Voyage au Centre de la Terre
sur Les Ludopathes
Contient : horizon (20)(...) Que de montagnes, de glaciers, de volcans à étudier, qui sont peu connus ! Et tenez, sans aller plus loin, voyez ce mont qui s'élève à l'horizon. C'est le Sneffels. 2 La Recherche fut envoyée en 1835 par l'amiral Duperré pour retrouver les traces d'une expédition perdue, celle de M. (...)
Nous traversions de maigres pâturages qui se donnaient bien du mal pour être verts ; le jaune réussissait mieux. Les sommets rugueux des masses trachytiques s'estompaient à l'horizondans les brumes de l'est ; par moments quelques plaques de neige, concentrant la lumière diffuse, resplendissaient sur le versant des cimes éloignées ; certains pics, plus hardiment dressés, trouaient les nuages gris et réapparaissaient au-dessus des vapeurs mouvantes, semblables à des écueils émergés en plein ciel. (...)
Les pierres qu'aucun ciment de terre, aucune herbe ne liaient entre elles, s'éboulaient sous nos pieds et allaient se perdre dans la plaine avec la rapidité d'une avalanche. En de certains endroits, les flancs du mont faisaient avec l'horizonun angle de trente-six degrés au moins ; il était impossible de les gravir, et ces raidillons pierreux devaient être tournés non sans difficulté. (...)
Quelques-uns, déchirant le rivage de leur arête aiguë, formaient des caps et des promontoires rongés par la dent du ressac. Plus loin, l'oeil suivait leur masse nettement profilée sur les fonds brumeux de l'horizon. C'était un océan véritable, avec le contour capricieux des rivages terrestres, mais désert et d'un aspect effroyablement sauvage. (...)
Sa largeur, on ne pouvait la juger, puisque le rivage allait s'élargissant à perte de vue, ni sa longueur, car le regard était bientôt arrêté par une ligne d'horizonun peu indécise. Quant à sa hauteur, elle devait dépasser plusieurs lieues. Où cette voûte s'appuyait-elle sur ses contreforts de granit ? (...)
Mais, si des animaux antédiluviens ont vécu dans ces régions souterraines, qui nous dit que l'un de ces monstres n'erre pas encore au milieu de ces forêts sombres ou derrière ces rocs escarpés ? » A cette idée j'interrogeai, non sans effroi, les divers points de l'horizon; mais aucun être vivant n'apparaissait sur ces rivages déserts. J'étais un peu fatigué. J'allai m'asseoir alors à l'extrémité d'un promontoire au pied duquel les flots venaient se briser avec fracas. (...)
Je cherchais alors à percer les brumes lointaines, à déchirer ce rideau jeté sur le fond mystérieux de l'horizon. Quelles demandes se pressaient sur mes lèvres ? Où finissait cette mer ? Où conduisait-elle ? (...)
» Je ne répondis pas, et j'allai prendre place à l'avant du radeau. Déjà la côte septentrionale s'abaissait à l'horizon. Les deux bras du rivage s'ouvraient largement comme pour faciliter notre départ. Devant mes yeux s'étendait une mer immense. (...)
Le radeau marche avec rapidité et en ligne droite. La côte reste à trente lieues sous le vent. Rien à l'horizon. L'intensité de la lumière ne varie pas. Beau temps, c'est-à-dire que les nuages sont fort élevés, peu épais et baignés dans une atmosphère blanche, comme serait de l'argent en fusion. (...)
nous filons rapidement, et si mon estime ne m'a pas trompé, nous ne pouvons tarder à atterrir. » A ces paroles, je me lève, je consulte l'horizon; mais la ligne d'eau se confond toujours avec la ligne des nuages. XXXIII Samedi 15 août. - La mer conserve sa monotone uniformité. Nulle terre n'est en vue. L'horizonparaît excessivement reculé. J'ai la tête encore alourdie par la violence de mon rêve. Mon oncle n'a pas rêvé, lui, mais il est de mauvaise humeur. (...)
