L'histoire de Clébard
sur Le Ludiste
C'est une soirée d'automne morne à l'auberge des deux amphores. Dehors la nuit est brumeuse et humide. A cinq pas de la porte, la rue se perd dans un épais coton grisâtre. Oubliées les autres rues de Pôles aux alentours, oubliées les murailles toutes proches qui, la veille encore, dégoulinaient du sang des guerriers tentant, qui de prendre pied sur le parapet pour envahir la ville, qui de repousser les barbares du nord pour protéger leurs foyers. On aurait tout aussi bien pût se trouver n'importe ...Contient : plaisir (7)(...) Il découvrit que cette nudité l'émouvait encore plus que le reste et se mit à hanter les nuits, toujours en quête de ces instants deplaisirvolés à ceux qui le détestaient. Parmi les filles du village, il y en avait une qu'il savait différente : Anya. (...)
Clébard se sentit comme changé en pierre. La fille qu'il aimait venait de s'offrir pour la première fois et criait sonplaisiret sa douleur. Il resta là, hébété à les regarder s'activer l'un en l'autre, à s'embrasser et à s'exténuer mutuellement à coup de reins. (...)
A l'abri de deux rochers, sur un lit de mousse il découvrit un couple en pleine action. Lui était étendu sur le dos, le visage crispé par leplaisir. Elle, une femme magnifique et gracile, le chevauchait en gémissant d'une voix aigue. Chose étrange elle gardait la main posée sur la garde d'une épée, plantée dans le sol jusqu'à côté d'eux. (...)
D'un bond il fut sur eux. Son talon écrasa la gorge de l'homme qui mourut sur le coup. Sa compagne, au paroxysme duplaisir, ne pût réagir assez vite. Clébard lui arracha son épée et d'un coup brutal lui fendit le crâne en deux. (...)
Emerveillée elle découvrait qu'une Arme peut avoir des sentiments altruistes, pour peu qu'elle ait suffisamment d'affection pour son porteur. Pénétrer dans les territoires vorozions ne fut pas une partie deplaisirpour la troupe de Clébard. Ils y parvinrent cependant et se réfugièrent dans la forêt où le jeune homme avait passé un hiver complet. (...)
Si elle l'avait pût l'Arme aurait pleuré pendant que Clébard découvrait un corps rétif à son amour, pendant qu'il plongeait son regard dans des yeux plein de peur et d'incompréhension. Alors que sonplaisirgrandissait ses illusions s'effondraient, il réalisait quel le rêve stupide avait été sien pendant tout ce temps. (...)
Et lorsqu'enfin il se répandit dans le corps de cette femme qu'il ne connaissait pas, il lui brisa le cou. Et il offrit sonplaisirà la seule personne dont il ne douterait jamais, son Arme. ------------------------------------------------------------------------------- L'assistance est médusée et Copperfangs boit leur air consterné comme du petit lait. (...)