Le Journal de Pochikalaan
sur Chez Demehet au format (158 Ko)
Avant propos : Plus que de révolutionner la littérature française, les pages qui suivent entendent être un récit fidèle des péripéties de quelques héros en un monde nommé Glorantha. Cependant, encore faut-il s'entendre sur le sens du mot « fidèle ». C'est pourquoi l'auteur tient à préciser que certains passages, tant pour des besoins d'écriture que de cohérence du récit ont du être un peu « revu » par rapport aux faits qui furent réellement joués. Néanmoins, que les protagonistes de cette histoire ...Contient : arbres (13)(...) Autour de nous, une énorme traînée de végétation brisée ou corrompue indiquait le passage de la Chauve-Souris Pourpre. Lesarbres, les fils et les araignées avaient été indifféremment calcinés, rognés, brûlés par de l'acide. (...)
Il m'en reste une dose... Premier jour de la Stase enterrée : Nous avons fuit toute la journée et ce soir nous nous reposons à l'abris d'un petit escarpement d'où l'on voit les cimes desarbresdu Bois d'Enfer. Tout à l'heure j'ai contacté dame Eliabelle à Boldhome, elle nous apprend une grave nouvelle. (...)
Si je fais assez vite je les rejoindrais dans deux jours... Mais d'ici là j'ai d'autres préoccupations, les vivres vont bientôt me manquer et je traverse actuellement une partie de Dorastor dans laquelle nous ne nous étions jamais aventuré. En fait il s'agit d'une forêt plus qu'étrange, sournoise aurais-je envie de dire... Lesarbressemblent prêts à vous attaquer et les animaux se font rares, comme si ces lieux n'étaient pas fait pour les accueillir. (...)
Toujours courant, je tournais la tête et aperçu à quelque distance une forme aussi haute qu'un arbre, au corps reptilien dont la couleur se fondait avec celle desarbresenvironnants. On dit que la peur donne des force, hé bien ce fut le cas ! Oubliées les douleurs et la fatigue. (...)
J'ai couru comme je ne l'avais jamais fait, me dirigeant vers les zones les plus touffues de la forêt afin de freiner la course de mon adversaire que lesarbresralentissaient. Cependant, malgré ce stratagème le monstre se rapprochait de moi, abattant à coups de pâtes lesarbresqui lui obstruaient le passage, arrachant de la gueule les branches encombrantes. Un voile de brume matinale recouvrait encore la partie de la forêt dans laquelle nous étions maintenant, la fatigue de cette course troublait ma vision et plusieurs fois je trébuchais sur une racine ou ne remarquais qu'au dernier moment une branche qui se trouvait en travers de ma route. Plus j'avançais et plus j'avais l'impression que lesarbresétaient vivants. On aurait cru qu'ils tentaient de me faire tomber ! Et cette brume qui s'épaississait n'arrangeait rien ! (...)
Soudain, un hurlement lointain me glaça le sang. Je stoppais ma course et me retournais. Là-bas, derrière moi, il me sembla voir lesarbresempoigner de leurs branches la gigantesque créature reptilienne qui me poursuivait, celle-ci se débattait vainement contre des lianes vivantes et contre des branches qui paraissaient l'assaillir. (...)
Les eaux boueuses et le manque de matériel adéquat nous ont bien gênés mais enfin, nous avons réussi à récupérer sur l'engin volant quelques 150 onces d'or pur ! Nous avons ensuite plus ou moins stabilisé le reste de l'épave au moyen de branches d'arbres, de troncs de bois mort et de rochers trouvés ça et là. En effet, nous reviendrons peut-être un jour avec des outils plus appropriés pour retirer toute cette masse d'or des marais. (...)
Après quelques palabres et une fois que nous eussions déposé notre équipement, les Aldryani nous ont conduit jusque dans une de leur cités, suspendue dans lesarbres. Là, leurs sages nous ont écoutés et ont ordonné à l'un d'entre eux, Morienn de nous accompagner à Boldhome afin d'examiner la comtesse. (...)
Les lunars furent surpris, mais ils se ressaisirent rapidement. Plusieurs d'entre eux enfourchèrent leurs montures et se ruèrent en notre direction. Desarbresvoisins, des cris aigus s'élevaient, la bataille entre les aldryani avait elle aussi débuté... Entre le feu d'Irssin et mes flèches, nous dûmes abattre une dizaine d'adversaire avant que le corps à corps ne devienne inévitable. (...)
Je l'entendis néanmoins grommeler : - Les Lunars s'agitent, ils semblent préparer quelque chose. Ils ont envoyé des bûcherons dans la forêt et ils abattent de nombreuxarbres, je ne comprends pas... Humm... Peut-être veulent-ils construire de nouvelles machines de guerre ? (...)
La monture de la déesse rouge tournoya un instant au-dessus du camp des lunar, puis perdit de l'altitude et vint se poser au centre de la clairière que nos ennemis avaient dégagée aujourd'hui. Son envergure et sa taille étaient tels que lesarbresalentours semblaient constituer comme un enclos ridicule autour de la Chauve-Souris Pourpre. Le déplacement d'air provoqué par son atterrissage fit trembler sur leurs roues les tours de siège de nos adversaires... Voilà pourquoi ils avaient déplacé leurs engins, pensais-je. (...)