Annexe : Les chapitres manquants des Aventures d'Arthur
Gordon Pymsur Les Editions sans Détour au format
Contient : distance (5)(...) Nous nous rapprochions furtivement de l'entrée de l'édifice lorsque nous entendîmes soudainement un Tekelili perçant, répété une douzaine de fois par un écho provenant de l'intérieur du monument, à ce qui ne pouvait être qu'une impressionnantedistance. Nous perçûmes un bruit de course rapide se précipitant vers nous, et nous eûmes juste le temps de nous dissimuler parmi les plantes rabougries avant que les créatures ne surgissent hors de la porte voûtée à une vitesse infernale. (...)
XXVIII : Par ce froid terrifiant, nous suivîmes les traces laissées dans la neige, durant ce qui me parut être une éternité. Je ne peux évaluer le temps qu'il nous fallut pour parcourir ladistancenous séparant de la tour. Le froid qui régnait était si engourdissant pour le corps et l'esprit que nous n'étions pas même en mesure de lever les yeux pour évaluer ladistancenous séparant de la Tour. La neige partiellement fondue nous fouettait de toute part, et tout ce dont nous étions capables était de contempler poser nos pieds couverts de glace se poser l'un devant l'autre le long de cette piste à demienfouie dans la neige. (...)
A l'exception de notre lanterne, l'obscurité y était totale, et aucun point de repère sur la surface grise et uniforme des parois ne nous offrait la possibilité de mesurer le temps écoulé ou ladistanceparcourue sur cette rampe. Seul un accroissement régulier de la température ambiante marquait notre progression, et bientôt nous commençâmes à transpirer dans nos manteaux improvisés en peau de manchot. (...)
Une fois son récit terminé, Vredenburgh me fit comprendre que nous ne devions révéler à personne le moindre détail de nos aventures, ni quoi que ce soit sur la cité polaire, car en tant qu'explorateurs, les officiers du navire prendraient alors certainement l'initiative de mettre le cap sur cette destination maudite. J'en convins, et fus présenté à l'équipage le jour suivant. Unedistanceinfranchissable s'installa entre les hommes d'équipage et nousmêmes. Bien qu'ils n'aient pas de doutes sur notre récit de naufrage, il leur était impossible d'ignorer l'étrangeté de nos comportements, sans compter que le peu d'équipement que nous avions conservé avec nous était d'une fabrication inhabituelle. (...)Voici les 14 pages des chapitres manquants des aventures de Gordon Pym : 22 mars - Les ténèbres s'étaient sensiblement épaissies et n'étaient plus tempérées que par la clarté des eaux, réfléchissant le rideau blanc tendu devant nous. Une foule d'oiseaux gigantesques, d'un blanc livide, s'envolaient incessamment de derrière le singulier voile, et leur cri était le sempiternel Tekelili ! qu'ils poussaient en s'enfuyant devant nous. Sur ces entrefaites, NuNu remua un peu dans le fond du bateau ...