Les 25 premières pages du livre des joueurs
sur Les Ludopathes au format (1.9 Mo)
Contient : lumière (22)(...) Notre décor de jeu serait un monde dans lequel les ténèbres deviendraient les détentrices de secrets, recourant à un voile opaque de mensonges et d'illusions, que lalumièrechercherait à percer de ses rayons inquisiteurs. Restait à concevoir ces fameux secrets et définir les facultés magiques de leurs gardiennes. (...)
Ainsi tournait la roue immuable des siècles... La venue des céléziens (vers -1000 avant le serment des déesses) : Les céléziens apparurent comme par magie, surgis d'au-delà de l'azur en déployant leurs ailes majestueuses delumièrepour se présenter aux petits rois sydarims et à leurs esclaves. Une apparition subite qui devait bouleverser à jamais la quiétude de Stélénia. (...)
D'une nature diamétralement opposée aux céléziens, les noires créatures murmuraient à leurs Ténébrosi des rêves fous de liberté et d'individualisme. Là où lalumièreimposait le totalitarisme d'une pensée unique et communautaire, des noyaux révolutionnaires se constituèrent dans la pénombre des blanches cathédrales édifiées à la gloire de dieux delumière. Les clans sydarims restés sauvages ne représentaient qu'une menace relative face aux puissantes murailles des cités. (...)
Les elfes de Shade sont des barbares pillards primitifs plus proches des orks d'autres univers que des vénérables elfes de Tolkien... Inspiration : les Huns, les indiens des plaines, Conan le barbare de Howard. La première croisade (de -620 à environ -500 avant le serment des déesses) : Les anges delumièrene tolérèrent pas que des barbares et leurs « dieux ténébreux » puissent perturber l'hégémonie de leur règne. (...)
Les forteresses bordant les jungles de Thalie (voir chapitre 3), les plus éloignées géographiquement de Thémée, rendirent les armes sans combattre, se rangeant sans état d'âme sous la tutelle des dieux sombres. Les armées de lalumièreengagèrent la première croisade afin d'éradiquer des contrées la noire semence du Maelström. (...)
L'ennemi changeait de visage : la menace était bien plus insidieuse que les hordes nomades. « Mais l'ombre ne peut exister sanslumière, et lalumièrene peut qu'engendrer l'ombre » : le conflit était par avance insoluble. La croisade dura tout de même un siècle avant que les céléziens ne reconnaissent les ombres comme leur négatif. Ce fut le début d'une période de paix, connue sous le nom de « Papillon d'Or » qui vit la reconnaissance et l'apogée des ténèbres. (...)
Conscientes que la mort des sydarims, et par là même celle de Stélénia, ne serait profitable à personne, l'ombre et lalumièrene parvinrent pourtant pas à faire entendre raison aux hordes conquérantes. Les dieux furent dépassés par l'ampleur du carnage alors que la déesse-mère, pillée, souillée, pleurait une fois encore le massacre de ses fils. (...)
Personne ne sait à ce jour ce qu'il advint de Luna mais la réponse est sans doute à chercher dans la folie des anciens dieux... Les Anges : Les Céléziens forment une race d'anges proches de ceux que présentent nos grandes religions monothéistes : de majestueux êtres delumièreaux puissantes ailes d'une blancheur immaculée. Répliques parfaites d'hommes ou de femmes, leurs traits sont délicats et leur taille légèrement supérieure à celle des sydarims et des humains. Leur peau d'albâtre, leurs cheveux et leur regard clair semblent irradier lalumière. Une remarque de taille : les Céléziens n'ont jamais d'ombre. Le terme Célézien est le nom véritable de ces êtres. (...)
Conscients d'être responsables des dangers incontrôlables que faisaient planer les empires humains, une poignée de dieux acceptèrent de se sacrifier dans une union contre-nature d'ombre et delumièrepour enfanter, selon les prophéties, le seul être capable de stopper la furie des hommes. En échange de leur sacrifice, Stélénia s'engagea à éduquer l'enfant jusqu'à ce que sa force lui permette d'accomplir sa destinée. (...)
