Le Journal de Lycia (Premières chroniques) - Ombre
Alors que nous tentions de calmer avec peine nos montures affolées, quelques-uns des jurons de Random me parvinrent, surmontant le vacarme assourdissant des éboulements rocheux. Tous devaient avoir compris ce qui jaillissait du sol devant nous. Passant la main sur l'encolure de mon cheval, je me tournais vers le Roi, attendant un signe de sa part. Il avait démonté, tout comme Eric et Flora. Leurs regards convergèrent un instant encore sur moi, suspicieux, puis se tournèrent vers Random. Rien ne bougeait ...Contient : condamnés (2)(...) J'y lisais un étonnement teinté d'une joie contenue. Les retardataires entreprirent de nous suivre, murmurant entre eux, jusqu'à l'estrade où septcondamnésattendaient l'heure de la pendaison. Nous démontâmes, les yeux de la foule toujours rivés sur nous, et approchâmes de l'échafaud. (...)
' Le discours incompréhensible du petit homme, dont je remarquai seulement alors les oreilles pointues, fut salué par une clameur approbative et des huées à l'intention des malheureuxcondamnés. Ceux-ci s'agitaient autant que le permettaient leurs liens pour attirer notre attention. Pendant que Yarick adoptait le ton du maître blanc s'adressant à ses esclaves, je m'interrogeais de mon côté sur la signification de cette méprise. (...)