Nightprowler, les carrières de la seconde édition
sur Fred H au format (164 Ko)
L'ombre : La soirée promettait d'être tendue. Mes dons d'observation allaient être mis à rude épreuve. Combattant émérite reconnu dans la Principauté, connaisseur de nombreux poisons, observateur hors pair, j'étais devenu depuis des années l'ombre de Ragnar le Borgne. Ragnar, un personnage peu recommandable, mais à la tête de l'une des plus grosses guildes affiliée aux Félins à Bejofa. Un grand ponte quoi, le genre de personne à qui on refuse rarement un contrat, surtout lorsque ce ...Contient : bande (17)(...) Mais pour le moment il fallait que je vérifie leur qualité. Mon regard s'égara donc sur chaque membre de la petitebande, tous ayant au grand maximum 18 ans. En haut, sur le toit le plus haut entourant la place du marché, il y avait le petit felis qui faisait le guet. (...)
Si leurs camarades se faisaient poursuivre, ils pouvaient facilement se trouver malencontreusement sur le chemin des poursuivants afin de les ralentir l'air de rien. Ils n'étaient pas spécialement des lumières mais leur rôle dans labandeétait essentiel en cas de coup dur. Ils avaient plus d'une fois évité aux autres d'être pris. D'ailleurs aucun membre de labanden'avait été capturé depuis que je les suivais. Les deux membres centraux de labandedéambulaient sur la place du marché, un oeil toujours braqué en direction du felis sur le toit. Il y avait la petite métisse au visage innocent, une déesse de la comédie déjà à son âge, capable de faire pleurer l'homme le plus dur et d'inspirer la pitié à un mendiant unijambiste en un regard. (...)
Mais tandis qu'elle réclamait une ou deux piécettes ou qu'elle se confondait en excuses, la petite observait intensément la personne. Puis elle repartait dans la foule, se rapprochant du dernier membre de labande, un petit sang-mêlé tout particulièrement agile et habile. Quelques signes et ce dernier savait exactement comment agir. (...)
Il retournait vers la personne en question, la bousculait légèrement au besoin, et ses mains passaient rapidement dans les poches et replis de vêtement, embarquant les valeurs repérées par la petite. En une matinée, la petitebandepouvait ainsi récolter une somme rondelette. Malins comme ils étaient, ils ne faisaient pas d'excès sur un même marché pour éviter de se faire repérer. (...)
Et puis déplacer un tel objet ne serait pas gagné. Rien de facile, mais avec une récompense haut de gamme. Nous étions trois dans notrebande. Mais là, nous ne pouvions trouver un plan standard qui fonctionnerait. Nous avons passé des jours et des jours à inspecter l'église, à noter les horaires, les surveillances, les ouvertures possibles. (...)
Le patron était assis sur son solide fauteuil et attendait le visiteur en jouant avec un stylet dont les reflets menaçants ajoutaient à l'air peu engageant que le sang-mêlé avait ; Maras dirigeait notre grossebandedepuis six ans, et il était réputé dans le monde de la pègre... pas pour ses bons sentiments. Le courrier avait annoncé qu'il était envoyé par quelqu'un détenant la jeune Mirine et qu'il était là pour entamer des transactions... Mirine... Nous avions passé une semaine à préparer le coup, à étudier toutes les possibilités, à prévoir chaque réaction. (...)
Notre réputation allait en prendre un sacré coup. Et voilà que ce gamin débarque deux jours plus tard en nous avouant qu'une autrebandedétient la fille. Ils l'avaient enlevée avant nous pour pouvoir nous la revendre. Le prix qu'ils demandaient correspondait en gros à la récompense que nous étions censés tirer de l'affaire. (...)
Lui devait être épargné ; après tout il n'était qu'un intermédiaire. Par contre, nous avions ordre d'anéantir labanderetenant Mirine. Notre réputation ne souffrirait pas qu'on les laisse en vie... Le corrompu : Dergar était un marchand d'antiquités de bas étage à Samarande. (...)
Des années que ce parrain paie mes services avec une clause d'exclusivité... et un montant adapté. C'est lui qui a mis en déroute labandede félys qui me cherchait des noises quand j'étais petit. Bien peu de gens auraient risqué leur vie pour sauver un gouri-rat des mains de ces saletés ; lui l'a fait. Depuis, je suis dans sabande, mais de manière discrète. En fait, aucun de labandene sait que je suis là. J'ai mes manières de le contacter sans passer par son QG. L'entraînement que j'ai suivi durant toutes ces années m'a amené à un grand niveau dans mon art ; je ne prétends pas être le meilleur, mais je suis très doué. (...)
Je me tenais ce soir-là au pied du mur extérieur de la demeure du caravanier Osaf Al-Akhri, prêt à l'investir pour y tenter un vol quelconque... enfin presque. Je devais me faire repérer, et réussir à faire venir la milice. Les cinq autres de labandeétaient un pâté de maison plus loin, chez un grand drapier qui refusait encore la protection des Fils du Sabre...erreur. (...)
Ils ne voulaient juste pas être dérangés par des miliciens trop zélés. Je me suis donc glissé par-dessus le mur et j'ai traversé au pas de course labandede gazon me séparant de la demeure en elle-même. Petite escalade le long d'un mur fait de gros moellons. (...)
Plus que simplement ramener les bases financières nécessaires à l'organisation du coup, il me fallait user de mes contacts pour recruter unebandede gars aguerris pour l'exécuter. Et je devais encore me taper la planification générale, ainsi qu'un maximum de récolte d'informations. (...)
Ce n'était pas très confortable, mais j'étais à l'aise ici. C'était dans ce coin sombre que mes compagnons et moi avions décidé de monter notre petitebandeaprès avoir été poursuivis par les gamelles. Et puis je connaissais le coin mieux que ma poche trouée ; je pouvais toujours trouver un chemin de fuite si quelque chose venait à mal tourner. (...)