints Innocents, couverts par les Nosferatus de Guillaume. (...)
Il tint près de deux semines avec de jeunes Toréadors et quelques Ventrues ambitieux mais la riposte deSaviarrefut sans appel. Elle rappela ses Fidèles de Normandie et les lâcha dans les souterrains avec pour ordre d'abattre tous ceux qui ne répondraient par l'affirmative à ' Dieu, Alexandre et le roi de France pour maîtres de Paris '. Le carnage fut retentissant etSaviarrevida de son sang l'imprudent Louis non sans s'être assurée que cette Amaranthe soit vue de tous et puisse servir d'exemple. (...)
La salle des thermes acquit le sobriquet peu usité de Chambre des Cendres, eu égard aux débris pulvérulents des vampires assassinés qui en jonchaient le sol. C'est à ce moment queSaviarreétreignit Gonzague, son conseiller religieux qui n'avait pas hésité à offrir son corps comme rempart contre les griffes des assaillants. (...)
Ses objectifs étaient simples : retrouver son influence sur l'église et contrer les efforts de Gonzague, l'infant deSaviarre. Les Flandres et la Champagne se profilaient comme de futures contrées commerciales et attirèrent les Ravnos et les Ventrues de moindre condition ayant sacrifié leur noblesse pour le commerce. Dans le royaume de France même naquit une faction ' populaire ' opposée au régime deSaviarre, les Mains Sales, une congrégation de Gangrels, Nosferatus, Ravnos ainsi que quelques Sethites qui cherchait à contrer par tous les moyens les plans de la Cour, quels qu'ils fussent. (...)
Bien sûr, la Cour restait partagée et l'inertie d'Alexandre ne contribuait en rien à éclaircir la situation.Saviarre, reine de France ? Dès lors, les apparitions d'Alexandre furent exceptionnelles et c'estSaviarrequi donnait le ton à la Grande Cour de Paris. Elle fit aménager de nouveaux sites de réunion et aux traditionnels souterrains des thermes de Cluny et du palais royal sur l'île de la Cité vinrent s'ajouter la salle de conseil des Champeaux, située dans plusieurs maisons cossues au nord du marché des Halles, la bibliothèque de Saint Eustache et les voûtes de l'hôtel Saint Hilaire, sur la rive gauche. (...)
Bien que souffrant du mépris à peine dissimulé des Ventrues de la Cour, Baptiste et Felip de Lombardie se montrèrent de plus en plus souvent à la salle des Champeaux. Conrad d'Aunoi, fidèle àSaviarrefit de Théodule son infant et le plaça sur la rive gauche, à l'affût du monde universitaire et des Brujahs de Septimus. (...)
Guillaume, toujours transi d'amour pour sa reine, se dévouait pour sa cause sans répit et rallia une partie des Nosferatus de Paris sous sa bannière . Il constituèrent la faction des Fidèles, même dénomination que celle utilisée pour les servants deSaviarreinfiltrés en Normandie mais teintée d'ironie. Cassius conscient de manquer perpétuellement d'ambition aux moments clés de l'histoire de Paris attisa le mouvement de contestation à l'encontre deSaviarreet mobilisa les quelques Nosferatus et Malkavians qui l'écoutaient encore. Les Toréadors refusèrent de s'allier à un homme prêt à recourir aux services des Rats et des Déments pour assouvir ses désirs et poursuivirent seuls leurs intrigues intestines. (...)
Brice, un clerc de l'université était promis à un brillant avenir de médecin tandis que Marion s'avérait fort habile dans l'obtention d'informations auprès des riches nobles et bourgeois mâles.Saviarrevit d'un mauvais oeil un caïnite aussi prolifique et hostile de surcroît. Elle ne pouvait toutefois pas désobéir aux bénédictions formelles d'Alexandre qui désirait satisfaire un des ses plus fidèles alliés. (...)
Parmi tous les Toréadors se distinguèrent Achard et son infant Baudoin qui s'opposaient de manière officieuse à la maîtrise de l'église parSaviarreet Gonzague. Juste, du clan de la Rose, fit également parler de lui quand il apparut à la Cour en présentant son Chef d'oeuvre, un hommage à l'amour défunt d'Alexandre : une rose taillée dans du cristal de roche. L'allusion fit frémir les Ventrues qui craignirent la colère de leur ancien maisSaviarrese contenta de féliciter froidement l'artiste. Les Toréadors applaudirent à deux mains, sincèrement touchés par la beauté de l'oeuvre ou amusés par le courage du jeune sculpteur. (...)
