Annexe : Les chapitres manquants des Aventures d'Arthur
Gordon Pymsur Les Editions sans Détour au format
Contient : ciel (5)(...) Sa couleur était grise, quoiqu'il soit difficile de l'établir avec certitude sous les épaisses couches de cendre blanche tombée duciel. D'où nous étions, nous ne pouvions déterminer sa forme générale. La forme qu'elle avait pu autrefois présenter était aujourd'hui effacée par de larges amoncellements de cendre et le passage d'innombrables années, peutêtre bien des millénaires. (...)
La température chutait vertigineusement au fur et à mesure de notre progression, puis nous débouchâmes à l'extérieur. La lumière était douloureusement perçante, se reflétant non seulement sur lecielcouvert mais également sur les milliers de reliefs enneigés qui nous entouraient à perte de vue. (...)
La lueur verdâtre de la lanterne n'avait pas préparé nos yeux à l'éclat généreux du soleil, en dépit de la position basse de l'astre et ducielcouvert. Nulle part nous ne pouvions détourner le regard ; les blancheurs aveuglantes ducielet de la neige, brûlant nos yeux de leurs rayons aiguisés comme des lames, ne nous laissaient aucun répit. Nous restâmes immobiles, clignant des yeux et les protégeant des réflexions lumineuses, jusqu'à ce que, lentement, nous découvrions que ces étendues polaires n'étaient pas uniquement constituées de neige aveuglante. (...)
Il s'agissait d'une cité en ruines, une cité indiciblement ancienne, construite puis abandonnée en ces terres antarctiques désertes et gelées. Immense et sans âge, parsemée de voûtes àcielouvert et de chaussées effondrées, nombre de ses principaux ouvrages écroulés suite à quelque inimaginable cataclysme : telle était cette ville. (...)Voici les 14 pages des chapitres manquants des aventures de Gordon Pym : 22 mars - Les ténèbres s'étaient sensiblement épaissies et n'étaient plus tempérées que par la clarté des eaux, réfléchissant le rideau blanc tendu devant nous. Une foule d'oiseaux gigantesques, d'un blanc livide, s'envolaient incessamment de derrière le singulier voile, et leur cri était le sempiternel Tekelili ! qu'ils poussaient en s'enfuyant devant nous. Sur ces entrefaites, NuNu remua un peu dans le fond du bateau ...