Mahamoth : Le Livre de l'Errance
sur Le Terrier au format (11.5 Mo)
Contient : espace (25)(...) Si les habitants des vaisseaux ne font guère attention à l'air qu'ils respirent, il en va tout autrement pour les missionnaires. Ces derniers parcourent l'espaceà bord de minuscules vaisseaux indépendants (minuscules si on les compare au gigantisme des Vaisseaux-Horde en tout cas) et ils ont appris l'importance de l'air. (...)
La valeur du K est sujette à interprétation pour les hommes qui en comprennent mal les mécanismes et l'objectivité : un K a toujours la même valeur pour les non-humains quand les hommes voudraient lui en donner une flottante en fonction de leur interlocuteur. Conjonctions : Lors de leur arrivée dans l'espaceSimérine, la Horde fut dispersée et les lignes de vie qui reliaient les vaisseaux (de très longs tubes - sans doute en nano-matériaux - permettant le passage des hommes) furent rompues. (...)
Au cours des générations suivantes, il y eut plusieurs grandes conjonctions, tous les sept ans, et d'innombrables conjonctions mineures, quand deux vaisseaux se croisaient. Il fut mesuré que chaque vaisseau-Horde parcourait une boucle dans l'espacesimérine avant de revenir à son point de départ. Bientôt, on put calculer les dates de rencontre et prévoir des transferts d'un vaisseau à un autre lors des conjonctions mineures en utilisant des relais et des vaisseaux-missionnaires. (...)
Parfois, dans certains cas, on peut même tirer une ligne de vie - l'un de ces corridors tendus dans l'espace, sans gravité, qui permet de passer à pied d'un vaisseau à un autre en parcourant parfois plusieurs kilomètres. (...)
On fait aussi une grande utilisation de différents miels sauvages que les cueilleurs ramènent de leurs expéditions. Matériellement, l'espacecuisine de chaque unité d'habitation est toujours limité : on y trouve une plaque chauffante sur laquelle on pose une épaisse plaque de fonte (pour griller les insectes ou les viandes ou pour faire cuire des galettes de miceli) ou une marmite pour préparer les filaments nutritifs. (...)
On peut contrôler ce que l'on fait mais, à un moment ou à un autre, il y a une fuite et on ne contrôle plus rien. Une fuite, dans le vide, ça s'appelle une décompression : quand tout l'air d'unespacetrouve soudain beaucoup plus de place pour prendre ses aises. Et une décompression, c'est très mauvais pour un humain, qu'il soit bourré de tox ou pas. (...)
Ensuite, c'est beaucoup plus ennuyeux quand il s'agit d'une décompression explosive. Dans ce cas, tout l'air d'unespacedisparaît instantanément. Et le vide, ce n'est pas bon pour le corps humain. D'une part, on finit par manquer d'air, c'est sûr. (...)
Don-métal : Les Marchands sont habiles qui offrirent aux hommes une alternative à la Horde : le don-métal. Il est impossible aux humains de survivre aux dangers de l'espaceet aux menaces extérieures sans les tox du Mahamoth ou la protection de la Horde. Comment faire, alors, pour échapper à la surveillance, aux rituels, aux obligations, aux jugements, à tout ce qui pèse sur les membres de la société ? (...)
Froid : Le froid spatial est absolu et les Vaisseaux-Hordes dérivent depuis si longtemps qu'on pourrait parfois les croire pris dans une gangue de glace - l'humidité qui s'en échappe, la condensation des respirations, les fuites de réservoir, ont fini par les entourer d'un caparaçon blanchâtre. Ce sont d'immenses icebergs qui traversent ainsi l'espacedes Seigneurs Simérines. Ce froid s'insinue dans toutes les coursives des vaisseaux et constitue un grave danger pour leurs habitants. (...)
Elle est un peu plus forte sur les bords, plus légère dans les coursives supérieures. Bien entendu, les hommes vivent les pieds vers l'espaceet la tête vers le moyeu. Les coursives inférieures sont celles près de la coque. Ceux qui y naissent et vivent sont généralement plus trapus, plus lourds, plus forts aussi. (...)
Plus rarement, la mort est donnée par expulsion d'un sas vers l'extérieur : c'est une peine infamante car le corps ne revient pas à Mahamoth mais est perdu dans l'espacepour toujours. L'exil, enfin, est sans doute la peine la plus lourde qu'on puisse infliger, bien qu'il puisse être temporaire. (...)
Lorsque suffisamment d'objets ont été réalisés, ils sont installés sur des étagères dans un sas et on fait le vide durant une journée pour laisser le froid glacial de l'espacefaire son oeuvre. La pâte prend alors une consistance extrêmement dure, imperméable et relativement cassante. (...)
Marchand - les marchands sont rares et presque tous travaillent sur les vaisseaux-missionnaires, en contact avec les peuples non-humains qui occupent l'espaceS. Leur principal don est celui des langues - ils doivent apprendre les différents langages galactiques, ce qui est loin d'être une mince affaire. (...)
L'implant cortical leur permet de se brancher sur leur vaisseau pour en contrôler les mouvements à la fois dans l'espacenormal et lors des pliures. Tisseur - les tisseurs sont les ouvriers qui fabriquent des textiles à partir des fibres de miceli que leur fournissent les cuvards. (...)
