L'histoire de Clébard
sur Le Ludiste
C'est une soirée d'automne morne à l'auberge des deux amphores. Dehors la nuit est brumeuse et humide. A cinq pas de la porte, la rue se perd dans un épais coton grisâtre. Oubliées les autres rues de Pôles aux alentours, oubliées les murailles toutes proches qui, la veille encore, dégoulinaient du sang des guerriers tentant, qui de prendre pied sur le parapet pour envahir la ville, qui de repousser les barbares du nord pour protéger leurs foyers. On aurait tout aussi bien pût se trouver n'importe ...Contient : victime (5)(...) Les autres villageois virent l'homme-chien pousser le pauvre gars dans la boue et lui tomber sur le torse avec une force telle que tous entendirent les côtes se briser. L'instant d'après le crâne de lavictimeéclatait sous les coups répétés d'une pierre massive, maniée avec rage. Couvert de sang et de terre Clébard jeta autour de lui un regard de fou. (...)
De toute façon si on le revoyait au village il ne ferait pas long feu et bon débarras. Il ne restait plus aux parents et amis de lavictimequ'à pleurer son décès. Vous vous doutez bien que si Clébard était mort dans ce bois cela n'aurait jamais fait une histoire digne d'être contée. (...)
Le second allait se relever en tirant une dague mais Clébard lui planta son épieu de bois en plein visage. Le choc fut si violent que la pointe se brisa, ouvrant une plaie béante entre les deux yeux de savictime. Croyant être confronté à quelqu'un du village le troisième brigand se redressa vivement en dégainant un long coutelas. (...)
Il saisit le bras de la fille et la retourna, la plaquant dans la terre boueuse. Son geste avait été tellement brutal qu'il lui brisa le coude. Savictimepoussa un cri étouffé et tenta de se débattre. Malheureusement pour elle Clébard était trop fort. (...)
La deuxième, plus pressante, était que ces trois sinistres individus n'étaient que des éclaireurs. Leur troupe de brigands allait arriver sûrement très bientôt, et Anya serait leurvictime. Il fallait trouver une solution. Vite. Clébard s'enfonça alors plus avant dans la forêt, à la recherche de ses ennemis et d'un moyen de les vaincre. (...)