Voyage au Centre de la Terre
sur Les Ludopathes
Contient : prix (11)(...) Cette exclamation me rappela que le professeur Lidenbrock était aussi bibliomane à ses moments perdus ; mais un bouquin n'avait deprixà ses yeux qu'à la condition d'être introuvable, ou tout au moins illisible. « Eh bien ! me dit-il, tu ne vois donc pas ? (...)
Un vieux document, enfermé depuis un temps immémorial dans un vieux livre, ne pouvait manquer d'avoir un hautprixà ses yeux. « Qu'est-ce que cela ? » s'écria-t-il. Et, en même temps, il déployait soigneusement sur sa table un morceau de parchemin long de cinq pouces, large de trois, et sur lequel s'allongeaient, en lignes transversales, des caractères de grimoire. (...)
Tout près, au n° 5, il y avait une « restauration » française, tenue par un cuisinier nommé Vincent ; nous y déjeunâmes suffisamment pour leprixmodéré de quatre marks chacun.1 Puis je pris un plaisir d'enfant à parcourir la ville ; mon oncle se laissait promener ; d'ailleurs il ne vit rien, ni l'insignifiant palais du roi, ni le joli pont du dix-septième siècle qui enjambe le canal devant le Muséum, ni cet immense cénotaphe de Torwaldsen, orné de peintures murales horribles et qui contient à l'intérieur les oeuvres de ce statuaire, ni, dans un assez beau parc, le château bonbonnière de Rosenborg, ni l'admirable édifice renaissance de la Bourse, ni son clocher fait avec les queues entrelacées de quatre dragons de bronze, ni les grands moulins des remparts, dont les vastes ailes s'enflaient comme les voiles d'un vaisseau au vent de la mer. (...)
Ses manières contrastaient singulièrement avec celles de mon oncle. Cependant ils s'entendirent facilement. Ni l'un ni l'autre ne regardaient auprix; l'un prêt à accepter ce qu'on lui offrait, l'autre prêt à donner ce qui lui serait demandé. Jamais marché ne fut plus facile à conclure. (...)
Son engagement avec mon oncle n'expirait pas à notre arrivée à Stapi ; il demeurait à son service pendant tout le temps nécessaire à nos excursions scientifiques auprixde trois rixdales par semaine.4 Seulement, il fut expressément convenu que cette somme serait comptée au guide chaque samedi soir, condition sine qua non de son engagement. (...)
Sa grande découverte, c'est sa bobine d'induction qui permet de produire de l'électricité à haute tension. Il a obtenu, en 1864, leprixquinquennal de 50, 000 fr. que la France réservait à la plus ingénieuse application de l'électricité. (...)
Mais cet adieu prit la forme inattendue d'une note formidable, où l'on comptait jusqu'à l'air de la maison pastorale, air infect, j'ose le dire. Ce digne couple nous rançonnait comme un aubergiste suisse et portait à un beauprixson hospitalité surfaite. Mon oncle paya sans marchander. Un homme qui partait pour le centre de la terre ne regardait pas à quelques rixdales. (...)
- Mettons seize cents lieues en chiffres ronds. Sur un voyage de seize cents lieues, nous en avons fait douze ? - Comme tu dis. - Et cela auprixde quatre-vingt-cinq lieues de diagonale ? - Parfaitement. - En vingt jours environ ? - En vingt jours. (...)
Mon oncle, tiré de ses absorbantes idées par les incidents de ce combat, retombe dans son impatiente contemplation de la mer. Le voyage reprend sa monotone uniformité, que je ne tiens pas à rompre auprixdes dangers d'hier. Jeudi 20 août. - Brise N.-N.-E. assez inégale. Température chaude. Nous marchons avec une vitesse de trois lieues et demie à l'heure. (...)
Une heure après avoir quitté le bois d'oliviers, nous arrivions au port de San-Vicenzo, où Hans réclamait leprixde sa treizième semaine de service, qui lui fut compté avec de chaleureuses poignées de main. En cet instant, s'il ne partagea pas notre émotion bien naturelle, il se laissa aller du moins à un mouvement d'expansion extraordinaire. (...)
mon oncle jouissait de son vivant de toute la gloire qu'il avait acquise, et il n'y eut pas jusqu'à M. Barnum qui ne lui proposât de « l'exhiber » à un très hautprixdans les Etats de l'Union. Mais un ennui, disons même un tourment, se glissait au milieu de cette gloire. (...)Jules Verne. Édition du groupe « Ebooks libres et gratuits ». I - Le 24 mai 1863, un dimanche, mon oncle, le professeur Lidenbrock, revint précipitamment vers sa petite maison située au numéro 19 de Königstrasse, l'une des plus anciennes rues du vieux quartier de Hambourg. La bonne Marthe dut se croire fort en retard, car le dîner commençait à peine à chanter sur le fourneau de la cuisine. « Bon, me dis-je, s'il a faim, mon oncle, qui est le plus impatient des ...