Le Salut du Coadjuteur
sur La Cour d'Obéron au format (107 Ko)
Ce scénario est conçu pour des personnages appartenant à la clientèle de la Maison de Guise. Il convient à une troupe de personnages courageux comprenant au moins un ou deux combattants et de bons diplomates. La présence d'un aristocrate est vivement recommandée ; celle d'un ec- clésiastique peut s'avérer à double tranchant : précieuse dans certaines circonstances, périlleuse dans d'autres. L'histoire : 1) La fuite du coadjuteur. Jean d'Aigremont, chanoine du chapitre de la cathédrale ...Contient : femmes (7)(...) C'est sur cette partie de la route que les PJ verront venir à leur rencontre une colonne hétéroclite de voyageurs ; des bourgeois, leursfemmes, leurs enfants, des vieillards, des valets, une ribambelle de nonnes menées par une abbesse. La plupart se déplacent à pied, certains sont montés sur des mules. (...)
Quelques bourgeois sont armés de piques ou de vieilles arquebuses à mèche. Ils se montreront méfiants à l'approche des PJ, sauf s'ils comprennent desfemmesou des ecclésiastiques. Ce sont des réfugiés de La Ferté-Alais, menés par le Sieur Nicolas Tuffeau, grainetier (Marchand de grain) et par la Révérende Mère Immaculée de L'Enfant Jésus, supérieure du couvent des Clarisses de La Ferté-Alais. (...)
Si les PJ rétablissent la vérité et affirment leur loyauté au roi et à l'église romaine, aussitôt, c'est un déferlement de supplications et de plaintes : les villageois les conjurent de les protéger, lesfemmesleur tendent leurs derniers-nés pour que les PJ les emportent loin des dangers de la guerre, les hommes se disent prêts à élire les PJ officiers (sur le mode des milices bourgeoises) pour défendre le village contre les attaques huguenotes. (...)
Les paysans colportent des bruits épouvantables sur les lansquenets de Blaumann : ils chauffent les pieds des braves gens pour leur arracher leurs économies ; non content de pendre leurs prisonniers, ils étripent lesfemmesaprès les avoir forcées, et bourrent leur ventre ouvert de foin ; ils jettent les petits enfants aux porcs et s'amusent de les voir dévorés vifs par les cochons. (...)
La baronne, elle, se tient dans la grand-salle du château, auprès de la table où le cadavre sanglant du baron a été déposé. Entourée de sesfemmeset des domestiques qui se lamentent à grands cris, soutenue par le curé du village, le père Mangeot, elle semble à moitié hystérique, oscillant entre la crise de larmes et la crise de rage. (...)
Elle lance des imprécations, prie pour l'âme de son pauvre René, tient des propos incohérents où elle exige qu'on lui baille un pistolet pour aller elle-même fracasser le crâne de Blaumann... Parmi lesfemmesprésentes, les PJ pourront remarquer la grosse Bertrade. Dès que les PJ entrent, avant même qu'on ne les lui ait présentés, elle les prend violemment à parti, les sommant de l'aider à venger son mari et de l'escorter pour aller tuer cette canaille de Blaumann. (...)
Si les PJ se montrent relativement convaincants, ils pourront peut-être semer le doute dans leur auditoire ; s'ils s'embrouillent dans leur plaidoirie, domestiques, paysans et soldats les couvriront d'imprécations et commenceront à les traîner vers un balcon où balancent déjà quelques cordes ; enfin, s'ils tentent de se défendre les armes à la main, ils provoquent une belle confusion, les soldats les chargeant hallebardes basses, lesfemmesfuyant en poussant les hauts cris, la baronne arrachant un pistolet à François de Bruyères et blessant un de ses propres gardes en tentant d'abattre un PJ. (...)