Sucrée Maison
L'auberge. Et alors ? On y passe, on y lape un brouet qui tue la faim, on y tombe de sommeil. On la quitte bientôt, avec pour souvenirs le dessin de l'enseigne, le minois d'une servante, le goût d'une sauce : d'autres auberges vont suivre, qui vont se confondre avec celle-là. Bien sûr, quand on rencontre d'autres gens du Voyage, les soirées à l'auberge prennent de la saveur. Chacun y va de son histoire incroyable, de sa fanfaronnade, de sa brève de voyage. Une bonne occasion pour faire briller les ...Contient : chevaux (4)(...) Il veut se reposer quelques heures, à manger et une couche. Il demande une monture fraîche : si les Voyageurs ont deschevaux, Auloï réquisitonne les deux meilleurs. Au nom de son seigneur - et au-delà, pour que vivent des centaines de personnes. Mais Auloï n'est pas homme à supplier. Sur le problème deschevaux, ou tout autre question, il peut se montrer très désagréable pour la petite fierté des Voyageurs. (...)
Il ignorait tout d'une auberge ici, est trop pressé pour se demander pourquoi : cette auberge est une aubaine, sans elle, il serait peut-être mort de fatigue. Il espère qu'il s'y trouve deschevaux... Car le port fortifié de Quiriet est en grand danger. Des hordes de Sagouins ont surgi des brumes des Marches Grises : les alentours ont été ravagés, les pêcheurs et les paysans, avec femmes et enfants, sont venus se réfugier dans la forteresse. (...)
Auloï se rend donc auprès du duc de Faterdin, pour qu'il envoie une armée au secours du seigneur de Barembise, son vassal, et libère Quiriet des Sagouins. Ainsi les Voyageurs vont-ils agir en connaissance de cause. La question deschevauxest secondaire. Nos hôtes savent à quoi s'en tenir concernant l'auberge : ils ne peuvent ignorer que s'ils faussent compagnie à Auloï (c'est si facile - il dort comme une tombe), le messager ne va jamais atteindre Faterdin, qui est située encore à deux ou trois journées de galopade. (...)