« Il y a au loin, dit le professeur, quelque rocher, ou quelque îlot sur lequel la mer se brise. » Hans se hisse au sommet du mât, mais ne signale aucun écueil. L'océan est uni jusqu'à sa ligne d'horizon. Trois heures se passent. Les mugissements semblent provenir d'une chute d'eau éloignée. Je le fais remarquer à mon oncle, qui secoue la tête. (...)
Les nuages, emportés au plus haut de la voûte, semblent immobiles et se perdent dans l'intense irradiation de la lumière. Il faut donc chercher ailleurs la cause de ce phénomène. J'interroge alors l'horizonpur et dégagé de toute brume. Son aspect n'a pas changé. Mais si ce bruit vient d'une chute, d'une cataracte, si tout cet océan se précipite dans un bassin inférieur, si ces mugissements sont produits par une masse d'eau qui tombe, le courant doit s'activer, et sa vitesse croissante peut me donner la mesure du péril dont nous sommes menacés. (...)
Au loin les nuages ressemblent à de grosses balles de coton amoncelées dans un pittoresque désordre ; peu à peu ils se gonflent et perdent en nombre ce qu'ils gagnent en grandeur ; leur pesanteur est telle qu'ils ne peuvent se détacher de l'horizon; mais, au souffle des courants élevés, ils se fondent peu à peu, s'assombrissent et présentent bientôt une couche unique d'un aspect redoutable ; parfois une pelote de vapeurs, encore éclairée, rebondit sur ce tapis grisâtre et va se perdre bientôt dans la masse opaque. (...)
Il est d'une humeur massacrante, à voir l'océan se prolonger indéfiniment devant ses yeux. Il hausse les épaules à mes paroles. « Nous aurons de l'orage, dis-je en étendant la main vers l'horizon, ces nuages s'abaissent sur la mer comme pour l'écraser ! » Silence général. Le vent se tait. (...)
mais que j'aperçoive enfin les rochers d'un rivage, quand notre radeau devrait s'y briser en mille pièces ! » Ces paroles ne sont pas achevées que l'horizondu sud change subitement d'aspect. Les vapeurs accumulées se résolvent en eau, et l'air, violemment appelé pour combler les vides produits par la condensation, se fait ouragan. (...)
- Nej », fait Hans en remuant doucement la tête. Cependant la pluie forme une cataracte mugissante devant cethorizonvers lequel nous courons en insensés. Mais avant qu'elle n'arrive jusqu'à nous le voile de nuage se déchire, la mer entre en ébullition et l'électricité, produite par une vaste action chimique qui s'opère dans les couches supérieures, est mise en jeu. (...)
On eût dit un cimetière immense, où les générations de vingt siècles confondaient leur éternelle poussière. De hautes extumescences de débris s'étageaient au loin. Elles ondulaient jusqu'aux limites de l'horizonet s'y perdaient dans une brume fondante. Là, sur trois milles carrés, peut-être, s'accumulait toute la vie de l'histoire animale, à peine écrite dans les terrains trop récents du monde habité. (...)
Au delà, des groupes d'îlots sortaient de la plaine liquide, et si nombreux, qu'ils ressemblaient à une vaste fourmilière. Vers le couchant, des côtes éloignées s'arrondissaient à l'horizon; sur les unes se profilaient des montagnes bleues d'une harmonieuse conformation ; sur les autres, plus lointaines, apparaissait un cône prodigieusement élevé au sommet duquel s'agitait un panache de fumée. (...)
Et ces montagnes bleues qui s'arrondissaient au levant, c'étaient les montagnes de la Calabre ! Et ce volcan dressé à l'horizondu sud, l'Etna, le farouche Etna lui-même. « Stromboli ! Stromboli ! » répétai-je. Mon oncle m'accompagnait de ses gestes et de ses paroles. (...)Jules Verne. Édition du groupe « Ebooks libres et gratuits ». I - Le 24 mai 1863, un dimanche, mon oncle, le professeur Lidenbrock, revint précipitamment vers sa petite maison située au numéro 19 de Königstrasse, l'une des plus anciennes rues du vieux quartier de Hambourg. La bonne Marthe dut se croire fort en retard, car le dîner commençait à peine à chanter sur le fourneau de la cuisine. « Bon, me dis-je, s'il a faim, mon oncle, qui est le plus impatient des ...