Drôle de Pont
Ce scénario convient à toute espèce de Voyageurs, qu'ils soient aguerris ou non, deux ou six, haut-rêvants ou non : il faut surtout faire preuve d'astuce pour démêler l'affaire du pont, et il est même possible de la résoudre sans avoir à tirer l'épée. Le Gardien des Rêves dispose d'une grande latitude pour tirer l'histoire vers ce dont lui et ses joueurs ont envie : roleplay intense avec les Capricieux, enquête en ville, poursuite le long de l'eau, fracas et action... Il est même possible de raccourcir ...Contient : justice (4)(...) De toute façon, les Guessambriens ne parlent que de ça, avec autant de fièvre que si les Groins s'étaient mis à pousser entre les pierres après la pluie, et les Voyageurs seront sûrement informés dès leur accueil à la porte, dont la garde a été confiée pour l'heure à sire Jancrède, qui les accueille par un de ces laïus dignes, élégants et fleuris de partout comme il sait si bien le faire, filant la métaphore sur la devise de Guessambre, l'hospitalité et laJusticejusqu'à faire applaudir ses hallebardiers. Il n'y a pas de Maison des Voyageurs à Guessambre, ni de tradition du Voyage. (...)
Sa parole vaut également son pesant d'or auprès du bicomte, quitte à faire un faux témoignage, ce qui peut sauver la mise d'un Voyageur ou d'un Capricieux ayant maille à partir avec lajustice. La Goulue pense beaucoup et parle avec parcimonie. Comme elle a certains liens avec le bicomte, elle en apprend assez long au fil des jours. (...)
Les Voyageurs, simples vagabonds, ne peuvent espérer accéder au Donjon et ses habitants qu'avec de sérieuses raisons (entrave à lajustice, capture du Drôle, proposition crédible). Enquêter au Donjon est délicat, la maisonnée est unie autour du blason bicomtal et il y a peu de prises pour la corruption ou la manipulation. (...)
Reçu au Donjon, esprit de caste oblige, Jancrède a immédiatement plu au bicomte quand celui-ci a compris que loin d'être un de ces chevaliers pique-assiettes qui aujourd'hui pulullent, Jancrède était un véritable chevalier errant, féru dejusticeet insoucieux de richesse. Ce denier point a ravi le bicomte, qui traite Jancrède comme un fils retrouvé, l'accable d'honneurs et d'attentions qui ne coûtent rien et lui a proposé l'office de Gardien du Grand Huis, c'est-à-dire une sorte de concierge militaire de Guessambre. (...)