L'histoire de Clébard
sur Le Ludiste
C'est une soirée d'automne morne à l'auberge des deux amphores. Dehors la nuit est brumeuse et humide. A cinq pas de la porte, la rue se perd dans un épais coton grisâtre. Oubliées les autres rues de Pôles aux alentours, oubliées les murailles toutes proches qui, la veille encore, dégoulinaient du sang des guerriers tentant, qui de prendre pied sur le parapet pour envahir la ville, qui de repousser les barbares du nord pour protéger leurs foyers. On aurait tout aussi bien pût se trouver n'importe ...Contient : chiens (3)(...) Il n'avait pas le droit d'approcher de la maison, il devait se contenter de vivre dans les étables, avec le bétail et leschiens, partageant leur pitance et leur chaleur. Les enfants le craignaient et lui jetaient des pierres pour l'éloigner de leurs jeux. (...)
Courrant presque à quatre pattes il distança ses poursuivants, traversa les champs en trombe et se précipita dans la forêt voisine. Une battue fut immédiatement organisée mais elle fut un échec. Clébard savait se cacher et leschiensdu village le considéraient comme l'un des leurs, ils ne comprirent même pas que c'était lui que l'on tentait de leur faire débusquer. (...)
Un soir il jeta son dévolu sur un camp dérigion planté le long d'un ruisseau. Il s'en approcha furtivement, attentif aux sentinelles et auxchiensde gardes. Son attention fût cependant attirée par autre chose. A quelque distance des tentes il entendait des murmures. (...)