Campagne Etoile Rouge - Chapitre 3 : Déclaration de
guerresur Le Ludiste
Palok. Troisième mois de l'Automne 1052, un mois de la Désolation. Le voyage d'Ankala jusqu'à Palok dure à peu près 12 jours au cours desquels les joueurs traversent la jungle de part en part. La nature est sauvage et titanesque, et les hurlements des dinosaures en chasse se font entendre au loin tandis que les joueurs progressent au milieu de fougères immenses. La chaleur, d'abord étouffante, fait peu à peu place à une fraîcheur bienvenue, indiquant l'approche de l'hiver. Faites ressentir ...Contient : fusionnés (28)(...) et pourtant, les hauts quartiers semblent bien différents avec leurs tours métalliques. Mais leur visite n'est pas pour tout de suite. Après quelques heures de recherche, lesfusionnésfinissent par trouver les « Crocs bleus » (le lieu de rendez-vous indiqué par Lars au premier chapitre), une petite taverne miteuse des quartiers sud de Palok. (...)
Le tavernier leur remet discrètement le paquet en question, une boite en fer enveloppée dans une peau épaisse : « Maxime l'a laissé pour vous... » Si lesfusionnésfont mention de la Rébellion, il panique et leur demande de quitter son établissement : en aucun cas il ne veut être mêlé aux rebelles. (...)
En fait, évoquer la rébellion est le meilleur moyen de s'aliéner le tavernier. (Note pour le MJ : en revanche, il ne dénoncera jamais les joueurs). Si lesfusionnésle lui demandent, il leur indique ou habitait Maxime. Il peut également leur indiquer une de ses fréquentations aux « Crocs Bleus », un certain Rosk que l'on peut trouver tous les soirs à la taverne. (...)
A noter que même s'il est situé dans un quartier pauvre, cet appartement possède l'eau courante, luxe ultime sur Tanaëphis. Lesfusionnéss'en doutent, il n'y a plus grand chose à trouver. Pourtant, un détail a échappé à la milice : dans un coin de la pièce principale, un vieux sac de toile contient des vêtements de marin... c'est d'autant plus étrange que Maxime n'était pas matelot, et que le port est carrément situé à l'opposé de la ville. (...)
Cela vaudrait-il la peine d'aller mener une petite enquête sur les quais ? Cité en ébullition. Alors que lesFusionnésvont parcourir la ville, ils vont rapidement se rendre compte qu'un quartier entier, situé au centre-est de la cité, est condamné par la milice : chaque rue, chaque voie d'accès est barrée par une escouade de l'armée. (...)
Il est facile d'apprendre les raisons d'un tel déploiement de forces : dans 48 heures, l'Empereur, qui ne s'est pas montré depuis plusieurs siècles, va faire une déclaration publique au grand Colysée de Palok... Le choix de Palok pour cet évènement, et non d'Irkann, la capitale, laisse d'ailleurs les citoyens perplexes. LesFusionnésvont certainement commencer à penser à frapper un grand coup : profiter de l'évènement pour tenter d'assassiner l'Empereur... en voilà une idée ! (...)
La clef que possèdent les joueurs, et cela n'est pas bien difficile de le découvrir une fois sur place, est celle d'un entrepôt. LesFusionnésne devraient pas avoir trop de difficultés non plus, après quelques questions aux marins du coin, à trouver l'entrepôt 117 (le numéro indiqué en Vaerellien sur la clef). (...)
Interroger les marins pour savoir si Maxime a été aperçu dans le coin, ou encore s'il est possible d'entrer en contact avec la Rébellion, est une bonne idée : même s'ils n'auront droit, aux mieux, qu'à une indifférence polie, lesfusionnésvont commencer à intéresser les rebelles, qui voudront savoir qui sont ces inconscients qui posent tant de questions... Le MJ peut, à l'inverse, faire intervenir une escouade militaire prévenue par un délateur de la présence d'étrangers en ville cherchant à prendre contact avec la Rébellion. (...)
La seconde option est plus risquée : la jeune femme a l'intention de rejoindre un petit village à l'extérieur de Palok. Mais étant extrêmement paranoïaque, elle surveille ses arrières... lesFusionnésont intérêt à être particulièrement discrets s'ils veulent la filer jusqu'à Sirus (cf. chapitre « Assassins »). (...)
Malheureusement, d'autres personnes sont passées avant elle à la taverne... et elle compte bien leur mettre la main dessus ! Si lesFusionnésne surveillent pas les Crocs Bleus, Aby, douze heures après leur passage, va lancer la majeure partie des rebelles de Palok à la recherche des joueurs. (...)
Aby sera en couverture sur un toit avec son fusil de précision, prête à faire un carton. Selon si lesfusionnésse sont ouvertement opposés au régime Stilfari ou pas, les Rebelles leur demanderont soit les raisons de leur volonté de prendre contact avec eux (« Vous cherchiez la Rébellion, elle vous a trouvé... parlez vite ! (...)
»), soit simplement de leur remettre le paquet de Maxime. Dans le dernier cas, les Rebelles pourront se montrer très agressifs et menaçants. LesFusionnésseront évidemment en position de force, bien que les rebelles en soient inconscients. Espérons pour eux qu'ils verront là leur unique chance de prendre contact avec la Rébellion, et non l'occasion de se défouler. (...)
Il s'agit d'un regroupement de petites fermes de bois et de pierre aux toits d'ardoises. C'est dans l'une d'elles que lesFusionnésvont rencontrer le responsable de l'opération, Sirus Vey, entouré de quelques rebelles. Sirus est un type massif, visiblement un homme d'action, et le bras droit du chef de la Rébellion, Kris Owkaan (les joueurs le rencontreront au prochain scénario). Une fois les présentations faites, lesFusionnésvoudront certainement discuter avec Sirus de leurs objectifs communs. Mettre en confiance les rebelles ne doit pas être une formalité, et Sirus leur posera un grand nombre de questions (roleplay ! (...)
