Voyage au Centre de la Terre
sur Les Ludopathes
Contient : ruisseaux (7)(...) Sur la droite, la série des montagnes se prolongeait indéfiniment comme un immense système de fortifications naturelles, dont nous suivions la contrescarpe : souvent desruisseauxse présentaient à franchir qu'il fallait nécessairement passer à gué et sans trop mouiller les bagages. (...)
On eût dit qu'une de ces cartes en relief d'Helbesmer s'étalait sous mes pieds ; je voyais les vallées profondes se croiser en tous sens, les précipices se creuser comme des puits, les lacs se changer en étangs, les rivières se faireruisseaux. Sur ma droite se succédaient les glaciers sans nombre et les pics multipliés, dont quelques-uns s'empanachaient de fumées légères. (...)
Quelques légères vapeurs, sautant d'un roc à l'autre, marquaient la place des sources chaudes, et desruisseauxcoulaient doucement vers le bassin commun, en cherchant dans les pentes l'occasion de murmurer plus agréablement. Parmi cesruisseaux, je reconnus notre fidèle compagnon de route, le Hans-bach, qui venait se perdre tranquillement dans la mer, comme s'il n'eût jamais fait autre chose depuis le commencement du monde. (...)
De grands palmiers, d'espèces aujourd'hui disparues, de superbes palmacites, des pins, des ifs, des cyprès, des thuyas, représentaient la famille des conifères, et se reliaient entre eux par un réseau de lianes inextricables. Un tapis de mousses et d'hépatiques revêtait moelleusement le sol. Quelquesruisseauxmurmuraient sous ces ombrages, peu dignes de ce nom, puisqu'ils ne produiraient pas d'ombre. (...)
Bien que je fusse certain de fouler un sol entièrement vierge de nos pas, j'apercevais souvent des agrégations de rochers dont la forme rappelait ceux de Port-Graüben. C'était parfois à s'y méprendre. Desruisseauxet des cascades tombaient par centaines des saillies de rocs, je croyais revoir la couche de surtarbrandur, notre fidèle Hans-bach et la grotte où j'étais revenu à la vie. (...)
Le talus du volcan offrait des pentes très raides ; nous glissions dans de véritables fondrières de cendres, évitant lesruisseauxde lave qui s'allongeaient comme des serpents de feu. Tout en descendant, je causais avec volubilité, car mon imagination était trop remplie pour ne point s'en aller en paroles. (...)Jules Verne. Édition du groupe « Ebooks libres et gratuits ». I - Le 24 mai 1863, un dimanche, mon oncle, le professeur Lidenbrock, revint précipitamment vers sa petite maison située au numéro 19 de Königstrasse, l'une des plus anciennes rues du vieux quartier de Hambourg. La bonne Marthe dut se croire fort en retard, car le dîner commençait à peine à chanter sur le fourneau de la cuisine. « Bon, me dis-je, s'il a faim, mon oncle, qui est le plus impatient des ...