L'Epopée de Thror (5) : L'Héritier de la vengeance
sur Arnheim
Contient : montagne (7)(...) Elle s'appelait Karak Grong. La vie y était prospère et nous étions heureux, lorsqu'une nuit, Umfir un grand dragon arriva à lamontagne. Il tua en silence les guetteurs et s'introduisit dans les couloirs en massacrant tous ceux qu'il trouvait sur son passage ; surpris dans leur sommeil les habitants de lamontagnefurent incapables de se défendre et furent tous tués jusqu'au dernier, y compris les femmes et les enfants. Pour mon malheur, j'étais parti chasser cette nuit-là et je n'ai pu revenir à temps à lamontagnepour défendre mon peuple et mourir avec les miens. J'étais seul et j'avais tout perdu et pour tenter de recouvrer mon honneur et d'assouvir ma vengeance j'ai décidé d'entrer dans l'Ordre des Tueurs. (...)
Mais un jour, un Elfe qui avait été capturé par des Orques et que je venais de délivrer m'apprit que Karak Grong était désormais peuplée par des hordes de Gobelins de la nuit dirigées par le nécromancien Tarkang... Et surtout, que Umfir était revenu à laMontagne, et qu'il obéissait à Tarkang ! Je serais parti sur le champ pour Karak Grong, sans doute pour y mourir, si Eowelyn ne m'avait pas retenu. (...)
S'exclama Thror, comprenant enfin la forte amitié qui liait Borri et l'Elfe sylvain. - Oui, c'était lui. Il me sauva sans doute la vie à son tour en m'empêchant d'aller à lamontagne, et ce ne fut pas facile car j'étais assez entêté, mais à force de patience il me montra que si je voulais avoir une chance d'atteindre Umfir il me fallait ruser et ne pas me précipiter à l'assaut de la forteresse à moi tout seul. (...)
C'est lorsqu'il me dit qu'il avait entendu parler d'un passage secret qui mènerait au repaire d'Umfir depuis les contreforts de lamontagneque je me rappelai les vieilles légendes qui circulaient dans lamontagneà ce sujet. Il devait en effet exister quelque part une vieille entrée extérieure, et un ancien poème en parlait, mais je ne me souvenais plus que de quelques vers. Malgré cela, sur les indications qu'Eowelyn m'avait fournies, et à force de conseils sages et avisés je me suis décidé à chercher ce passage qui me mènerait à Umfir pour venger mon peuple en le tuant. (...)Dix ans avaient passé, d'un rude entraînement ponctué de sorties régulières dans la lande à la recherche d'ennemis toujours plus puissants et plus difficiles à affronter. Bien des victoires avaient été gagnées contre des Orques ou des Trolls, et Thror ne comptait plus le nombre de Peaux-Vertes qu'il avait tués avec sa hache runique ; Borri lui avait appris tout ce qu'il savait sur l'art de combattre et avait fait de lui un Tueur redoutable. Les expéditions à dos de poney se faisaient toujours plus ...