Ce container devra être disposé, la veille de l'intervention de l'Empereur, sous la tribune officielle, afin que, le jour du discours, Aby puisse le faire sauter d'un tir bien placé... LesFusionnésvont certainement halluciner à l'écoute de ce plan. Pourtant, il semble bien moins irréalisable qu'il ne parait. (...)
Bref, une paille. Si les PJs ont une meilleure idée, Sirus est joyeusement ouvert à toute proposition. Sinon, lesFusionnéssont les bienvenus dans l'aventure... Préparatifs. Si les joueurs choisissent de suivre le plan des rebelles (ce qui ne doit rester qu'une possiblité : lesFusionnéssont tout à fait libre de soumettre leur propre plan, susceptible d'être accepté par Sirus s'il estime sa faisablitité supérieure au sien), il leur faudra en premier lieu récupérer le container de gaz à l'entrepot 117. Il sera ensuite nécessaire de neutraliser la garnison condamnant l'entrée des égouts. (...)
Sirus peut aligner une grosse vingtaine d'hommes mal équipés (cuir, épée batarde) pour prendre la garnison. L'assaut semble de prime abord voué à l'échec, mais bien évidemment, la présence desfusionnésva franchement faire peser la balance en faveur des rebelles... La principale difficulté sera finalement d'empêcher quiconque de fuir, ce qui conduirait à mettre l'armée en état d'alerte maximale et rendrait impossible la moindre tentative d'assassinat. (...)
Le dissimuler n'est pas particulièrement difficile (les fondations de l'estrade offrent suffisamment d'espace libre), en revanche le faire discrêtement est bien moins aisé. Si lesFusionnésont des pouvoirs permettant de passer inapperçus, c'est le moment de les utiliser. Les Elus patrouillent le long des coursives qui cernent l'amphithéatre et prètent particulièrement attention à la surveillance des entrées du Colysée et des rues extèrieures. (...)
Les estrades, elles, sont toujours en place au coeur de l'amphithéatre, dissimulant leur charge mortelle... Aby et Sirus se placent au centre de la section gauche des gradins après avoir récupéré les pièces du fusil auprès des PJs. LesFusionnésont toute latitude pour se placer ou ils le désirent. Laissez monter la tension tout en décrivant un décor grandiose (l'amphithéâtre à ciel ouvert, bardé de tentures aux couleurs de l'Empire (rouge, vert et or), la salle qui se remplit lentement, les soleils qui pointent vers le zenith, le brouhaha des discussions etc...). (...)
» Entre alors, encadré par quatre gardes de la Division Noire, Sombie, pieds et poings liés. Il est amené aux pieds de l'Empereur. Pour lesFusionnés, cet évènement doit bouleverser tous les plans établis : Sombie est sur le point d'entrer dans l'aire d'effet de la bombe... et de son côté Aby s'apprête à faire le tir fatal. (...)
Dans tous les cas, si l'explosion finit par avoir lieu, l'Empereur sera seulement blessé (alors que les Shakrans et une bonne partie des Stilfari'n auront succombé), et sera abattu par Aby (cf. un peu plus bas). Si lesfusionnésstoppent/tentent de stopper Aby, Sirus s'interposera en leur opposant qu'une occasion comme celle-ci ne se présentera plus avant longtemps et que la mort de Sombie n'est rien en comparaison de l'enjeu. (...)
J'ai choisi Palok, symbole de notre lien avec l'océan pour vous l'annoncer : bientôt, nous irons vers une autre terre, fertile et pleine de promesses d'une vie meilleure... » A ce moment, si lesFusionnésn'ont pas encore agit ouvertement (ou si l'un des PJs a fait sauter le container, et que l'Empereur a survécu), Aby, contre toute attente, se lève brusquement et épaule son arme : un premier tir part, non pas dans le container, mais vers le casque de l'Empereur. (...)
La balle explosive fait voler en éclat la visière, et, avant que quiconque ait pu réagir, Aby réarme et lui tire une deuxième balle explosive en pleine tête... LesFusionnésqui assistent à la scène voient distinctement une gerbe sang gicler du casque. L'Empereur s'écroule, terrassé. Et finalement, lorsqu'ils y repenseront, plus tard, lesFusionnésauront la sensation que les Elus de la Division Noire ont mis du temps à réagir... bien plus de temps qu'il n'en aurait fallu. (...)
Bref, le Colysée devient la scène d'un véritable massacre orchestré par les Elus de la Division Noire. Offrez l'occasion auxfusionnésd'affronter quelques Elus, surtout s'ils n'ont eu qu'un rôle passif dans l'attentat. En revanche, accentuez la pression à mesure que le combat avance : les Elus de la Division Noire ne sont pas des rigolos et en quelques rounds ils vont vite faire front contre lesFusionnés. La fuite reste alors la seule solution envisageable. Deux possibilités s'offrent à eux : fuir par les égouts (l'une des bouches donne directement sur les gradins), ou bien tenter une sortie par les portes du Colysée, avec ce que ce choix implique d'affrontements avec la Division Noire, l'armée et de courses poursuites dans les rues de Palok. Si lesfusionnésy pensent, ils peuvent également tenter d'aider Sirus et Aby à fuir. Dans le cas ou ils les laisseraient sur place, les deux rebelles disparaitront jusqu'au prochain scénario. (...)