Voyage au Centre de la Terre
sur Les Ludopathes
Contient : plaisir (12)(...) Tout près, au n° 5, il y avait une « restauration » française, tenue par un cuisinier nommé Vincent ; nous y déjeunâmes suffisamment pour le prix modéré de quatre marks chacun.1 Puis je pris unplaisird'enfant à parcourir la ville ; mon oncle se laissait promener ; d'ailleurs il ne vit rien, ni l'insignifiant palais du roi, ni le joli pont du dix-septième siècle qui enjambe le canal devant le Muséum, ni cet immense cénotaphe de Torwaldsen, orné de peintures murales horribles et qui contient à l'intérieur les oeuvres de ce statuaire, ni, dans un assez beau parc, le château bonbonnière de Rosenborg, ni l'admirable édifice renaissance de la Bourse, ni son clocher fait avec les queues entrelacées de quatre dragons de bronze, ni les grands moulins des remparts, dont les vastes ailes s'enflaient comme les voiles d'un vaisseau au vent de la mer. (...)
Si vous voulez être un de nos membres correspondants, monsieur Lidenbrock, vous nous ferez le plus grandplaisir. » Mon oncle, qui appartenait déjà à une centaine de sociétés scientifiques, accepta avec une bonne grâce dont fut touché M. (...)
Fridriksson, que mes occupations ne me permettent pas de m'absenter ; je vous aurais accompagné avecplaisiret profit. - Oh ! non, oh ! non, répondit vivement mon oncle ; nous ne voulons déranger personne, monsieur Fridriksson ; je vous remercie de tout mon coeur. (...)
Je remarquai seulement que mon oncle parla tout le temps. Le lendemain 15, les préparatifs furent achevés. Notre hôte fit un sensibleplaisirau professeur en lui remettant une carte de l'Islande, incomparablement plus parfaite que celle d'Henderson, la carte de M. (...)
XII Nous étions partis par un temps couvert, mais fixe. Pas de fatigantes chaleurs à redouter, ni pluies désastreuses. Un temps de touristes. Leplaisirde courir à cheval à travers un pays inconnu me rendait de facile composition sur le début de l'entreprise. (...)
Mon oncle mangeait les morceaux doubles pour aller plus vite. Seulement, cette halte de réfection étant aussi une halte de repos, il dut attendre le bonplaisirdu guide, qui donna le signal du départ une heure après. Les trois Islandais, aussi taciturnes que leur camarade le chasseur, ne prononcèrent pas un seul mot et mangèrent sobrement. (...)
Le 26, rien encore, une pluie mêlée de neige tomba pendant toute la journée. Hans construisit une hutte avec des morceaux de lave. Je pris un certainplaisirà suivre de l'oeil les milliers de cascades improvisées sur les flancs du cône, et dont chaque pierre accroissait l'assourdissant murmure. (...)
Une descente de sept heures consécutives ne se fait pas sans une grande dépense de forces. J'étais épuisé. Le mot halte me fit doncplaisirà entendre. Hans étala quelques provisions sur un bloc de lave, et chacun mangea avec appétit. (...)
- Ce n'est rien, et tu feras disparaître ce malaise en mettant l'air extérieur en communication rapide avec l'air contenu dans tes poumons. - Parfaitement, répondis-je, bien décidé à ne plus contrarier mon oncle. Il y a même unplaisirvéritable à se sentir plongé dans cette atmosphère plus dense. Avez-vous remarqué avec quelle intensité le son s'y propage ? (...)
Je me traîne jusqu'à lui. Il s'est fortement cramponné à un bout de câble et paraît considérer avecplaisirce spectacle des éléments déchaînés. Hans ne bouge pas. Ses longs cheveux, repoussés par l'ouragan et ramenés sur sa face immobile, lui donnent une étrange physionomie, car chacune de leurs extrémités est hérissée de petites aigrettes lumineuses. (...)
Cela faisait environ une livre d'aliment pour chacun. Le professeur mangea avidement, avec une sorte d'emportement fébrile ; moi, sansplaisir, malgré ma faim, et presque avec dégoût ; Hans, tranquillement, modérément, mâchant sans bruit de petites bouchées et les savourant avec le calme d'un homme que les soucis de l'avenir ne pouvaient inquiéter. (...)
non ; mais... » Il y avait là un fait inexplicable. Je ne savais qu'imaginer. Cependant nous nous rapprochions de cette verdure qui faisaitplaisirà voir. La faim me tourmentait et la soif aussi. Heureusement, après deux heures de marche, une jolie campagne s'offrit à nos regards, entièrement couverte d'oliviers, de grenadiers et de vignes qui avaient l'air d'appartenir à tout le monde. (...)Jules Verne. Édition du groupe « Ebooks libres et gratuits ». I - Le 24 mai 1863, un dimanche, mon oncle, le professeur Lidenbrock, revint précipitamment vers sa petite maison située au numéro 19 de Königstrasse, l'une des plus anciennes rues du vieux quartier de Hambourg. La bonne Marthe dut se croire fort en retard, car le dîner commençait à peine à chanter sur le fourneau de la cuisine. « Bon, me dis-je, s'il a faim, mon oncle, qui est le plus impatient des ...