Mais la situation précaire du Clan à Paris nécessitait toute l'attention du Magister. Sa suite resta donc en France, suivant de loin l'évolution de leurs frères.Saviarreapprouvait également la Croisade mais ne désirait pas y investir ses forces pour l'instant ; les déboires du roi Philippe I° étaient au centre de toutes les conversations et le Clan parisien ne pouvait pas se permettre de se disperser. (...)
Cette alliance déplut quelque peu aux compagnons du Brujah, des guerriers allemands et slaves pour la plupart, peu enclins à s'adonner aux subtilités de la diplomatie. La grande mobilisation :Saviarrevit se former autour du royaume un étau dont nul ne pourrait affirmer qu'il ne se refermerait pas un jour sur Paris. (...)
Heureusement, Louis VI se montra à la hauteur de la tâche et mobilisa ses vassaux contre l'empereur d'Allemagne. Afin de soutenir cette louable initiative,Saviarreet Sigebert envoyèrent des messagers aux princes de tous les domaines avoisinants afin de solliciter leur approbation et leur aide. (...)
Ils espéraient ainsi diffuser au maximum l'appel à la fidélité exprimé conjointement par Louis VI etSaviarre. Tous ne répondirent pas et si Cassius faisait son possible pour obéir àSaviarremalgré une animosité à son encontre qu'il ne parvenait plus à dissimuler, ses propres alliés Malkavians et Nosferatus se dérobèrent. Les Toréadors envoyèrent également de nombreux messagers et, à la surprise de beaucoup de Ventrues, ne firent pas trop de difficultés à suivre les consignes émanant des hautes sphères de la Cour. (...)
Après des années de guerres oratoires et de batailles où seuls les coeurs étaient pris et les réputations s'effondraient, le Clan de la Rose sentit l'urgence de s'en remettre au jugement de la ' Régente ' comme certains l'appelaient alors. Alexandre disparut purement et simplement pendant de longs mois, sans que personne ne sache siSaviarreelle-même avait la moindre idée d'où se trouvait le maître de la Cour. Alexandre réapparut quelques jours avant le retrait pacifique des troupes d'Henri V : les vassaux de Louis VI avaient reconnu son autorité et l'avaient soutenu face à son rival.Saviarreavait fait montre d'une subtilité à tout épreuve. Après réflexion, il apparut à certains que les efforts déployés par la comtesse pour toucher l'opinion des grands féodaux et des princes caïnites résultaient d'une surestimation des enjeux du conflit. (...)
Pourquoi un tel branle-bas de combat alors que les vassaux semblaient décidés à soutenir leur roi quoiqu'il en soit ? La réponse ne vint que plus tard.Saviarreétait parvenue à faire sentir dans tous les coins du royaume, et même chez ses voisins, que la Grande Cour était la structure vampirique la plus importante d'Europe occidentale. (...)
Garibald, bien que satisfait de ce mariage fructueux pour l'Angleterre, eut quelques soucis par ailleurs. Il fut victime d'une cabale orchestrée par les Fidèles deSaviarre: trahi par plusieurs de ses proches, Garibald fut contraint de fuir la Normandie pour un temps, protégé par une escouade de goules et de jeunes Ventrues en armes. (...)
Les Fidèles retrouvèrent la cache de Garibald et donnèrent l'assaut. Il en réchappa et perça le coeur d'Edelinne, l'infante deSaviarre. Quand il retourna en ville, il fit brûler vif plusieurs traîtres, dénoncés de manière plus ou moins justifiée, et envoya la natte d'Edelinne à la Cour de Paris. (...)
De plus, son engouement naïf pour les affaires de la politique et certaines de ses péroraisons pseudo-occultes sur le devenir du royaume achevèrent de discréditer la Malkavienne. Un coup contesté : ' l'assassinat ' de Baudoin.Saviarrese releva après l'épreuve qu'elle avait traversée et constata la liberté qu'avait acquise les membres les plus contestataires de la Cour. (...)
