L'aumônière écarlate
sur Asmodée au format (353 Ko)
Contient : bras (9)(...) Le Montaginois était tellement sidéré par les propos de son interlocuteur et son aplomb qu'il obtempéra sans réfléchir et se mit en devoir, tant bien que mal, d'aider le soldat à se dévêtir. Celui-ci, au prix de quelques gémissements de douleur - ses mains et ses avant-brassemblaient gravement brûlés - passa la chemise et l'uniforme d'un mort tandis que Frédéric, instinctivement, revêtait ce dernier des habits du... lieutenant - bien qu'il lui paraisse étonnant qu'une si jeune personne possède une charge aussi lourde. (...)
Le visage caché dans ses mains blessées, il fondit en larmes. Frédéric s'approcha tant bien que mal du garçon et lui passa gentiment unbrasderrière les épaules. - Allons, mon petit ! Allons... Calmez-vous, nous allons trouver une solution, je vous en donne ma parole ! (...)
Ils quittèrent les abords du fleuve et s'enfoncèrent tous quatre dans les ténèbres, les deux compagnons au centre, encadrés par les prêtres. Plusieurs fois, le Montaginois fut obligé de poser une main apaisante sur lebrasdu Castillian, qui semblait pressé d'en découdre, mais le jeune homme parvint à tempérer ses émotions et ce fut sans encombres qu'ils parvinrent à l'entrée d'un petit village, dont la principale bâtisse était une église, énorme masse sombre surmontée d'une croix. (...)
Ils se prélassèrent un bon quart d'heure dans l'eau chaude, se lavèrent, pansèrent leurs plaies, se changèrent, puis Lucas moucha la chandelle qui les éclairait et se posta à la fenêtre,brascroisés, l'oeil aux aguets. Le village était calme, éclairé par la douce clarté de la lune. - Je crois que nous irions plus vite à cheval... murmura enfin le jeune homme. (...)
Leurs chevaux sont des pur-sangs castillians et cela me rend malade de penser qu'ils sont utilisés par ces... - Vous n'avez pas besoin de vous justifier, Lucas. répondit Frédéric, qui s'était allongé sur un lit,brascroisés derrière la tête et avait fermé les paupières. Et que comptez-vous faire d'eux ? Ils n'auront probablement de cesse de nous poursuivre, savez-vous. (...)
Il tenta de rivaliser avec elle dans l'art de l'escrime - il échoua. Il entreprit de la surpasser en équitation et ne parvint qu'à se casser lebras. Il lui écrivit des déclarations ardentes - et anonymes - dans l'espoir qu'elle se rende compte de son existence, il n'y eut aucun retour. (...)
Il tenta une attaque simple, celle-ci fut parée sans difficulté et son opposant riposta. Une douleur cinglante traversa son avant-bras, tandis qu'il était contraint de rompre. Un second inquisiteur monta à l'assaut ; en quelques secondes, il se sentit débordé. (...)
La mourante souleva péniblement les paupières, leva une main tremblante vers Lucas et chuchota, si faiblement que cela en était presque inaudible : - Oublie El Fuego Adentro, Lucas... tu es né pour soigner, mon fils... pas pour détruire... Puis sonbrasretomba lourdement sur le sol, sa tête roula sur le côté et elle rendit son dernier soupir. Frédéric s'approcha de son ami et posa une main sur son épaule. (...)
Ses mouvements ardents et passionnés exprimaient l'essence même du flamenco, son corps se mouvait, pareil à de la lave en fusion, les gouttelettes de sueur qui perlaient sur sesbrasdénudés faisaient briller sa peau de mille feux. Elle semblait perdue dans un monde de couleurs et de flammes, totalement étrangère au monde qui l'entourait. (...)Une nouvelle de Charlotte Bousquet Rouge, orange, ocre, or... Le corps de la danseuse se tordait tel une flamme au son des tambourins. Sa peau brunie par le soleil se chargeait de reflets cuivrés et ses yeux, noirs, intenses possédaient l'éclat presque insoutenable de la neige des montagnes de la région à leur zénith. Seule au milieu de la piste, elle se laissait porter par la musique, oubliant son public, perdue dans les harmonies des mélodies, de ses rêves, de ce que son âme exprimait ; le ...