Du soleil, elle appela trois jeunes déesses, aujourd'hui nommées les trois flammes : Thémésia, Candélia et Ohmédia, incarnant chacune des aspects symboliques de lalumière. Du Maelström elle appela ensuite trois jeunes déesses. Mais seule Sélène répondit à son appel. (...)
Le shaïtanisme, ou « Clair-Obscur », est une religion initiatique, cachée sous le couvert d'un ésotérisme très hermétique. Ses mystères consistent en la fusion de l'ombre et de lalumièrepar mutilation. D'où le surnom de « mutilés », octroyé à ses cultistes. Bien que personne ne connaisse les réels pouvoirs des mutilés, les déesses en personne craignent ceux qui se terrent aux limites du jour et de la nuit et qui furent autrefois les anciens dieux. (...)
C'est le seul cas avéré de crémation des corps : les Shaïtanistes ne méritent pas de sépultures dans les nécrosanctum. Les Trois Flammes : Tel est le nom que porte la trinité des déesses de lalumière. A l'instar des anciens dieux, les trois déesses apparaissent sous forme d'anges d'une irréelle beauté dont on murmure que la simple vue peut rendre fou ou aveugle. (...)
Les prêtresses de la « Muette » dispensent soins et repas aux miséreux (d'où la rivalité notoire entre Sélène et Candélia). Si les puissants affichent volontiers leur foi en lalumière, cela ne les empêche nullement de confier leurs secrets aux noires prêtresses. Car comme le dit l'adage populaire : « Celle qui est aveugle voit tout, entend tout et celle qui est muette sait se taire ». (...)
Le culte de Thémésia compte à ce titre bien plus d'hommes que de femmes dans les rangs de ses fidèles car, bien que la prêtrise demeure féminine, l'ordre guerrier est celui des trois qui offre le plus de responsabilités aux dévots masculins désireux de s'engager dans leur foi en lalumière. Le culte de Thémésia est populaire chez les petites gens et les soldats, à défaut d'être le plus influent. (...)
Là où ses soeurs font étalage de leur puissance et leur souveraineté, Candélia préfère l'humilité pour se consacrer à chaque mortel, et le guider par l'harmonie et la compassion dans sa foi en lalumière. Cette petite déesse est familièrement appelée « la petite soeur », déesse de la flamme intérieure. (...)
Elles soulagent les maux et apaisent les maladies de l'âme, dispensant conseils et réconfort. Candélia est la déesse qui porte lalumièreau coeur de la nuit. Mais sa pitié et son humilité sont loin d'être du goût de tout le monde. (...)
A condition que, comme eux, l'on fasse abstraction des rares traces de la culture des sydarims. Les mérénides furent les enfants providentiels du soleil, héritiers de la saintelumièrequi les sortit de l'âge de pierre et de la barbarie. Si l'on souhaite établir des parallèles avec les civilisations de notre bonne vieille terre, l'on pourrait rapprocher les mérénides des égyptiens de l'antiquité : un peuple de cultivateurs témoignant d'une dévotion totale aux cultes solaires et dont la grandeur s'exprimait avant tout par la démesure des temples. (...)
Mais les mérénides étaient aussi de redoutables combattants qui régnaient sans partage sur un empire toujours plus grand à chaque lever de soleil. Leur ferveur était sans limite car les dieux delumièremarchaient à leurs côtés et partageaient leur quotidien. Le royaume mérénide s'étendit du désert des veuves pour gagner l'intérieur des terres. (...)
La piété de maître Rocca (ou sa crainte du Clair-Obscur) l'empêcha de peindre les anges qui participèrent à l'affrontement. Mais la magnificence de lalumièretransparaît à travers le soleil transperçant de ses rayons le voile obscur de la nuit. Shade, La danza delle ombre. (...)Préambule : À l'ombre des jeux de rôle. Une poignée d'amis, des boissons fraîches, deux jeux de cartes, quelques crayons, une bonne dose d'imagination... voici pêle-mêle les principaux ingrédients pour savourer une partie de Shade. Ce petit préambule s'adresse avant tout à ceux d'entre vous qui ne sont pas encore familiers avec la convivialité des jeux de rôle. Certes, dans jeu de rôle, il y a « rôle », nous allons en parler. Mais il y a avant tout « jeu ». « Jeu » pour le plaisir de partager ...