Elle demanda à Sigebert et à Conrad de raffermir les relations avec le Clan Toréador quitte à faire quelques exemples de manière parfaitement détournée. En 1125, Baudoin, l'infant d'Achard pâtit de cette volonté deSaviarre. Le Toréador fut attiré dans un piège orchestré par Gonzague, Guillaume et Sigebert. Après un travail d'observation et la révélation de quelques informations choisies auprès des autorités ecclésiastiques mortelles, le refuge de Baudoin à Saint Denis fut découvert. (...)
Le discrédit au sein de la communauté vampirique de Paris était jeté sur un représentant respecté du Clan de a Rose. Tout le monde connaissait l'opposition ecclésiastique entre Achard etSaviarre. Ce couple ' uni par l'Eglise, opposé par le Clan ' avait la réputation d'être courtois et mesuré dans son affrontement feutré et beaucoup furent choqués par la décision radicale deSaviarre. Après ces événements, Achard ne fit rien qui put gêner la Comtesse. Il semblait conserver en lui toute sa rage et sa déception. (...)
Les remous de contestation et de désapprobation menacèrent de scinder la Cour mais la tempête se calma etSaviarrene commandita plus de crime de cet ordre. Si les tensions étaient encore montées d'un cran, l'équilibre se maintenait. (...)
Soutenu par les Ventrues d'Alexandre, Louis VII se distingua par sa volonté de réformer la féodalité telle qu'elle était pratiquée, de singulariser le statut des villes et de favoriser l'émancipation des communautés rurales. Les Ventrues commerçants acquirent un réel pouvoir à la Cour et les interlocuteurs deSaviarrese firent plus nombreux. Un conseil de caïnites vivant du négoce se forma, dirigé par Baptiste et Felip de Lombardie. (...)
Cette arrivée inattendue provoqua l'indignation des plus anciens Ventrues qui se remémoraient la lutte conte Ecliastus. Alexandre s'inquiéta même du retour des Magisters dans les affaires de la Cour maisSaviarrepromit de conserver un oeil sur eux. Cassius, bien que peu organisé et en proie à des sautes d'humeur, s'entoura de quelques caïnites opposés au régime deSaviarre. Thibaud et lui développèrent leurs relations auprès des Nosferatus non affiliés aux ' Fidèles ' et esquissèrent le premier pas vers les Lasombras. (...)
Bien vite, ils découvrirent l'existence de Quintavallis et de ses gens qui observaient l'évolution de la Cour parisienne. De manière informelle, les deux factions espéraient aboutir à une alliance visant à déstabiliserSaviarreet son mentor Alexandre. Les premiers déboires du royaume avec l'Eglise : Les Toréadors s'enthousiasmèrent pour le noble descendant de Louis VI qui avait eu la sagesse de préférer les conseils de l'abbé Suger, l'ami de son père, à ceux de sa propre mère. (...)
Gonzague fut incapable d'empêcher les représailles pontificales lorsque Luis VII refusa de soutenir le protégé du pape pour l'accession à l'archevêché de Bourges et le royaume tomba sous le coup de l'excommunication en 1141. Les Toréadors pointèrent un doigt rageur versSaviarre, elle qui avait fait supprimer Baudoin éloignait la Cour de l'Eglise. Achard quitta Paris pendant plusieurs mois et voyagea vraisemblablement en Lombardie et aux limites du Saint Empire Romain Germanique. (...)
Décidée par le pape Eugène III et bénéficiant des prédications de Bernard de Clairvaux, la croisade française partit en juin 1147 et suivit de près l'armée de Conrad III du Saint Empire Romain Germanique.Saviarrene put empêcher les Ventrues, les Toréadors et les Brujahs de prendre la croix et les armes pour sauver les terres chrétiennes d'Orient qui subissaient à nouveau les assauts des Turcs. (...)
Thibaud, Conrad, Richard de Yerville et même Septimus suivirent le roi dans ses pérégrinations, en quête de combats, de richesse ou de nouveauté. En tous cas,Saviarredevait faire des concessions et accepter que la Cour se disperse pour que ses membres se calment. (...)
