Le Sang de la Révolte : Un Autre Regard sur le Clan
Brujahsur La Cour d'Obéron au format (126 Ko)
Eternels Rebelles ? Reconnaissons-le : les Brujah sont trop souvent dépeints comme un ramassis de brutes totalement dénuées de finesse, toujours prêtes à ruer dans les brancards et à se faire manipuler par le premier Ancien venu. La scission du Clan en trois grandes factions n'arrange pas grand chose, chacune d'elles ayant donné naissance à son propre stéréotype : le gang member pour l'Iconoclaste, l'intellectuel de gauche pour l'Idéaliste et le type solitaire qui ne demande rien à personne ...Contient : anarchs (7)(...) La scission du Clan en trois grandes factions n'arrange pas grand chose, chacune d'elles ayant donné naissance à son propre stéréotype : le gang member pour l'Iconoclaste, l'intellectuel de gauche pour l'Idéaliste et le type solitaire qui ne demande rien à personne pour l'Individualiste... Autre vision caricaturale et réductrice du Brujah : celle de l'opposant systématique, toujours contre et jamais content - une approche qui soulève une question aussi épineuse qu'intéressante, celle de la place du Clan au sein de la Camarilla... En effet, si les Brujah détestent tellement les règles en général et celles de la Camarilla en particulier, pourquoi ont-ils participé à la fondation de cette secte et pourquoi s'obstinent-ils à y demeurer ? Si la différence entre Brujahanarchset Brujah de la Camarilla est si faible, pourquoi le Clan ne bascule-t-il pas tout entier du côté desAnarchs? Le Clan et la Camarilla : Pour rendre leur identité et leur crédibilité aux Brujah de la Camarilla, il convient de redéfinir, ou plus exactement de préciser, leur statut au sein de la secte en examinant les choses sous un angle résolument politique. (...)
A mon sens, si certains Brujah ont choisi la Camarilla plutôt que le mouvement anarch, c'est justement parce qu'ils diffèrent sensiblement de leurs cousins plus extrémistes, exactement comme les cadres d'un parti d'opposition parlementaire diffèrent fondamentalement des membres d'un mouvement révolutionnaire radical, ce qui ne les empêche pas de partager certaines idées. Si les Brujahanarchsreprésentent l'opposition totale et radicale à la Camarilla ou à toute autre forme de société hiérarchisée, les Brujah de la Camarilla incarnent quant à eux la notion d'opposition constructive, opérant à l'intérieur de la société non pas pour la renverser mais pour la faire progresser... ou, plus prosaïquement, pour en prendre progressivement le contrôle. (...)
Cette notion d'engagement et de libre arbitre constitue d'ailleurs le seul point commun entre Iconoclastes, Idéalistes et Individualistes, ou entreanarchset Brujah de la Camarilla : tous ont choisi leur camp - ce qui reste une liberté assez rare chez les Vampires. (...)
Face à tant d'obstacles, d'échecs et de contradictions, on comprend mieux pourquoi tant de Brujah se laissent tenter par une révolte plus radicale et quittent la Camarilla pour rejoindre les rangs desAnarchs... Frères Ennemis : Quant aux Brujah du Sabbat, les suppléments officiels en donnent une vision qui semble bien terne, comparée à la plupart des autres antitribus. (...)
Il est à mon avis indispensable de mieux différencier les Brujah du Sabbat de leurs frères ennemis de la Camarilla ou même de leurs cousinsAnarchs... De quelle façon, par quels biais cette différence peut-elle s'exprimer, en dehors de quelques références culturelles anecdotiques ? (...)
Sur un plan plus individuel, la façon de considérer l'héritage de leur sang peut être vue comme diamétralement opposée à celle de leurs frères ennemis de la Camarilla : pour un Brujah antitribu, la difficulté à contrôler sa Bête n'est pas vécue comme une faiblesse, mais au contraire comme un atout, une plus grande facilité à libérer cette rage destructrice qui constitue à ses yeux l'apanage de son Clan, tout particulièrement s'il suit une Voie favorisant les Instincts au détriment de la Maîtrise de Soi. N'étant pas desAnarchs, ils ne rejettent pas la notion de pouvoir, et peuvent même le respecter en tant qu'expression de la force de celui qui l'exerce. (...)