Voyage au Centre de la Terre
sur Les Ludopathes
Contient : menacés, menaces (2)(...) Mais si ce bruit vient d'une chute, d'une cataracte, si tout cet océan se précipite dans un bassin inférieur, si ces mugissements sont produits par une masse d'eau qui tombe, le courant doit s'activer, et sa vitesse croissante peut me donner la mesure du péril dont nous sommesmenacés. Je consulte le courant. Il est nul. Une bouteille vide que je jette à la mer reste sous le vent. (...)
A dix heures du matin, les symptômes de l'orage sont plus décisifs ; on dirait que le vent mollit pour mieux reprendre haleine ; la nue ressemble à une outre immense dans laquelle s'accumulent les ouragans. Je ne veux pas croire auxmenacesdu ciel, et cependant je ne puis m'empêcher de dire : « Voilà du mauvais temps qui se prépare. (...)
Mourir d'inanition, est-ce que nous en aurions le temps ? Pourtant, par une inexplicable bizarrerie de l'imagination, j'oubliai le péril immédiat pour lesmenacesde l'avenir qui m'apparurent dans toute leur horreur. D'ailleurs, peut-être pourrions-nous échapper aux fureurs du torrent et revenir à la surface du globe. (...)Jules Verne. Édition du groupe « Ebooks libres et gratuits ». I - Le 24 mai 1863, un dimanche, mon oncle, le professeur Lidenbrock, revint précipitamment vers sa petite maison située au numéro 19 de Königstrasse, l'une des plus anciennes rues du vieux quartier de Hambourg. La bonne Marthe dut se croire fort en retard, car le dîner commençait à peine à chanter sur le fourneau de la cuisine. « Bon, me dis-je, s'il a faim, mon oncle, qui est le plus impatient des ...