Introduction
sur Le Terrier
C'était un hiver froid et sec, mordant, qui attaquait le sol et les arbres et ralentissait le cour des rivières. Les deux femmes cheminaient lentement en suivant le vieux sentier de hallage, le long de la Gisten. Le cheval de la première caracolait un peu en tête, le poitrail gonflé de son importance, les yeux à demi-plissés. Sa robe était d'un noir de jais, si on exceptait cette curieuse tâche sous l'œil qui lui avait valu son nom. Komma était un cheval eisenör puissant, immense, taillé pour des ...Contient : soldat (2)(...) Les cavalières étaient engoncées dans d'épais vêtements de cuir et des fourrures épaisses et on aurait bien été en peine de pouvoir en fournir une description tandis qu'elles avançaient. Mais la première était certainement unsoldat. Elle maintenait une courte voulge de cavalerie en travers de sa selle, une arme redoutable entre les mains d'une guerrière pösen, et, à ses côtés, battait la longue gibecière renfermant le traditionnel panzerfaust eisenör. (...)
Les maisons n'étaient plus que des tas de gravas, détruites une à une, tapies désormais dans les ronces, le liseron, les orties et les rejets de jeunes chênes. Il fallut le mur d'enceinte du Hafen et l'ordre lancé par unsoldatde guet pour qu'elles lèvent la tête et contemplent, un peu effrayées, ce qui restait de la ville. (...)