La deuxième croisade : La cabale de Thibaud et de Quintavallis prend forme : La croisade s'avéra être un échec et nombre de caïnites revinrent furieux en fustigeant le destin et les maudits Assamites qu'ils avaient découvert dans les terres arides de l'est. Les pertes avaient été non négligeables etSaviarreen profita pour réaffirmer sa méfiance vis à vis des entreprises hâtives. Mais Louis VII n'arrêta pas là son action visant à se racheter auprès du Saint Siège et soutint le pape dans sa lutte contre l'empereur Frédéric I° Barberousse. (...)
Pendant ce temps, la Cour bougeait. Gigues et Marion s'allièrent avec les Lasombras de Quintavallis afin de renverserSaviarreet de jeter Alexandre au pied de son trône. Giannis de Licatia, ami de Marion, était de loin le plus virulent et le plus volontaire. (...)
Kulpa le Grinçant prit la direction des opérations en Aquitaine tandis que Heinrich de Cologne restait auprès de son maître, à Caen. Les Fidèles deSaviarreluttèrent pied à pied avec les Gangrels ralliés à la cause anglaise qui avaient eu vent de leur existence. (...)
Alexandre fut accusé d'abriter dans sa cité des sorciers qui corrompaient le Sang à leurs propres fins.Saviarrene fit aucun commentaire et se concentra sur la guerre contre l'Angleterre. Suspectant les activités de Thibaud et de Gigues, elle séduisit Guillaume et le lia par le sang. (...)
Mais l'ombre de l'ancien Mithras rendait de plus en plus incertaines les conjectures portant sur l'évolution des conflits. Le vieux Ventrue gagnait chaque nuit un peu plus d'influence : les rapports des Fidèles àSaviarredécidèrent Alexandre à sortir de son mutisme et à s'entretenir avec ses lieutenants Thibaud, Sigebert et Conrad. (...)
Ces propos furent tournés en dérision par les Toréadors et les Brujahs mais les Ventrues gardaient à l'esprit le grand projet d'Alexandre et ne se permettaient pas de railler un éventuel signe du ciel. Guillaume observa le jeune roi qui grandissait et contait ses progrès àSaviarre. Bientôt, la Cour se passionna pour l'enfant dont elle espérait tant et les conversations allaient bon train. (...)
Lors de son couronnement, à l'âge de 15 ans, tous assistaient aux festivités nocturnes : Guillaume, Gigues, Conrad, Sigebert, Achard, Yehudis et mêmeSaviarre. C'est à cette occasion que Ranerius se révéla, à la grande surprise de tous et profita de la solennité du moment pour déclarer son allégeance à la couronne de France et à Alexandre. (...)
Toutefois, si le monarque était prometteur, il héritait également des conflits du passé : l'Angleterre était toujours aussi menaçante et la possession de la Normandie et de l'Aquitaine rendait Henri II terriblement puissant.Saviarrevoyait derrière le trône d'Angleterre et le duché de Normandie la main de Garibald à laquelle venait maintenant se mêler celle, plus diffuse et insidieuse de Mithras. (...)
Ne pouvant pas compter sur Gigues de Colmar, l'infant de Thibaud, elle s'appuya sur Enguerrand, infant de Richard de Yerville afin de gérer les affaires internes à la cité et requit toute l'attention de Sigebert, Conrad, Torsteinn et des Fidèles, désormais dirigés par Eudes de Paris. En effet,Saviarreet Alexandre devaient considérer deux niveaux d'action : le combat contre le géant anglais et le maintien de la stabilité au coeur du royaume et à fortiori à Paris. (...)
Cette situation délicate laissait la porte ouverte à toutes les tentatives de désorganisation du pouvoir Ventrue. Les craintes deSaviarrese concrétisèrent avec l'arrivée de Miguel de Cordoba et de ses sbires, un groupe de Brujahs espagnols peu au fait des usages français. (...)
