Nouvelle : Une fleur pour la princesse
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Lorsque j'arrivai enfin en haut de la colline, je me mis à penser à toute cette sombre histoire... Oh certes, je n'étais pas un grand poète ou ne possédais pas des qualités de conteurs comme les compagnons de la guilde des bonnaventures mais quand même... Il y avait certainement dans ce que je venais de vivre une leçon à tirer ou un message à laisser à ceux qui font une confiance aveugle à ce que leur dicte leur cœur. L'ignorance et la naïveté ont cette vertu qui permet aux faibles, aux timorés ou ...Contient : espoir (6)(...) Armés du strict minimum - Nasht avait quand même tenu à emporter sa hache - nous partîmes de bon matin avec l'espoird'être rentré au plus vite: quatre jours devaient être largement suffisant, mais on avait fait exprès de prévoir un peu plus large. (...)
Généralement ce sont les mêmes, mais il arrive parfois qu'on rencontre des individus exceptionnels... Des gens qui ne croient qu'en l'enfer ou qu'au paradis. Les premiers sont aigris, sansespoiret proches du gouffre de la folie. Les seconds ont complètement plongé dedans même s'ils préfèrent appeler leur état: béatitude. (...)
La douleur faisait toujours rage mais j'avais passé le cap des oiseaux-charognards et des fourmis. La folie semblait m'avoir quitté. La certitude se fit en moi que Celebn diffusait maintenant l'espoir, même si je ne savais pas si je pouvais en avoir pour mes compagnons et Doliane. Non, l'espoir, je l'avais pour moi. Je venais de prendre la décision de ne plus croire au paradis ou en l'enfer. (...)
Celui qui tuait tout de suite ou bien celui qui laissait une chance à sa victime de s'échapper ? Le chat ne faisait-il pas un acte de pure bonté en permettant à sa proie d'avoir l'espoir? La vanité ? Non, c'était bien vite exagéré. Disons plutôt que le chat avait une conscience aiguë de ses capacités ou de sa beauté, et qu'il était parfaitement à même d'en juger ou de s'en servir pour en faire profiter les autres. (...)
Je dirigeai mon regard vers la vallée et me rendis compte, pour la première fois, de ma position exacte en prenant les pics du Chat et de l'Oiseau comme repère : je me trouvais à peine à quelques centaines de pas, en coupant à travers bois, de notre campement. Unespoirme restait pour mes compagnons, une sorte de vague conscience de les avoir vus en rêve. Je repris mon souffle et entrepris de traverser silencieusement le bois : Maavira ou Lombardo s'en étaient peut-être sortis avec un cristal-majeur et je n'aurais pas été de taille. (...)