Crimes : version amateur
sur Les Ecuries d’Augias au format (156 Ko)
A la veille de la guerre de 1870, l'affaire bouleverse la France. La famille Kinck décimée par un meurtrier cupide, reçoit des obsèques nationales. Jean-Baptiste Troppmann, un Cernéen de 21 ans, est condamné à mort et exécuté. 1869 : l'affaire Troppmann Tout commence le 20 septembre 1869, au petit matin. Un cultivateur découvre par hasard dans un carré de luzerne, entre le fort d'Auberviliers et la gare de Pantin (à 2 km de Paris), le corps d'un enfant. Bouleversé, il court avertir les autorités ...Contient : famille (16)Crimes : version amateur A la veille de la guerre de 1870, l'affaire bouleverse la France. LafamilleKinck décimée par un meurtrier cupide, reçoit des obsèques nationales. Jean-Baptiste Troppmann, un Cernéen de 21 ans, est condamné à mort et exécuté. (...)
Ils étaient arrivés la veille à Pantin par le train de Roubaix et avaient réservé deux chambres dans un hôtel de la ville. Après avoir demandé à l'hôtelier un certain Jean Kinck, alors absent, lafamilledisparaîtra... à tout jamais. Selon l'enquête diligentée à Roubaix, il apparaît que Jean Kinck, né à Guebwiller en 1826, avait épousé Hortense Rouselle en 1852 et que de cette union étaient nés six enfants. Lafamilleétait aisée et la situation de Jean Kinck enviable. De simple mécano, il avait réussi à monter son propre établissement à Roubaix et y possédait trois maisons ; en outre, il était propriétaire d'un terrain bâti à Buhl où il souhaitait se retirer à ses vieux jours. (...)
Les trois hommes auraient ensuite dû partir pour l'Amérique... Jean-Baptiste Troppmann avait fait connaissance avec lafamilleKinck à Roubaix, où il était chargé de monter la machine à fabriquer des 'busettes' pour filature que son père avait inventée. (...)
Jean-Baptiste Troppmann semble avoir été un jeune homme introverti et ambitieux, attristé par les déboires économiques de safamille. Il avait deux frères et une soeur qui changèrent de patronyme après l'affaire. Du Havre, Troppmann est transféré dans une prison parisienne. (...)
IL MORD LE POUCE DU BOURREAU « J'ai tué Kinck pour m'emparer de l'argent qu'il m'avait dit avoir chez son banquier. C'était une nécessité pour moi de tuer les autres membres de lafamilleafin de supprimer tous les témoins », raconte Troppmann aux enquêteurs. Le 29 novembre, Troppmann revient sur ses aveux et tente de se disculper en s'inventant trois complices dont il ne révélera jamais l'identité. (...)
L'ébranlement ou la fin des vieilles dynasties a mis à jour un mouvement d'idées important pour le XIXème siècle : le NATIONALISME. En effet, les masses ne s'identifient plus à lafamilleroyale mais à la notion de peuple, et forcément de patrie à renforcer et à défendre. La perspective d'un conflit d'envergure européenne affole les ambassades mais est bien réelle. (...)
Ou son empoissonnement par la Seine, le grand égout du tout-Paris. L'affaire pourrait en rester là si la meurtrière par négligence n'était pas de bonnefamille. Dernier rempart avant le boulot. Ou plutôt, vestige de rempart puisque dans la ruelle de mon agent, qui a miraculeusement échappé aux aménagements du baron Haussmann, on trouve encore les restes d'une barricade comme on en dressait lors de la révolution de 1848. (...)