Les tractations entre la France et l'Angleterre bénéficiaient des efforts des caïnites les plus réputés des deux territoires. Alexandre etSaviarreappliquaient tout leur poids dans l'acquisition de nouvelles terres, surtout aux dépens de l'Angleterre tandis que Garibald et Heinrich, ainsi que les Toréadors anglais, tentaient de freiner la progression de Philippe Auguste. (...)
car la querelle entre Plantagenêt et Capétiens demeurait vivace malgré l'amitié qui unissait les deux rois. Aux yeux de la Cour, il n'était pas possible de rester sur une entente aussi labile etSaviarredécida que mieux valait une guerre définitive avec l'Angleterre. Sigebert et Conrad approuvèrent sans conviction, fatigués par des années de combat. (...)
Toutefois, les troupes de Richard Coeur de Lion et de Philippe parvinrent à libérer plusieurs villes dont Acre en 1191. L'union entre les rois français et anglais semblait bien fonctionner malgré les inquiétudes deSaviarreet des Ventrues normands. Finalement, un événement inattendu vint bouleverser cet équilibre et offrit aux vampires tous les prétextes pour raviver la flamme du combat : Richard annonça ses fiançailles avec Bérengère de Navarre et rendit Alix à Philippe Auguste. (...)
Richard suivit attentivement l'évolution de la situation mais n'obtint pas l'autorisation de tenter de réconcilier les deux hommes. Les pressions trop fortes de Garibald et deSaviarreempêchaient toute négociation et précipitaient le royaume dans une nouvelle guerre contre l'Angleterre. (...)
Philippe, malade et fâché, rentra au royaume et obtint malgré tout 10000 marcs d'argent et la citadelle de Gisors en dédommagement pendant que Richard désirait acumuler les hauts faits en restant en Terre Sainte. Si Richard de Yerville resta en Palestine, Sigebert regagna la France afin d'être prêt à servirSaviarrele cas échéant : chacun se tenait prêt à reprendre le combat. L'heure des bilans : C'est un Philippe Auguste affaibli (il est devenu chauve ! (...)
Autour de lui, l'atmosphère était aux règlements de compte et les esprits s'échauffaient. Sigebert, Conrad et Enguerrand furent convoqués parSaviarredans les souterrains des thermes. L'atmosphère macabre des lieux, qui avaient été témoins du massacre des rebelles ayant suivi Orry et Louis de Beaurain en 1069, rappelait à tous la gravité des décisions qui allaient être prises. (...)
Malgré les déboires de leurs opposants en Aquitaine, un assaut restait possible et tous remarquèrent avec quel acuitéSaviarreenvisageait cette option. Sigebert témoigna de la mésentente entre Richard Coeur de Lion et Philippe au cours de la croisade et avertit la Cour de la dégradation des relations entre les deux pays qui allait certainement en découler. Enguerrand etSaviarreavaient visiblement fondé beaucoup de leurs espoirs sur cette possibilité et annoncèrent devant des Ventrues résignés que tout devait être mis en oeuvre pour hâter la reprise des hostilités.Saviarresentait qu'il fallait terminer le travail et espérait pouvoir bénéficier du talent du roi jusqu'à son terme. (...)
Elle devait absolument exploiter Philippe, le champion tout désigné du Clan, avant que la situation ne devienne moins favorable. La situation interne du royaume fut le deuxième point sur lequelSaviarreinsista. L'absence de Thibaud et de Cassius n'était pas un hasard et la comtesse exprima ses soupçons à leur endroit. (...)
Conrad d'Aunoi, quant à lui, avait été averti des allers et venues des Lasombras mais n'avait pas encore la preuve formelle qu'ils fussent en cotnact avec des membres de la Cour.Saviarreredoubla ses avertissements sur le danger intérieur représenté par ces vampires qui menaient leurs propres plans. (...)
En 1192, profitant de l'emprisonnement de Richard, aux mains du duc Léopold d'Autriche puis de l'empereur germanique Henri VI, Philippe reconnut la légitimité de Jean Sans Terre en échange du Vexin normand, d'une partie de la Tourraine ainsi que des comtés d'Aumale et d'Eu.Saviarreétait très incertaine face à un tel choix et regretta l'indépendance et la fougue du roi. Sigebert et Conrad s'avouèrent satisfaits de cette manigance car elle permettait d'entrevoir une issue moins meurtrière à l'affrontement. (...)