Leur rôle est particulièrement important, car ils ont appris à utiliser différentes fibres pour obtenir des tissus ininflammables, étanches, imperméables, permettant même de sortir dans l'espacepour des réparations extérieures. Miceli : D'après les cueilleurs, il existe plus de dix mille micelis différents - par la couleur, la forme, la texture, la taille, la manière de se développer, de s'accrocher aux parois, de pendre des plafonds ou de remplir les rainures. (...)
Les missionnaires ne sont pas, officiellement, propriétaires de leurs vaisseaux - presque tous sont des prises de guerre qui remontent à l'arrivée de la Horde dans l'espaceSimérine, autant dire des vaisseaux dépassés face aux oiseaux de proie des Rockraeders ! Pourtant, les réparations et les modifications, purement humaines, les ont transformés en autre chose qui surprend, déplaisamment, leurs agresseurs. (...)
La difficulté étant souvent de parvenir aux guérisseuses dans les temps - surtout lorsqu'on est perdu dans les secteurs extérieurs. Les épidémies sont peu nombreuses, mais plus gênantes. Comme les hommes vivent dans unespacefermé, l'air et l'eau sont des vecteurs majeurs de contamination et il y a peu à faire sinon condamner des secteurs entiers pour les épidémies les plus graves, comme la fièvre rouge (une fièvre hémorragique particulièrement vicieuse). (...)
Cette situation est profondément liée aux dogmes du culte de la Mère et à la légende des démons qui pouvaient « transformer le réel » : les sciences sont mauvaises ; elles ont conduit l'homme dans l'espace, dans l'errance, dans le malheur. C'est auprès des missionnaires qu'il faut chercher un renouveau technologique. (...)
Le culte de la Mère fait mine de ne pas s'en apercevoir et ne dit rien. Secteurs et sas : Un vaisseau-Horde est immense, mais seule une fraction minime de l'espaceest réellement utilisée par les hommes - une dizaine de niveaux situés dans les derniers cinquante mètres de son rayon. (...)
Organisés autour de places communes où débouchent les grandes coursives de communication, ces quartiers sont toujours très bien patrouillés et protégés, à l'abri derrière des sas efficaces. Les mesures de sécurité y sont bien appliquées et les contrôles de l'espacefréquents. On peut différencier les quartiers familiaux, qui accueillent essentiellement les tordus, selon leurs métiers et professions ; les quartiers des guerriers célibataires, plus spartiates ; les quartiers des femmes, séparés des autres, souvent fermés et bien gardés ; les lieux de culte et les laboratoires d'alchimie... - les redoutes : ce sont les zones « militarisées », entre les mains des lames, des écorcheurs et des cognards, souvent placés à proximité des sas extérieurs. (...)
Sortir vers l'extérieur n'est pas une mince affaire ; en revenir est souvent pire, à moins d'avoir les bonnes autorisations de la part du conseiller qui contrôle le sas. - les docks : longtemps abandonnés, les docks sont de vastes zones qui donnent sur l'espace. Ils sont, la plupart du temps, considérés comme des zones sauvages et les missionnaires peuvent s'y installer comme ils le souhaitent, ainsi que toute une population de charognards et de débrouillards. (...)
Sans elles, aucune survie n'aurait été possible et les vaisseaux ne seraient plus que des coques vides dérivant dans l'espaceinfini. Pour le culte de la mère, les tox sont le don de Mahamoth, le fils unique de la Mère, celui qu'elle sacrifia et dépeça afin d'offrir aux hommes une chance de salut. (...)
Qutlugh - la maîtrise du mouvement - Qutlugh est le sang de Mahamoth. Le sang est mouvement et équilibre. L'initié maîtrise sonespacecorporel, même en gravité zéro, jusqu'à pouvoir se téléporter à vue. Surengiin - la maîtrise de la communication - Surengiin est le cerveau du Mahamoth. (...)
Des milliers de cubes d'habitation et de travail. Des milliers de portes et de sas. Multipliez cela par treize vaisseaux : une idée de l'espaceque les vingt millions d'humains de la Horde occupent. Chaque vaisseau-Horde est un cylindre gelé qui tourne sur lui-même et offre une fragile protection à ses habitants face au vide sidéral. (...)
Juste des parois toujours plus proches les unes des autres et des espaces qui s'amoindrissent chaque jour. Mais ces ponts n'occupent que 10% de l'espacetotal - le reste est vide ou presque, empli de machineries et de réservoirs en microgravité. Et sur les territoires habitables, seuls 30% sont, peut-être, effectivement contrôlés par les hommes. (...)Voici l'ensemble des connaissances accessibles à la plupart des membres de la Horde. Vos joueurs peuvent éventuellement prendre connaissance de cette partie ou des articles qui vous semblent les plus pertinents. Les informations plus sensibles, que le maître de jeu peut vouloir garder ou partager selon l'orientation de son histoire, sont dans le chapitre suivant. Les connaissances sont livrées dans le désordre (alphabétique), comme un puzzle sans queue ni tête que vous pourrez remonter doucement ...