Il semblait les attendre depuis bien longtemps et paraissait amusé de voir revenir à lui ses serviteurs, contrits et embarassés de remettre en question les choix deSaviarre. Alexandre les rassura en leur réaffirmant sa pleine confiance en Philippe Auguste et en sa politique. Il ne comptait pas déclarer une guerre sans avoir assuré ses arrières et il savait queSaviarre, malgré une verve qui ne faisait que dissimuler une certaine incertitude, ne ferait rien sans son consentement. (...)
Comment croire quelqu'un qui avait fait d'un des plus fidèles serviteurs du royaume un ennemi mortel et avait comploté avec lui pendant des siècles ? Toutefois,Saviarrecomprit le message d'Erchinoald. Ce dernier ne lui offrait pas sa confiance par conviction mais parce que la supériorité du Royaume de France se confirmait et qu'il désirait y être rattaché. Au moins la sincérité de cet aveu clarifiait les motivations du vieux Brujah.Saviarreet Alexandre se laissèrent le temps de la réflexion et proposèrent à Klara de séjourner à Paris. (...)
Gonzague ne pouvait tolérer un tel manquement et refusa de cautionner les actes de Philippe plus longtemps. Il entra ainsi en conflit avecSaviarrequi exigeait de lui qu'il use de ses relations à Rome afin de régler le problème. Achard profita de ces troubles pour ternir la crédibilité de Gonzague auprès des vampires de Paris mais également de ses interlocuteurs mortels. L'indécision très visible de Gonzague lui porta suffisamment préjudice pour queSaviarrelui ordonne de quitter le royaume pour Rome. Achard renforça la position du Clan Toréador à Paris et remarqua rapidement les agents de Quintavallis ainsi que le rôle de Gigues et de Marion. (...)
Malgré tout, sa curiosité avait été piquée au vif et il pensa que les Tremeres constituaient une superbe occasion de poursuivre ses recherches. Débarassé de ses scrupules religieux et animé par une colère maîtrisée à l'encontre deSaviarre, Achard se forgea une position inattendue sur la scène parisienne. D'une intelligence supérieure, il se hissait sans bruit à la hauteur des plus grands. (...)
Compte tenude l'état d'urgence, les Brujahs de Paris dirigés par Septimus envoyèrent Karla auprès d'Erchinoald. Considérant queSaviarreet Alexandre mettaient trop de temps à délibérer, Septimus prit l'initiative de lui affirmer son soutien en cas de retour en France. (...)
Septimus fit son possible pour que les envoyés d'Erchinoald ne soient pas trop tapageurs et évita les incidents les plus graves.Saviarreavait enfin sa guerre et elle lança ses plus fidèles lieutenants dans la bataille : Conrad et Sigebert, bien sûr, mais aussi Richard de Yerville. (...)
Cassius se montra fréquemment au bras de Lore de Chatres et il goûtait fort ses prédictions. Les Brujahs affirmèrent que Lore devait l'abreuver de visions où elle et lui prenaient la place deSaviarreet d'Alexandre afin de s'attirer ses faveurs. Aussi la Cour subit-elle les interventions turbulentes de Raimbaud, l'infant de la Malkavienne qui fut introduit par Cassius en personne. (...)
Après cinq ans de guerre, le royaume de France avait été fortement ébranlé par la hargne de Richard Coeur de Lion et n'aurait pas supporté plus. Ici et maintenant, en très bref : Les Ventrues proches deSaviarreet d'Alexandre sont rentrés à Paris afin d'établir un bilan du combat. Thibaud et Quintavallis poursuivent leur infiltration dans le commerce et le clergé. (...)
Torsteinn est en bons termes avec Ranerius auquel il laisse libre accès aux cryptes. Guillaume, quant à lui, entretient sa cohorte d'informateurs au service du pouvoir Ventrue (et deSaviarreen particulier). Les Mains Sales dirigées par Miguel de Cordoba font figure de cour des miracles vampirique et sont toujours la honte de la cité. (...)
Honfroi, toujours goule de Yehudis dispense des cours à l'Université. Garibald et Heinrich ruminent sur le statu quo actuel, tout comme le faitSaviarre, et préparent la contre-attaque tout en conservant un oeil inquiet sur Mithras. Erchinoald s'apprête à prendre une décision à propos de son allégeance à la Grande Cour. (...)